Nice-Monaco
Photo AFP
Fiche technique
OGC Nice bat AS Monaco 2
à 0 (1-0)
11.366 spectateurs
Arbitre : M. Poulat
Buts :
Nice: Bellion (7è), Koné
(77è)
Avertissements :
Nice: Bellion
Monaco: Modesto, Cubilier, Zikos, Dos Santos
Les équipes:
Nice : Grégorini - Varrault (c), Abardonado, Traoré, Tchato - Echouafni (Jarjat,
85è), Balmont, Ederson - Vahirua (Roudet, 68è) - Koné (Bigné, 88è), Bellion. Ent
F.Antonetti.
Monaco : Warmuz - Cubilier, Squillaci (c), Modesto, Dos Santos - Perez (Meriem,
65è), Zikos, Plasil - Gakpe, Di Vaio, Vieri. Ent: F. Guidolin.
Résumé Sport24.com
Monaco n’y arrive pas
L’AS Monaco a perdu le
derby de la Côte d’Azur face à Nice (2-0). Dangereux mais inefficaces en
première période, les Monégasques ont payé cash leur manque de réalisme face à
des Niçois qui n’en finissent plus de surprendre en 2006.
Séparés d’un point au classement, Nice et Monaco se retrouvaient dix jours après
une demi-finale de la Coupe de la Ligue qui avait souri aux Aiglons. Au-delà de
la suprématie régionale mise symboliquement en jeu lors de ce derby de la Côte
d’Azur, les Monégasques avaient le goût de la revanche dans la bouche mais
surtout l'envie de mettre fin à une série négative à la fois en coupes et en
championnat. Seulement, l’OGC Nice évoluait sur un petit nuage depuis quelques
semaines, sur lequel il aurait bien aimé rester face à l’ASM.
Bellion lance Nice
Les deux équipes
abordaient ce match dans un système équivalent avec un 4-3-3, et une attaque en
triangle, Vahirua soutenant Bellion et Koné à Nice, le jeune Gakpé évoluant
quant à lui en-dessous du duo italien Vieri-Di Vaio. Flavio Roma, après plus de
six mois d’absence, prenait place sur le banc monégasque. Et comme dans tout bon
derby, les deux formations entraient dans la partie avec l’engagement nécessaire
à ce type de contexte, chacune voulant placer son emprise sur le match. Les
données allaient toutefois rapidement changer lorsque M. Poulat désignait le
point de penalty suite à un accrochage litigieux entre Baky Koné et Guillaume
Warmuz. David Bellion ne se posait pas de question et trompait le gardien d’un
contre-pied (1-0, 8e). 1-0 au bout de huit minutes, la partie ne pouvait pas
plus mal commencer pour une ASM à la recherche de confiance. Mais au lieu de
baisser les bras, les joueurs de Guidolin se montraient rapidement dangereux en
passant souvent par les côtés.
Di Vaio enchaînait d’abord amorti de la poitrine-tir instantané dans la surface
mais cela passait à quelques millimètres du poteau (10e) puis Modesto butait sur
Gregorini suite à un corner (13e). Quelques minutes plus tard, Plasil se
retrouvait bien placé sur le côté gauche de la surface mais Gregorini
s’interposait avec à-propos (16e), puis Vieri manquait le cadre sur une reprise
de volée d’une dizaine de mètres (22e). Mis sur le reculoir, les Niçois
tentaient de calmer le jeu en posant la balle et inquiétaient Warmuz par un tir
du gauche de Koné (16e) et surtout par une belle frappe de Bellion de 25 mètres,
qui obligeait le portier monégasque à détourner la balle d’une claquette (17e).
Toutefois, si la maîtrise du ballon était à peu près égale, les occasions
étaient nettement en faveur des Monégasques. Di Vaio, encore, s’essayait à une
belle demi-volée que Gregorini déviait du bout des doigts (32e) et enfin,
Modesto voyait le gardien niçois s’arracher pour pousser la balle en corner
après une belle tête (42e). En à peine 45 minutes, Monaco avait tiré 15 fois au
but, dont 8 tirs cadrés, soit autant qu’en deux semaines quasiment ! Mais l’ASM
payait une nouvelle fois cash son inefficacité devant le but.
Koné enfonce Monaco
Même si Nice n’avait
jamais caché son intention de passer à l’offensive en première période, la
rapide ouverture du score avait quelque peu gêné des Niçois qui acceptaient
petit à petit la domination monégasque. Au grand dam de Frédéric Antonetti qui
exhortait ses troupes à sortir. Ce que faisaient donc ses protégés en début de
deuxième période, avec une première frappe d’Ederson sur laquelle Warmuz se
détendait parfaitement (47e), puis avec une tête de Varrault qui s’écrasait sur
le poteau, le gardien monégasque n’ayant pas bronché sur ce coup-là (55e). La
gestion des Aiglons connaissait toutefois rapidement des soubresauts avec une
forte tendance à reculer et à défendre sur leur but. Francesco Guidolin en
profitait alors pour amener un peu plus de création à son équipe avec l’entrée
de Meriem à la place de Perez (66e). Frédéric Antonetti faisait de même en
apportant plus de densité à son milieu de terrain pour contrecarrer les
offensives monégasques. Ce que réussissait assez facilement l’OGCN, bien
qu’étant acculé dans ses trente derniers mètres.
