Nice - Rennes
Fiche technique
Stade du Ray, OGC Nice
bat Stade Rennais 2 à 1 (mi-temps 1-1)
11.466 spectateurs
Arbitre : M. Auriac
Buts :
Nice: Bellion (4è), Abardonado (94è)
Rennes: Utaka (45è)
Avertissements :
Rennes: Mbia, Briand
Les équipes:
Nice : Lloris - Fanni, Abardonado, Yahia (Tchato, 77è), Varrault (c) - Echouafni,
Balmont, Rool - Vahirua (Ederson, 63è) - Koné, Bellion (Bagayoko, 53è). Ent: F.
Antonetti.
Rennes : Isaksson - Perrier-Doumbé, Bourillon, Ouaddou (Barbosa, 70è),
Jeunechamp - Hadji (Monterrubio, 25è), Gourcuff, Mbia, Sorlin, Källström (c ;
Briand, 85è) - Utaka. Ent: Laszlo Bölöni
Résumé Sport24.com
La chance est passée
Après une série de
8 victoires consécutives, Rennes est tombé à Nice (2-1). Une défaite concédée au
bout du temps additionnel qui, en plus de la déception, plombe un peu les
ambitions de Ligue des Champions des Rennais, qui se retrouvent désormais
quatrièmes.
Avec l’esprit occupé
par la finale de la Coupe de la Ligue samedi prochain face à Nancy, Nice
allait-il devenir la première équipe de ce printemps à faire tomber Rennes,
vainqueur lors de ses dix derniers matches, toutes compétitions confondues ?
C’était la grande question avant cette rencontre entre des Niçois invaincus à
domicile en 2006 mais dont l’objectif se situait ailleurs qu’en championnat, et
des Rennais irrésistibles mais avec une prolongation dans les jambes et qui ne
s’étaient plus imposés au Stade du Ray depuis 35 ans.
Le réalisme rennais
Frédéric
Antonetti expédiait en tout cas l’interrogation sur la mobilisation de ses
troupes en choisissant d’aligner son équipe-type, à l’exception de Sammy Traoré,
blessé, et de Mamadou Bagayoko, remplacé par Bellion. Rennes, lui, évoluait
également avec son équipe habituelle à l’extérieur, Monterrubio prenant place
sur le banc alors que Ouaddou faisait son retour en défense centrale après
quatre mois de CFA. Mais la fatigue aperçue lors des derniers matches du Stade
Rennais faisait son effet et les Bretons avaient un mal fou à rentrer dans la
rencontre. Et dès la 5e minute, Koné déboussolait la défense rennaise en
percutant dans l’axe avant de servir parfaitement Bellion qui plaçait la balle
sous le ventre d’Isaksson (1-0, 5e). L’entame idéale pour des Aiglons qui
pouvaient ensuite adopter leur position préférentielle d’attente et de contre.
Et il fallait toute l’indulgence de M. Auriac pour ne pas accorder deux
penalties à Koné (12e) et Bellion (14e) sur des actions litigieuses.
Sans jus, sans énergie, sans rythme, Rennes, de son côté, n’arrivait pas ou peu
à se défaire du pressing niçois et ne s’approchait qu’à de trop rares occasions
du but de Lloris. Utaka pénétrait en force dans la surface (15e) puis Hadji
déviait une frappe de Perrier-Doumbé (18e), sans danger pour le gardien azuréen.
Mous, les Bretons n’avançaient pas, malgré l’entrée en jeu précoce de
Monterrubio, et c’est Nice qui se procurait toujours les meilleures
opportunités. Une tête d’Echouafni frôlait le poteau (31e) puis Koné tentait une
volée difficile, là aussi à côté du cadre (37e). On s’acheminait donc
tranquillement sur ce score de 1-0 à la pause parfaitement géré par l’OGCN
lorsque Rennes parvenait enfin à aligner trois passes pour décaler John Utaka,
semble-t-il hors jeu, dans la surface. Le Nigérian ne ratait pas l’offrande en
brossant la balle de son pied droit que Lloris ne pouvait qu’effleurer (1-1,
45e). Une occasion, un but, le scénario était cruel pour les Niçois d’autant
plus que ce but intervenait pendant les arrêts de jeu de la première période.
