Nice - Valenciennes (1 - 0)
Fiche technique
Stade du
Ray, OGC Nice bat Valenciennes FC 1 à 0 (mi-temps 1-0)
9.640 spectateurs
Arbitre : M. Ruffray
But :
Nice :
Hellebuyck (43è)
Avertissements :
Nice : Hellebuyck, Jeunechamp
Valenciennes : Mater
Expulsion :
Valenciennes : Bezzaz (17è)
Les
équipes :
Nice : Lloris - Jeunechamp, Apam, Kanté, Rool - Echouafni (c), Balmont (Abardonado,
89è), Hellebuyck Ederson - Laslandes, Koné (Bamogo, 25è)
Valenciennes : Penneteau - Mater, Chelle (Sanchez, 63è), Ouaddou (c),
Ducourtioux - Bezzaz, Saez, Belmadi, Sebo - Audel (Pujol, 20è), Savidan (Roudet,
71è)
Résumé
Nice à toute vapeur
Une équipe invaincue à domicile (7 victoires, 2 nuls) face à une formation
avançant au rythme d'un champion ces derniers temps (3 victoires à domicile, 2
nuls à l'extérieur), le duel d'outsider entre Nice et Valenciennes s'annonçait
particulièrement indécis et alléchant. Qui allait terminer l'année en beauté ?
En cas de bon résultat, VA pouvait même s'inviter sur le podium !
Une rencontre qui démarrait non pas dans un froid glacial, mais sous des trombes
d’eau. Une donnée météorologique qui allait avoir son importance. Car les 25
premières minutes étaient marquées par les sorties prématurées de Bakari Koné et
Johan Audel, tous deux touchés à la cuisse, et surtout l’expulsion de Bezzaz,
emporté dans son élan et auteur d’un tacle les deux pieds décollés sur
Jeunechamp (17e). Avant ce fait de match ? Hormis deux coups francs vicieux de
Hellebuyck (5e et 7e) et un cafouillage dans la surface locale sur un centre d’Audel
(12e), on ne peut pas dire que les deux équipes parvenaient à se dépatouiller
d’une pelouse gorgée d’eau. Et l’expulsion à vrai dire ne changeait pas grand
chose à la physionomie du match. En supériorité numérique, Nice confondait
vitesse et précipitation. Surtout, les Aiglons s’obstinaient dans un axe
bouchonné. Résultat, la meilleure occasion était à mettre à l’actif des
Nordistes avec un incroyable loupé de Savidan au point de penalty, suite à une
mauvaise relance de Kanté (24e). VA faisait mieux que de résister avec comme
seule frappe cadrée celle de Hellebuyck, bien stoppée par un Penneteau vigilant
(30e). On se dirigeait tout droit vers un score nul et vierge logique à la
pause… jusqu’à cette improbable mésentente entre Sebo et Ouaddou. Hellebuyck,
lui, ne se posait pas de questions et fusillait le gardien nordiste (1-0, 44e).
Au retour des vestiaires, Ederson était à deux doigts de tuer tout suspense. Sur un centre d’Hellebuyck, Penneteau était trop court. Une aubaine pour le Brésilien seul au deuxième poteau ? Absolument pas car ce dernier trouvait le moyen de frapper au-dessus (50e). Quelques instants plus tard, Ederson, encore lui, obligeait le portier nordiste à s’employer à la manière d’un gardien de hand (55e). Mais ne vous y méprenez pas, VA n’était pas à la rue, loin de là. Mieux encore, profitant de l’attentisme local, les Nordistes prenaient la direction des opérations. Ce qui provoquait le courroux d’Antonetti sur son banc. Lloris devait être vigilant sur une reprise acrobatique de Pujol (61e) puis sur une frappe enroulée de Savidan (67e). Valenciennes coulissait à merveille mais s’exposait aux contres des Aiglons. Penneteau devait alors sortir le grand jeu devant Bamogo (62e), sortir de manière autoritaire au-devant d’Echouafni (66e) mais surtout avoir la main ferme sur un missile de Bamogo, parfaitement décalé par Hellebuyck (75e). Sur une pelouse se dégradant au fil des minutes, Nice ne parvenait toujours pas à se mettre à l’abri. Il y avait du KO dans l’air et les jambes valenciennoises devenaient surtout de plus en plus lourdes. Malgré les dernières tentatives de Laslandes (81e), Abardonado, entré sous l’ovation du public (92e), et Bamogo (93e), le score n’évoluait pas. Nice passera les fêtes bien au chaud.
