Nice - Nancy

 

Fiche technique

 

Stade du Ray, OGC Nice bat AS Nancy Lorraine 1 à 0 (0-0)

9.710 spectateurs

Arbitre : M. Malige

But :

Nice: Koné (55è)


Avertissements :

Nice: Varrault

Nancy: Diakhaté, Andre Luiz, Lécluse

Expulsion :

Nancy: Andre Luiz (45è)

Les équipes:

Nice : Lloris - Varrault (c), Traoré, Abardonado, Jarjat - Balmont, Echouafni, Rool - Vahirua (Roudet, 70è) - Koné (Ederson, 86è), Bellion (Bagayoko, 64è).Ent: F. Antonetti.

Nancy : Bracigliano (c) - Diakhate, Lécluse, Andre Luiz, Puygrenier (Camerling, 75è) - Bérenguer, Chrétien, Brison, Gavanon - Kim (Zerka, 67è), Kroupi (Sarkisian, 67è). Ent: P. Correa

 

Résumé Sport24.com

Remake à la sauce niçoise

À onze contre dix comme à aller, Nice est cette fois parvenu à s’imposer et renoue avec la victoire en écartant Nancy (1-0). Au classement, les Aiglons en profitent pour chiper la 10e place à leur hôte du jour. La finale de la Coupe de la Ligue entre les deux clubs promet d'être nerveuse ...

Nice, 12e de Ligue 1 et 11e équipe à domicile, recevait Nancy, qui le devançait de deux places et d’un point au classement général avant cette 38e journée. Mais les Lorrains bénéficiaient également du troisième meilleur bilan à l’extérieur, grâce à leurs six succès décrochés hors de leurs bases et une série en cours de six matches sans défaite en déplacement (quatre victoires, deux nuls consécutifs). Avant de se retrouver au Stade de France le 22 avril pour la finale de la Coupe de la Ligue, les deux formations avaient l’occasion de s’approcher des places européennes en cas de succès. Quatrième meilleure défense du championnat ex-aequo, l’OGCN et l’ASNL voulaient cependant d’abord ne pas prendre de but, ce qui n’augurait pas forcément une rencontre très animée.


Des cartons, mais pas de but

Et si de part et d’autre, on estimait que ce match n’avait rien à voir avec la future finale, Frédéric Antonetti pensait peut-être le contraire dans son for intérieur en titularisant Hugo Lloris, son gardien remplaçant qui a disputé la compétition à élimination de la LFP. En plus de lui offrir sa première apparition en Ligue 1, il récompensait ainsi son portier de ses performances et pour préparer la finale. Ou pour lui faire jouer ce Nice-Nancy et laisser Grégorini disputer le rendez-vous capital du 22 avril. Mais le jeune Lloris n’avait rien à faire au cours d’une première période fermée à double tour, où les deux équipes défendaient bien et haut, à l’image de Nancéiens intraitables au pressing. La possession du ballon était largement niçoise, mais sans que Gennaro Bracigliano ne soit réellement inquiété. C'était plutôt les nombreuses fautes, émaillant des débats très hâchés, puis nerveux voire houleux qui animaient la première période.

Sur une intervention maladroite de Diakhaté sur Bakary Koné aux vingt mètres, David Bellion avait pourtant l’opportunité de se procurer l’occasion la plus franche de ce premier acte. Il enroulait bien son coup franc du droit mais Bracigliano, décidément en grande forme cette saison et notamment contre Nice, se couchait bien sur sa gauche pour détourner le tir (14e). Peu avant, le Brésilien de Nancy Kim avait dribblé Echouafni avant de pénétrer dans la zone de vérité et d’armer une frappe du droit qui filait de peu au-dessus des buts de Lloris (12e). C’était malheureusement tout en terme de tentatives offensives, le reste des débats étant plus prolifique en duels musclés et rugueux qu’en banderilles. Le bilan disciplinaire manquait d’exploser et à la pause, l’AS Nancy-Lorraine regagnait les vestiaires sans son milieu défensif André Luiz, renvoyé à la douche quelques secondes plus tôt par Philippe Malige.


Koné débloque la situation

À la reprise, Nice profitait de son avantage numérique pour monter d’un cran et accélérer le rythme. En vain d’abord, puis avec réussite lorsque Bakary Koné trompait Bracigliano dix minutes après la reprise. Au terme d’une combinaison Balmont-Echouafni conclue par une passe du second pour Vahirua qui déviait intelligemment pour son partenaire. Parti à la limite du hors-jeu, le petit Ivoirien venait ajuster le portier et capitaine visiteur et délivrait son équipe (1-0, 56e). L’AS Nancy-Lorraine ne s’en laissait pas compter et réagissait immédiatement par Kroupi, bien servi en retrait par Brison devant la surface niçoise. La reprise du droit du Nancéien filait dans la lucarne gauche de Lloris, mais celui-ci se détendait bien et sortait le cuir (57e). Le rythme retombait, même si Nice tentait d’enfoncer le clou et Nancy d’égaliser. Bagayoko, entré en jeu pour soulager Bellion, avait deux fois l’occasion de défier Bracigliano mais le Malien perdait ses deux duels (66e, 73e).

