Nice-Marseille

 

 

Fiche technique

Stade du Ray, OGC Nice bat Olympique de Marseille 2 à 1 (mi-temps 1-0)

15.030 spectateurs

Arbitre : M. Poulat

Buts :

Nice: Rool (25è), Ederson (91è pen.)

Marseille: Pagis (62è)


Avertissements :

Nice: Diakité, Veigneau, Abardonado

Marseille: M'Bami

Les équipes:

Nice : Lloris - Fanni, Abardonado (c), Kanté, Veigneau (Apam, 46è) - Diakité, Balmont, Rool - Vahirua (Ederson, 66è) - Bellion (Moussilou, 79è), Koné

Marseille : Carrasso - Bocaly, Beye (c), Zubar, Cantareil - M'Bami, Nasri, Cana - Ribéry, Pagis (Bamogo, 75è), Niang (Maoulida, 81è)

 

Résumé Sport24.com

Nice s’offre l’OM

Grâce à un but en toute fin de match d’Ederson sur penalty, l’OGCN s’est imposé face à Marseille (2-1) et enfonce un peu plus le club olympien dans un début de crise.
 
19es après les résultats de samedi, l’OGC Nice était dos au mur avant de recevoir Marseille, toujours 2e au classement, mais qui voyait revenir derrière Lens, Bordeaux, Lille ou encore Sochaux. Les Aiglons, qui restaient sur deux victoires à domicile, pouvaient ressortir de la zone des relégables en cas de succès. De son côté, l’OM, privé de nombreux titulaires en défense, devait se rassurer après les deux claques sur le score de 4-1, reçues cette semaine contre Lyon et Saint-Etienne.

Nice réaliste

Le vent du maintien dans le dos, les joueurs locaux étaient les premiers en action. Baky Koné, intenable, inquiétait une première fois Carrasso à la suite d’une bonne accélération côté gauche (4e). L’Ivoirien était à l’origine d’une nouvelle action, côté droit cette fois, en servant Bellion dans la surface. L’avant-centre niçois frappait dans le petit filet et faisait donc avorter l’occasion (11e). Il tentait de se rattraper une minute plus tard en décalant Rool, dont la reprise de volée était largement hors cadre (12e). Ce n’était que partie remise pour le milieu bouillonnant du Gym. A la réception d’un ballon mal dégagé par Carrasso, sorti loin de ses buts, l’ancien Bastiais prenait son temps et plaçait une reprise de volée qui transperçait une forêt de joueurs avant de rentrer dans les buts olympiens (1-0, 25e). Le spectre des deux dernières rencontres revenait à l’esprit des joueurs de l’OM, mais ce but avait tout de même le mérite de les réveiller. Pourtant, Koné, sur une contre-attaque bien menée, avait l’occasion de tuer le match, mais Carrasso s’interposait (29e). Les hommes d’Albert Emon dominaient nettement la fin de la première période, mais ne parvenaient pas à inquiéter Hugo Lloris. A la pause, les Olympiens étaient donc menés assez logiquement 1-0.

Marseille se réveille, mais craque

A la reprise, les coéquipiers de Franck Ribéry prenaient à nouveau les Aiglons à la gorge. Les hommes de Frédéric Antonetti se contentaient d’agir en contre-attaque. Sur l’une d’elles, Vahirua, esseulé dans l’axe, armait une frappe qui ne trouvait pas le cadre (49e). Mais contrairement à la première période, les Olympiens se montraient cette fois plus dangereux. Zubar, dans l’axe, frappait fort, mais enlevait trop son tir (55e). Puis Lloris était mis à contribution sur une belle action et un tir côté droit de Ribéry (56e). A force de pousser, les Marseillais trouvaient l’ouverture. Sur un centre de Nasri, Niang remettait dans l’axe à Pagis dont la reprise instantanée trouvait l’ouverture (1-1, 62e). Les visiteurs revenaient logiquement au score et poussaient de plus belle pour enfoncer le clou. Mais les Niçois reprenaient du poil de la bête. Sur un coup-franc tiré indirectement, Rool décochait un missile qui flirtait avec la barre transversale (71e). La physionomie du match s’était une nouvelle fois inversée et on retrouvait les hommes d’Antonetti à la manœuvre. Les Marseillais agissaient donc en contre, avec les entrées de Bamogo et Moualida. Bien servi en profondeur par Ribéry, le premier cité centrait en retrait pour Nasri, complètement seul au deuxième poteau. Bien qu’en position favorable, le minot manquait le cadre et par la même occasion la balle de match (88e). Ce n’était pas le cas du Gym, qui obtenait un penalty indiscutable seulement deux minutes plus tard, à la suite d’une faute de Beye sur Koné. Ederson prenait Carrasso à contre-pied et redonnait un avantage inespéré à son équipe (2-1, 90+1e). Les Olympiens avaient beau se ruer à l’attaque, plus rien n’était marqué et l’OGCN s’imposait à l’arraché. Grâce à ce succès, le club azuréen ressort de la zone de relégation et retrouve une 17e place qu’il occupait avant la 11e journée. Quant à l’OM, il ponctue bien tristement une semaine catastrophique.