Et Abardonado surgit
Et comme
par magie, le Stade Rennais réapparaissait sur la pelouse avec une envie
décuplée, du moins dans les premiers instants, avant que Nice ne retrouve son
efficacité dans la récupération et ne pose le jeu. Isaksson devait ainsi
s’employer sur un corner rentrant de Rool pour dégager la balle des deux poings
(54e). L’entrée de Bagayoko amenait également plus de poids à l’attaque niçoise,
avec son jeu de tête, mais le gardien suédois restait vigilant (58e), puis Koné
(59e) et Balmont dévissaient leurs volées (61e). Les lignes s’étiraient de plus
en plus et le KO semblait proche, plus dans le sens niçois que rennais
d’ailleurs. Les Bretons péchaient toujours par manque de disponibilité et de
précision, qu’on pouvait légitimement imputer à une fraîcheur largement entamée,
pour venir inquiéter Lloris. Les fautes toutefois hachaient une partie qui
grimpait en nervosité avec un nouveau nez à nez de Frédéric Antonetti avec un
entraîneur, en l’occurrence Laszlo Bölöni, qui reprochait aux Aiglons d’avoir
joué alors qu’un de ses hommes était à terre.
Le calme revenu, Nice augmentait sa pression sur le but d’Isaksson en passant
presque systématiquement par le côté droit, mais Balmont était contré (82e),
Varrault ne pouvait reprendre que du genou (83e) et la tête de Koné ne
surprenait pas le gardien rennais (85e). Bien qu’arc-boutés sur leur but, les
Bretons voulaient continuer d’y croire avec l’entrée de Briand mais il fallait
surtout une bonne sortie d’Isaksson devant Koné (91e) puis la maladresse d’Ederson
(93e) pour conserver le point du match nul. Ce que Pancho Abardonado brisait à
la toute dernière seconde du temps additionnel sur une reprise de volée
exceptionnelle du pied gauche qui nettoyait la lucarne d’Isaksson (2-1, 94e). Le
Stade du Ray exultait sur cette victoire qui permet aux Aiglons de préparer leur
finale de la Coupe de la Ligue dans la sérénité. A l’inverse, la tristesse sur
les visages rennais en disait long sur la déception des Rouge et Noir qui, outre
leur série victorieuse, ont peut-être perdu un peu plus dans leur rêve de Ligue
des Champions.
Avis Latérale Nissart
Malgré un arbitrage très contestable, le gym renoue avec la victoire. Une victoire méritée.
De bonne augure pour samedi prochain mais cela sera une autre histoire.
A noter que nous avons retrouvé le Balmont d'il y a quelques mois, ce soir avec une volonté sans limite. Une bonne nouvelle... Pourvu que la présence de Claude Puel et de Daniel Sanchez dans les tribunes ne soit pas à l'origine de ce regain de forme.
Réactions
Frédéric Antonetti:
"Un match ouvert (...) et donc très plaisant. Notre victoire est méritée même si elle a été arrachée dans les toutes dernières secondes. Cette équipe a du coeur. Je suis heureux pour Pancho qui est un modèle. Sur le match en lui même, il me semble qu'il y a un ou deux penalties oubliés à 1-0 et on me dit que Utaka était hors-jeu. Cette victoire ne nous donne aucun avantage en vue de la finale de la Coupe de la Ligue sur Nancy battu par Marseille (6-0). Le contexte sera différent samedi prochain au Stade de France. On essaiera d'être présents. Je souhaite une belle finale à la régulière."
Laszlo Bölöni:
"Evidemment, ce n'est pas une bonne opération. On aurait pu prendre un point. C'est mental et pas physique. Hadji n'avait pas joué en Coupe de France à Montpellier, il a dû sortir très vite à Nice. Ouaddou est lui aussi sorti. On ne peut pas dire non plus que Gourcuff qui avait été ménagé dans la semaine nous ait apporté de la fraîcheur. Est-ce un coup d'arrêt? Comment le dire aujourd'hui ?"
Pancho Abardonado:
"Nous avons gagné devant une très belle équipe de Rennes, en livrant un match sérieux. Nous avions un peu de pression par rapport à la finale, tout le monde nous imaginait lever le pied. Or, nous voulions rester invaincus chez nous et interrompre la superbe série de Rennes. Nous y sommes parvenus avec un peu de réussite. Dans le temps additionnel, j'ai demandé au coach l'autorisation de monter. J'ai frappé du gauche. J'ai cru que le ballon allait partir dans les tribunes."
Florent Balmont :
"On est très content, on s'est donné à fond face à une très belle équipe. Ce but
démontre notre générosité et c'est bien pour Poncho et l'équipe. Maintenant, on
va préparer la finale. J'ai une pensée pour l'association pour laquelle je me
bats, sur le site www.glycogenoses.org"