Des vikings à la sauce carioca

extrait

Leurs noms ne vous diront rien.

Pas plus ceux des joueurs suédois que ceux de ces Brésiliens expatriés sur les rives de la mer Baltique.

Bien sûr, il y a des consonances en « sson », en « berg » et en « holm ». Il y a bien aussi un Dahlin, mais ce n'est pas Martin, c'est Marcus.

N'était l'Intertoto, il faut bien reconnaître que le nom même du club, Ôrgryte, n'appelle pas grand commentaire pour les amateurs de ballon rond.

Et pourtant. Ôrgryte et le Gym, c'est de l'histoire ancienne! Vous pariez ? Alors demandez plutôt à Pancho Gonzalez. 5 II vous confirmera que lors de 4a saison 66/67, alors qu'il entraînait Nice, ses gars avaient été éliminés par les Suédois en coupe des Villes de Foire (l'UEFA d'aujourd'hui). Ôrgryte avait fait match nul au Ray (2-2, buts de Santos et Loubet pour le Gym) et s'était imposé 2-1 en Suède (but niçois de Barionuevo).

L'histoire n'est qu'un éternel recommencement dit-on. A ceci près qu'on espère bien évidemment une issue positive à cet acte second.

Huitièmes du championnat

Que vous dire d'Orgryte? D'abord que c'est un club de la banlieue de Gôteborg, une
ville située dans le Sud-Ouest de la Suède. C'est aussi le plus ancien du pays, puisqu'il a été fondé le 4 décembre 1887 mais Ôrgryte est devenu au fil des décennies moins populaire que l'IFK, l'autre club de la ville.

Aujourd'hui, les footballeurs d'Orgryte évoluent dans l'historique stade Gamla Ullevi, bâti en 1916 (reconditionné depuis et qui peut accueillir 18000 spectateurs).
La présence des banlieusards de Gôteborg en Intertoto cette saison, est due à un excellent parcours l'an passé, qui les avait menés à la troisième place du championnat.

Cette fois-ci, les choses semblent plus mal engagées... Après douze journées d'une compétition qui en compte 26 (14 clubs), les hommes de l'entraîneur Erik Hamren ne sont que huitièmes (5 victoires, 2 nuls, 5 défaites, 17 buts marqués, 20 encaissés).
Mercredi soir (12" journée), Ôrgryte s'est néanmoins imposé à domicile 3 buts à 1 face à Halmstads, grâce à un doublé du Brésilien Afonso Alves et un but de Patrik Fredholm.

Ce groupe est atypique puisqu'il compte quatre joueurs brésiliens, quasiment tous titulaires habituels en championnat : le meilleur buteur d'Orgryte, « Paulinho » (6 réalisations mais qui n'a pas joué avant-hier ; ménagé ?), l'attaquant Afonso Alves (2eme meilleur buteur avec 4 réalisations) et l'excellent milieu de terrain Valter Tomaz Junior.

Le quatrième, Bosco Santos,n'a pour l'instant disputé sept matchs sur douze.

Rohr : « Ça joue bien au ballon »

Grâce au rapport et images tournées par L. Bonadeï la semaine passé lors du match retour d'Intertoto face à Vilnius (3-0), Gernot Rohr a pu se faire une idée un peu plusprécise des Vikings.

« J'ai vu qu'il n'y a pas des blonds costauds. J'ai du bon football, deux attaquants très solides, très puissants .J'ai vu aussi de jolis buts. Il y a également un numéro dix qui distribue bien le jeu. Ça joue bien au ballon, ce n'est pas par hasard qu'il y a quatre Brésiliens.Il y a  des passes courtes, des une deux, des décalages, des renversements de jeu. Il faut dire aussi qu'ils ont un petit stade qui, avec un public présent,  peut très bien ressembler traquenard... », nous précisait hier soir le coach niçois.

Le fait que les Suédois soient déjà à mi-championnat, donc à plein régime et qu'ils marquent surtout en deuxième période (les trois buts contre Vilnius, deux buts avant-hier soir)n'est pas forcément de nature à rassurer.

C'est dire qu'on a beau en période de soldes, ce n'est pas de l'Europe au rabais qui attend les Aiglons demain après-midi à Gôteborg !