 

Avis Latérale Nissart

Une victoire méritée pour les niçois. Les aiglons ont montré une volonté sans faille. Cette dernière a fini par payer en fin de rencontre. Voilà trois points qui sont les bienvenus avant le nouveau derby de samedi prochain. Une victoire ternie par la blessure d'un jeune pompier volontaire qui a perdu deux doigts en voulant enlever un bombe agricole du terrain.
 

Réactions

Frédéric Antonetti:

Un match d'une grande intensité et d'un très bon niveau! J'aurais fait le même commentaire s'il s'était soldé par un partout. On a eu l'occasion de mener (2-0) et Marseille d'en faire autant à (1-2). On a vu une belle équipe de Marseille avec un Ribéry amenant un plus, je tiens à le souligner. Je suis très satisfait pour mes joueurs qui n'ont pas toujours été récompensés à la hauteur du contenu de leurs matchs. Nous ne sommes pas à notre place au classement et nous allons remonter petit à petit.

Albert Emon:

On n'est pas dans un de ces moments fastes où tout vous sourit. On a eu de la réussite pendant un temps, ce n'est plus le cas. Une semaine douloureuse même si nous avons fait preuve dans ce derby de qualités. Les joueurs sont allés de l'avant, je n'ai rien à leur reprocher. Il y avait beaucoup d'abattement dans le vestiaire mais Marseille a les moyens de rebondir.


Ederson:

La blessure du pompier nous a perturbés. C'est rare de vivre de tels drames sur un terrain de foot. J'espère qu'il va mieux. Quant à mon penalty, j'étais confiant. Je sentais le soutien du staff et de mes partenaires. Il est vrai que ce n'était pas évident de rentrer à un partout dans ce gros match, d'autant que dans la semaine, j'avais été gêné par une douleur à la cuisse. Mais j'ai tout donné.


Cédric Carrasso:

Perdre sur penalty à la toute dernière seconde, cela fait mal. C'est très frustrant mais l'OM a montré à Nice une copie d'une toute autre teneur qu'à Saint-Etienne. Lors de notre mise au vert, il y a eu une prise de conscience salutaire.


Franck Ribery:

On a montré un autre visage que devant Lyon et Saint-Etienne. Il y avait de l'envie, de l'agressivité et de l'engagement. Je note que nous prenons beaucoup de penalties. Nous sommes toujours dans le haut du classement. Il faudra battre Lorient au Vélodrome.

Pape Diouf:

La défaite, je la revendiquerais dix fois, cent fois si elle pouvait rendre au pompier sa main. Je pense à ce jeune pompier volontaire qui a voulu bien faire en essayant de dégager de la pelouse une bombe agricole. Celle-ci lui a explosé dans la main. C'est l'événement majeur et malheureusement néfaste de ce derby.

Habib Beye:

Je me sens responsable de la défaite. En concédant un penalty, j'ai gâché le bon travail de l'équipe. Je veux sortir le ballon en corner et Koné joue bien le coup en protégeant son ballon. Mon passage dans l'axe de la défense ? On peut tout dire mais on a encaissé deux buts