Nice-Strasbourg
Fiche technique
Stade du
Ray, OGC Nice bat RC Strasbourg 2 à 1 (0-0)
9.913 spectateurs
Arbitre : M. Sars
Buts :
Nice: Jarjat (61è), Bagayoko (62è), Traoré (93è)
Strasbourg: Johansen (73è pén)
Avertissements :
Nice: Echouafni, Jarjat
Strasbourg: Abdessadki, Kanté, Abou, Deroff
Les
équipes:
Nice : Lloris - Varrault (c), Abardonado, Traoré, Jarjat - Echouafni, Balmont,
Rool - Vahirua (Bellion, 66è) - Koné (Ederson, 85è), Bagayoko. Ent: F.Antonetti
Strasbourg : Cassard - Deroff (c), Bellaïd (Haggui, 46è), Kanté, Abou -
Abdessadki (Carlier, 71è), Johansen, Hosni, Boka - Diané, A. Farnerud (Nemeth,
69è). Ent: J.Duguépéroux
Résumé Sport24.com
Encore raté pour Strasbourg !
Comme
le week-end dernier après le revers de Troyes, Strasbourg a une nouvelle fois
manqué l'occasion de profiter d'un revers aubois pour sortir de la zone rouge
lors de son match à Nice (3-1). D'autant que Metz et Ajaccio ont également perdu
...
Alors que Nice
prépare sa finale de la Coupe de la Ligue, Strasbourg avait lui, d’autres chats
à fouetter en se rendant sur la Côte d’Azur. Informé de la défaite de Troyes qui
affrontait Lyon en fin d’après-midi, le Racing savait ce qu'il avait à faire
pour tenter de sortir de la zone rouge. Gagner à Nice, où le Gym restait
cependant sur huit matches sans défaite, ou à défaut prendre un point et revenir
à une longueur de son lièvre.
Echouafni touche du bois
Nice
prenait le contrôle des débats après le coup d'envoi donné par les
Strasbourgeois. Ceux-ci n'avaient pas bénéficié du gain du tirage au sort pour
venir inquiéter Hugo Lloris, titularisé pour la troisième fois consécutive dans
les bois niçois. Stéphane Cassard l'était un peu plus, eu égard aux bonnes
dispositions azuréennes. Vahirua avait trouvé la tête de Jarjat aux six mètres
sur corner, mais le latéral droit enlevait trop sa reprise (10e). Dans la
foulée, Mamadou Bagayoko enchaînait contrôle orienté et frappe, mais celle-ci
s'envolait très nettement au-dessus de la cage alsacienne (12e). C'est
finalement Olivier Echouafni, ancien Strasbourgeois, qui se procurait l'occasion
la plus franche de ce premier acte. À la retombée d'un coup franc bien travaillé
par Vahirua, le milieu défensif du cru catapultait le ballon de la tête ... sur
le montant gauche d'un Stéphane Cassard battu sur ce coup (19e).
Cherchant Koné ou Bagayoko par de bonnes inspirations, Vahirua orchestrait le
jeu azuréen de main de maître et montrait ainsi l'exemple à ses partenaires. Son
coéquipier de poche ivoirien servait son compère de l'attaque en bonne position,
lequel ouvrait bien son pied droit au moment de frapper. Le tir filait vers la
cage de Cassard, où celui-ci avait anticipé, mais Deroff détournait la frappe
avant qu'elle n'arrive au but (26e). Cyril Rool montrait ensuite qu'il n'était
pas seulement un joueur défensif rugueux en s'offrant un raid solitaire dans les
vingt derniers mètres alsaciens. Il entrait finalement dans la surface, où il
cherchait à centrer pour un partenaire, mais la défense strasbourgeoise
détournait le ballon (31e). Les Alsaciens cherchaient à se rebiffer avant la
pause, mais Abardonado et Traoré veillaient. Lorsque ce n'était pas le cas, les
attaquants visiteurs se faisaient prendre au piège du hors-jeu, à l'image de
Alexander Farnerud (45e+1).
Nice à l'heure
À la
reprise, les Strasbourgeois étaient moins dominés qu'en première période. Ils
répondaient un peu mieux aux assauts des locaux et la domination azuréenne était
un peu moins nette. Mais ils allaient recevoir un gros coup d'assommoir à
l'heure de jeu lorsque Nice marquait deux fois en deux minutes. Reprenant au
point de penalty un coup franc botté à droite par Balmont, Florian Jarjat
catapultait le ballon de la tête dans la lucarne gauche de Cassard (1-0, 61e).
Les Alsaciens avaient à peine le temps de remettre le ballon en jeu qu'ils se le
faisaient chiper pour un contre azuréen meurtrier. Koné et Bagayoko combinaient
joliment sur l'aile gauche et après que le premier nommé ait transmis le cuir au
second et déstabilisé la défense visiteuse, le Malien fusillait Cassard d'une
frappe du droit à ras de terre (2-0, 63e). Au fond du trou alors qu'ils avaient
bien abordé le second acte, les Strasbourgeois peinaient à retrouver leurs
esprits. Le double changement offensif de Farnerud par Nemeth et d'Abdessadki
par Carlier les remettait en selle.