Tentée de tout essayer pour revenir au score, l’ASNL sortait … ses deux attaquants Kim et Kroupi, afin de densifier son milieu de terrain et Pablo Correa finissait par ajouter un avant-centre à son ensemble, le jeune Basile Camerling. Sarkisian essayait d’animer le flanc gauche en effaçant Roudet et Varrault avant de centrer en retrait pour Zerka, également entré en jeu, mais la tentative du co-meilleur buteur nancéien s’envolait (81e). Malgré deux sorties hasardeuses de Lloris dans les arrêts de jeu (90e et 90e+1), Nancy ne parvenait pas à égaliser et concédait sa 12e défaite cette saison, tandis que Nice, désormais 10e à la place de son hôte enregistrait un 11e succès. La poudrière sur laquelle était assise les joueurs depuis le début de rencontre manquait de très peu de s’embraser au coup de sifflet final et les coups de poings n’étaient pas loin de voler de part et d’autre ... Le troisième épisode du feuilleton mettant aux prises ces deux formations promet lui aussi d’être explosif.

 

Avis latérale Nissart

Un match poussif des niçois mais avec une victoire au bout et c'est bien l'essentiel.

Comme face à Lens, les niçois ont subi des agressions  à répétition et c'est bien dommage pour le spectacle.

A noter le très bon match d'Abardonado mais aussi de Jarjat. La volonté sans faille de Koné et la nervosité de beaucoup de joueurs niçois.

Bref, une victoire qui fait du bien.

 

Vos réactions

 

Venez en parler sur Le Forum. On vous attend...

 

 

Réactions

Frédéric Antonetti:

« Il y a eu quatre grosses fautes, dont trois sur Baky Koné et une sur Vahirua; 1,90 m pour 90 kg contre 1,65 m et 65 kg, c'est facile. Je pense que l'arbitre a pris les sanctions qu'il fallait, mais j'avais peur des blessures. Quand on arrive par-derrière comme ça, on peut faire très très mal. Je ne sais pas si c'est un hasard, mais on les joue dans un mois en Coupe de la Ligue. C'est pour ça que je me suis énervé un peu, car j'avais l'impression que c'était calculé. Je ne souhaite qu'une chose, qu'il y ait un bon arbitre en finale. Avec 43 points, on est sauvé mathématiquement. Mais ce soir, j'ai vu des choses répréhensibles. Si on veut du jeu, du spectacle, il y a des joueurs qui ont besoin d'être protégés. Je suis assez furieux. Dans le football, il ne faut pas dépasser les limites. Nancy les a dépassées. Mes mots avec l'entraîneur de Nancy? C'est quand j ai vu qu'à la moindre petite faute de mon équipe, eux, ils criaient au scandale. Il faut arrêter de dire que Nancy et Nice ont le même style. Ne faire que défendre pour se sauver, je sais ce que c'est. Je l'ai fait à Bastia ».

Pablo Correa: 

« Moi, je ne parle pas de l'adversaire. Mais attention, je n'admets pas que l'on dise que je dirige une équipe de voyous. Je n'aide comptes à régler avec personne. Ce qu'a dit l'arbitre aux deux entraîneurs à la mi-temps? De nous calmer. Mais moi, je n'étais pas énervé. Baky Koné ? J'aimerais bien avoir un joueur de cette qualité dans mon équipe. Mais il était trop cher pour Nancy ».

Olivier Echouafni:

« On est là pour faire du jeu, assurer le spectacle. Ce soir, cela a été compliqué. On est des professionnels, on a valeur d'exemple, et ce soir, ce n'était pas le meilleur exemple. On ne doit retenir que les trois points, chaque action offensive était arrêtée de façon illicite, cela a énervé tout le monde ».

Gennaro Bracigliano :

« L'expulsion d'André Luiz a constitué un tournant, car on s'est retrouvé à dix face à une bonne équipe de Nice. Le 22 avril, il faudra se souvenir de la fin du match ».

Pape Diakhate :

« Tout le monde a pris des coups et pas seulement les Niçois. Le football est un sport de contact. En plus, l'arbitrage a été discutable ».