Nice-Lyon
Photo Reuters
Fiche technique
Stade du Ray, Olympique
Lyonnais bat OGC Nice 4 à 1 (mi-temps 0-1)
13.814 spectateurs
Arbitre : M. Piccirillo
Buts :
Nice: Vahirua (27è)
Lyon: Malouda (49è), Benzema (68è, 90è), Tiago (73è)
Avertissements :
Nice: Vahirua, Balmont, Rool
Lyon: Malouda, Tiago
Les équipes:
Nice : Lloris - Fanni, Abardonado (Yahia, 78è), Kanté, Varrault (c) -
Echouafni, Balmont, Rool - Vahirua - Koné (Camara, 16è ; Moussilou, 76è),
Bellion
Lyon : Coupet - Reveillere, Cris, Squillaci, Abidal - Tiago, Toulalan, Juninho
(c ; Källström, 46è), Wiltord (Clerc, 81è), Malouda - Fred (Benzema, 64è)
Résumé Sport24.com
Un Lyon à réaction
Pour la quatrième fois en quatre rencontres, Lyon a su renverser la vapeur pour s’imposer sur le terrain de Nice après avoir été mené au score (1-4). Les Lyonnais s'emparent du même coup de la première place du classement. Mais que cet OL-là a du caractère !
C’est un
Olympique Lyonnais fort de deux succès à l’extérieur que Nice recevait en
ouverture de la 4e journée de Ligue 1. L’OGCN, pas vraiment dans les meilleures
dispositions pour accueillir le champion de France avec un point en trois
matches, a d’abord espéré, puis tenu, avant finalement de craquer devant la
puissance de l’OL. Après une partie en deux temps, les Gones ont mis fin à neuf
mois d’invincibilité des Aiglons au stade du Ray. Et de quelle manière !
Le coup d’œil de Vahirua
Le début
de rencontre stigmatisait d’ailleurs les difficultés niçoises actuelles. Absents
dans les duels, les Aiglons regardaient les Lyonnais se passer la balle au
milieu de terrain et approcher tout doucement du but de Lloris. Abardonado était
même tout près de tromper son propre gardien (4e) avant que le jeune portier
niçois ne sorte in extremis un tir de Wiltord à bout portant (5e). L’OL jouait,
lui, à son rythme, construisant patiemment ses actions et se montrant surtout
dangereux sur coups de pied arrêtés. Pas encore bien ajusté en ce début de
saison, le pied de Juninho ne pouvait trouver le cadre sur un coup-franc bien
placé (21e). Juninho en vue devant mais aussi à l’origine du but niçois. Le
milieu brésilien se faisait chiper la balle au milieu de terrain par Vahirua. Le
Tahitien avançait ensuite sur quarante mètres avant de décocher une merveille de
lob qui trompait Coupet (1-0, 26e). Contre le cours du jeu, l’OGCN venait de se
relancer dans la rencontre alors que les Gones semblaient subir un contrecoup
physique dans le même temps. Moins tranchants, mois fluides, les joueurs de
Gérard Houllier s’en remettaient encore une fois aux phases arrêtées. Tiago
trouvait tout d’abord la barre à la retombée d’un coup-franc de Juninho (36e),
puis Lloris faisait le spectacle sur une nouvelle tentative de l’artificier
lyonnais, repoussée sur la ligne d’une manchette (39e).
Le rouleau-compresseur en marche
Pour la quatrième fois de la saison, Lyon se retrouvait mené au score. Mais pour la quatrième fois de la saison, Lyon allait démontrer sa capacité de réaction. Revenus des vestiaires sans Juninho, remplacé par Källström semble-t-il pour des maux de ventre, les Rhodaniens ne mettaient que quatre minutes pour refaire leur retard. A la suite d’un long exercice de conservation, Tiago débordait sur le côté gauche avant de servir dans un fauteuil Malouda qui fusillait Lloris (1-1, 49e). Moins rythmée que la première, cette deuxième période était toutefois copieusement dominée par l’OL. Et à la possession s’ajoutait cette fois-ci le réalisme du champion. Au départ, on retrouvait une montée opportune de Cris, lequel trouvait involontairement Malouda en bonne position dans la surface. Le Guyanais servait à son tour Benzema, hors jeu au tout début de l’action, qui n’avait plus qu’à pousser la balle de la tête dans le but (1-2, 69e). Les Niçois avaient tenu 70 minutes mais ce but les assommait définitivement. Cinq minutes plus tard, Malouda, sur une sorte de mini corner, combinait parfaitement avec Tiago, libre de tout marquage, et qui trompait Lloris du plat du pied (1-3, 74e). La fin de match n’était qu’une démonstration de force de l’OL qui ajoutait même un 4e et dernier but par Benzema sur penalty (1-4).