Mais cette surpopulation défensive empêchait également les Monégasques de
retrouver les décalages sur les ailes qu’ils créaient en première période, et
les coéquipiers de Vieri, presque impossible à trouver, butaient inexorablement
sur un bloc niçois parfaitement regroupé. Si bien que petit à petit, les Aiglons
recommençaient à sortir et s’octroyaient de bonnes possibilités de contres dans
les boulevards laissés par Monaco. Et ce qui devait arriver arriva lorsque Baky
Koné faussait compagnie à Squillaci pour placer un tir du gauche qui se logeait
juste sous la barre (2-0, 78e). Une récompense justifiée pour l’Ivoirien,
intenable et déjà présent sur le coup du penalty. Les Niçois avaient même
l’occasion par la suite de plonger un peu plus encore la tête de Monégasques
dépités sous l’eau mais le score de 2-0 suffisait amplement à leur joie. Les
prochaines heures s’annoncent difficiles pour Monaco, qui n’en finit plus de
dégringoler au classement, et qui recevra Lille le week-end prochain juste après
Bâle en Coupe UEFA. Nice se déplacera quant à lui à Marseille et tentera de
confirmer son excellente forme.
Avis Latérale Nissart
Nice s'améliore au fil des matches à tel point que l'on peut se demander qui les arrêtera. A noter un méga match de Gregorini notamment en première période. On peut, déjà, affirmer que le gym restera en L1 dès aujourd'hui. Prochain rendez-vous Marseille... Encore un petit résultat!
Réactions
Frédéric Antonetti :
« Nous sommes dans une bonne phase. Au regard de la physionomie du match, nous avons souffert en première mi-temps même si nous avons ouvert le score. Monaco nous a inquiété par ses qualités techniques et ses facultés à se projeter rapidement vers l’avant. Je reste persuadé que Monaco est une bonne équipe, elle l’a encore prouvé en première mi-temps. En deuxième période, nous avons un peu mieux maîtrisé. Il faut féliciter les joueurs, ils ont fait plaisir à leur public. Cette victoire nous permet de rester sur une série exceptionnelle. Nous avons maintenant huit jours pour préparer notre match contre Marseille. Défensivement, nous sommes solides, nous n’encaissons pas de buts. Il faut aussi souligner la performance de Damien Grégorini. Nice possède deux très bons gardiens, c'est toujours une bonne chose pour un entraîneur. On prend les matchs les uns après les autres. Je pense que Monaco nous est supérieur. Même si nous les avons battus, il faut garder les pieds sur terre. Nous avons encore des progrès à faire dans le jeu, les joueurs en sont conscients. »
Francesco Guidolin :
« Nous avons fait un bon match. Nous nous sommes crées 5, 6 occasions en première mi-temps pour revenir au score. Sur une erreur, nous écopons d’un penalty. Pour Nice, c’était ensuite la meilleure manière de jouer, tout en vitesse. Nous n’avons jamais cessé de jouer. Et sur la perte d’un ballon, la contre attaque niçoise a payé. Mais pour moi, l’équipe a bien joué durant 80 minutes. Je suis certain que cela va changer ! Nous n’avons pas confiance en nous en ce moment, seulement des certitudes par moments. Il faut essayer d’obtenir une victoire et sans cesse travailler. Nous devons rester calmes, ne pas perdre notre bon sens et travailler. Cette défaite est problématique dans l’objectif de la troisième place. Nous devons dans l’immédiat penser à Bâle et puis nous verrons. »
David Bellion :
« C'est une victoire méritée. On a bien fait circuler le ballon, et on commence à bien le faire vivre. On est bien, on rentre dans les dix premiers. Nous commençons à être conscients de nos possibilités, notre équipe est sérieuse et combative. Il me semble que les adversaires ont du mal face à nous.»
Damien Grégorini:
« C'est vrai qu'en première période, j'ai eu pas mat de ballons à négocier, mais on est là pour ça, il fallait être présent, je l'ai été. C'est bien pour tout le groupe, ça fait plaisir. L'action de Modesto? Il met la tête, je me jette, c'est pas facile, le ballon est loin, je ne pense pas le toucher, mais du bout des doigts je le sors...»
Baky Koné:
« La différence avec le
début de saison? On est beaucoup plus en confiance. Mon but? Quand tu pars seul
comme ça, face au gardien, tu ne sens plus la fatigue ! Le penalty? ça s'est
passé très vite, j'ai essayé de l'éviter (Warmuz), après je l'ai touché un peu,
je suis tombé sur ma nuque et je ne sais plus ce qui s'est passé ».