Diané s'échappait dans la surface adverse, mais Abardonado, pris de vitesse, le
ceinturait. Alain Sars, qui avait appris vendredi sa non sélection pour arbitrer
les matches de la Coupe du Monde, désignait le point de penalty. Pascal Johansen
prenait Lloris à contre-pied et réduisait le score (74e, 2-1). Alors que le
jeune portier local réalisait ensuite des exploits devant Diané et Boka que
Nemeth suppléait en tentant un lob audacieux manqué (74e), puis face à Carlier
(80e). De l'autre côté, Cassard n'était pas en reste, puisqu'il repoussait un
penalty que Varrault voulait transformer (82e). Il ne pouvait malheureusement
pas empêcher Strasbourg de concéder une défaite qui s'avérait plus lourde encore
lorsque Sammy Traoré, dans les arrêts de jeu le fusillait d'une jolie tête
décroisée (3-1, 90e+5). Au terme d'une rencontre folle dans son dernier tiers,
Nice décroche donc une douzième victoire. Idéal pour aborder sereinement le
périlleux déplacement à Lyon. À la lecture des autres résultats, Strasbourg
pourra pour sa part regretter ce faux-pas, qui l'empêche de sortir de la zone
rouge. Le prochain match contre Nantes sera une nouvelle occasion à ne pas
manquer.
Avis latérale Nissart
Nice a de nouveau retrouvé le chemin des buts mais il reste à solutionner quelques problèmes comme celui des face à face Koné/gardien adverse. Il est quand même étonnant d'être aussi peu inventif devant les cages. Parmi les problèmes non solutionnés non plus, le rendement de Varrault de plus en plus décevant au fil des rencontres.
Parmi les éléments positifs de la soirée, on trouve la combativité niçoise notamment celle de Bagayoko, les arrêts réflexes de Lloris.
Pour finir, une mention spéciale à toute l'équipe niçoise pour le père de Musclor. Sympa et touchant!
Réactions:
Frédéric Antonetti :
"L'équipe qui a joué le plus a gagné. La victoire est méritée, même si elle a été longue à se dessiner car nous avons eu à faire à un bloc strasbourgeois positionné très bas. Trois buts marqués, je pense que c'est la première fois de la saison. J'ai cependant un regret: notre petit flottement à 2-0. Il aurait pu nous coûter cher. Strasbourg a alors la balle d'égalisation. Nous avons encore à progresser dans la gestion des matches."
Jacky Duguépéroux:
"Je n'ai aucun regret. On a cherché ce qui nous est arrivé. J'avais prévenu mes joueurs de la défaite de Troyes (contre Lyon, 0-1) pendant l'échauffement. Je pensais que cela constituerait une motivation supplémentaire. Je me suis trompé. Je suis déçu de notre prestation, du manque d'envie, de la naïveté défensive. Je demanderai des explications demain matin. L'espoir est le même qu'avant cette défaite, mais il ne reste plus que cinq matches."
Olivier Echouafni:
"Nous avons maîtrisé ce match. Nous avons surtout su rester patients et nous en avons été récompensés. Il fallait faire attention à cette équipe de Strasbourg qui était venue pour réaliser un résultat. Les coups de pied arrêtés nous ont fait du bien, ce soir. L'essentiel est fait avec cette victoire. En plus, nous marquons trois buts ce qui est assez rare cette saison pour nous. Il faut donc en profiter. Nous pensons un peu plus à la finale de la coupe de la Ligue, désormais. Mais pour bien la préparer, il faut faire de bons matches en championnat et de bons résultats. "
Mamadou Bagayoko:
" Collectivement, on a fait un bon match, et ça faisait longtemps qu'on n'avait pas inscrit trois buts! Personnellement, la forme revient, et ce but me fait du bien. J'étais pas mal fatigué et cette blessure m'a fait du bien, j'espère que ça va continuer comme ça. On prépare la finale, on y pense, et cela va nous aider à être prêts le jour 1 ! Mais on peut aussi accrocher l'UEFA grâce au championnat: on ne va rien lâcher! ".
Florian Jarjat:
"On a accéléré le jeu dès le début de la deuxième mi-temps et ça a très vite payé. On a marqué sur coup de pied arrêté et ensuite on les a assommés avec ce deuxième but une minute plus tard. Marquer comme je l’ai fait, c’est une sensation très particulière. C’est une grande joie et ça donne une énorme confiance. Après mon but je me sentais très serein sur le terrain. C’est seulement dommage qu’on ait eu ce petit moment de relâchement et qu’on ait eu une fin de match difficile. Mais l’essentiel est fait avec cette nouvelle victoire. "
Yacine Abdessadki:
" C’est
sûr qu’on n’a pas fait une affaire mirobolante ce soir. On a raté le coche
d’autant que tous nos concurrents directs ont perdu. Mais on savait que c’est
difficile de prendre des points ici. Le fait de savoir que Troyes avait perdu ne
nous a pas bloqués, mais on n’a jamais conservé et utilisé le ballon comme
d’habitude. On n’a pas eu non plus l’état d’esprit nécessaire et on l’a payé.
Maintenant on est en sursis, mais on a encore une chance de passer devant Troyes
la semaine prochaine. À nous de la saisir. "