Le jeu et les joueurs
On ne
change pas une équipe qui bouscule le sextuple champion de France. Frédéric
Antonetti avait décidé de reconduire le même onze de départ qu’à Lyon (0-0)
malgré l’incertitude planant quant à la participation de Koné. La cuisse de ce
dernier n’aura tenu que 26 minutes. Son remplaçant, en l’occurrence Bamogo,
tranchant et percutant, s’est procuré quelques belles opportunités. Mais la plus
belle restera sans aucun doute celle d’Ederson, seul face au but vide en début
de deuxième période. A l’aise balle au pied, le Brésilien, technique et doté
d’une belle vision de jeu, l’est beaucoup moins lorsqu’il s’agit de conclure.
Lloris s’est montré rassurant sur les rares ballons qu’il a eu à capter. Enfin
Hellebuyck, unique buteur du match, était dans tous les bons coups. Un véritable
piston entre la défense et l’attaque très précieux.
Côté valenciennois, on pourra longtemps regretter cette expulsion de Bezzaz dès
la 17e minute de jeu. Car même en infériorité numérique, VA a fait mieux que se
défendre face à des Niçois se contentant de gérer leur avantage en deuxième
période. A l’image d’un Belmadi combatif et généreux dans l’effort au milieu de
terrain. Mater s’est montré très actif dans son couloir gauche tandis que
Savidan s’est beaucoup démené sur le front de l’attaque. En vain. Mais sans un
Penneteau excellent et pompier de service à ses heures perdues, l’addition
aurait pu être plutôt corsée.
Avis Latérale Nissart.com
Les
niçois obtiennent trois points dans le douleur. En effet, malgré l'expulsion
d'un valenciennois dès la 17ème minute, les aiglons ont eu un mal fou à prendre
le dessus, ratant des occasions immanquables, notamment Ederson. Ce dernier fut
encore l'ombre de lui-même ce soir! Au final trois points qui font du bien avant
cette mini-trêve. Pour finir, nous ne pouvons pas passer sous silence l'hommage
du public, durant tout le match, à Pancho. Encore une fois, merci!
Revue de Presse
Sur un terrain détrempé, Nice est venu à bout de Valenciennes (1-0) pour s'installer à la septième place du classement. A défaut d'être brillants, les hommes de Frédéric Antonetti ont su faire preuve de patience pour faire la différence face à des Nordistes rapidement réduits à dix.
Joué sur une pelouse gorgée d’eau, ce dernier match au Ray n’a pas atteint des sommets. Nice a tiré son épingle du jeu en profitant des malheurs de Valenciennes qui repart avec une défaite, trois blessés et un suspendu.
Réactions
Frédéric Antonetti :
« Nous avons fait ce qu’il fallait dans ce match très délicat à négocier. Je regrette que nous ne soyons pas parvenus à marquer le second but devant Valenciennes, une équipe très joueuse. On est tombés sur un grand Penneteau. J’ai dénombré six occasions nettes en seconde mi-temps. Je tiens à féliciter le groupe qui avait pris 27 points lors de la dernière phase retour et qui vient de faire mieux avec 29 points. »
Antoine Kombouaré :
« Je regrette l’expulsion de Bezzaz, intervenue trop vite. Mais je suis fier de ce qu’ont fait mes joueurs à dix pendant une heure vingt sur un terrain très compliqué. Nous avons été solides défensivement et nous nous sommes procuré des occasions. Il nous faut être plus efficaces dans le dernier geste. »
David Hellebuyck :
Sport24.com :David, le but que vous marquez et qui donne la victoire à l’OGC Nice est un but de «vieux briscard»…
En fait, il y a «Chouf»
(Olivier Echouafni) qui se «déchire» complètement et qui ne parvient pas à
contrôler. Les autres joueurs sont surpris et moi, j’avais suivi le ballon. Je
fais un contrôle devant moi et je m’ouvre le chemin du but. Après, je ne me suis
pas posé de question et j’ai frappé… Ca va en pleine lucarne. Pourtant, j’étais
surpris de me retrouver dans une telle situation.
Malgré votre but,
vous êtes resté sous la menace d’une égalisation jusqu’à la fin. N’auriez-vous
pas dû «tuer» le match plus tôt ?
On s’est fait vraiment peur.
Même à 10 contre 11, notre adversaire a été costaud. C’est vrai que de notre
côté, on aurait pu les «achever» plus rapidement, on a eu largement les
occasions pour cela. Mais l’essentiel, ce sont les trois points et le fait de
conserver cette invincibilité à domicile cette saison. Maintenant, il faut
continuer sur cette lancée l’année prochaine.
Les réactions des deux entraîneurs en vidéo