Avis Latérale Nissart
Que dire?
Que le résultat à la fin de la première mi-temps était heureux!
Que l'on a cru au hold-up!
Que l'on a cru aux mots des joueurs qui affirmaient que ce match pouvait être le match déclic!
Au final, on remarquera que notre attaque est faible (et que l'on a sûrement investi en prenant des risques 4 millions sur un seul joueur!), que notre défense prend l'eau (comment pouvons-nous expliquer qu'un international espoir reste sur le banc?), que notre milieu n'est plus que l'ombre de lui-même.
Bref le manque de confiance tant redouté par Antonetti est en train de prendre le dessus (un peu comme l'an passé où il fallut le reste des matches aller pour s'en sortir et retrouver cette confiance ébranlée lors d'un certain Nice -Sochaux).
Tout cela est inquiétant!
Réactions
Frédéric Antonetti:
4-1, c'est dur mais ce score reflète la physionomie du match, même si nous avons réalisé une première période potable. Il y avait trois classes d'écart entre nous. Notre bilan d'août est catastrophique avec un seul petit point sur douze. Que fait-on dans une situation difficile à vivre ? Je ne connais qu'une seule solution : se réfugier dans le travail. Il faut savoir s'évaluer et se remettre en question pour se battre pour le maintien. Il faut remonter la pente petit à petit. Il est indispensable de retrouver une solidité. On est trop loin de l'adversaire, on laisse parfois jouer. Sur le plan mental, on n'est pas assez présent.
Marama Vahirua:
Mon but ? J'ai vu les autres attaquants partis. J'ai tenté un truc un peu difficile et j'ai eu de la réussite. Nous avons beaucoup donné en première mi-temps. Il faut être réaliste, nous avons été heureux de mener à la pause. Quand Lyon est lancé, c'est une machine impossible à arrêter. Il est inutile de nous apitoyer sur notre sort ou pointer du doigt untel et untel. Chacun d'entre nous doit se remettre en question. Maintenant, il s'agit du maintien avant tout.
Gérard Houllier:
Ce match
me rappel un peu celui de Rennes l’an dernier. On avait concédé un but
magnifique sur une frappe de Källström, ce coup-ci c’est Vahirua qui marque un
but splendide. Mais j’avais confiance car on jouait bien, il nous fallait juste
être plus convaincant, plus percutant, ce qui est arrivé et nous a permis de
l’emporter.
Je voulais que l’équipe affiche des qualités de solidités athlétiques et
mentales, aujourd’hui on est dans le bon chemin. Je souligne le bon match de
Sylvain Wiltord car le premier match qu’il démarre depuis le 13 mai. Il a été
superbe, de bout en bout. Sur ce mois d’août, il manque 2 points pour que cela
soit parfait. C’était une erreur d’inattention, cela prouve que l’on est humain
et que l’on a besoin de travailler sur certains secteurs.
Grégory Coupet:
On prend un but mais c’est un super but. Tout le mérite reviens à Vahirua et derrière il n’y a pas de panique. On a une grande sérénité. Il y a une grande confiance dans notre préparation, physiquement on est bien, il y a beaucoup de banc… On sait que l’on peu renverser les situations les plus difficiles dans un match. Les gens nous attendent, c’est vrai, mais nous avons un grand respect vis-à-vis de nos adversaires, on sait que l’on peut être accroché partout mais on reste dans notre jeu, solide… et tant que cela marche, on continu.