Matt Moussilou:
"Nice en Ligue 2, c’est inimaginable"
Maxifoot.fr
La défaite en Coupe
de France face à Montpellier est-elle oubliée ?
On n'a pas vraiment le choix. On doit se replonger tout de suite dans le
championnat. En tous les cas, ce qui est sûr, c'est que cette défaite nous a
ouvert les yeux. Elle résume parfaitement nos six premiers mois. Ce match là,
jamais on ne doit le perdre ! Mais comme à chaque fois, on a été incapables de
tenir le résultat ou de faire le break. Ce qu'il nous manque depuis le début de
la saison, c'est cet instinct de tueur qui permet de gagner des matchs.
Le seul point positif, c'est que vous allez désormais pouvoir vous consacrer
uniquement au championnat ?
Exactement. Finalement, c'est un mal pour un bien. Au moins, on ne va pas
disperser nos forces à droite, à gauche. On va tous se concentrer sur notre
objectif principal, à savoir le maintien. En ce moment, on est vraiment dans une
situation critique. C'est pourquoi, il est primordial de s'imposer à domicile
face à Toulouse. On sait que ça ne sera pas facile. En ce moment, ils marchent
très fort. De notre côté, on va tout faire pour aller chercher ce succès. De
toute façon, on n'a pas vraiment le choix si on veut se sortir de cette crise.
Voir Nice descendre en Ligue 2, c'est quelque chose d'inimaginable.
Personnellement, vous
n'avez pas marqué un seul but depuis le début de la saison. Comment vivez-vous
cette situation ?
Très mal, forcément ! Même si j'essaye de toujours garder le sourire à
l'entraînement, c'est vraiment une période très difficile à vivre. Un buteur qui
ne marque pas, il n'existe pas. Quand je suis arrivé ici, j'étais attendu comme
le messie. Malheureusement, tout ne s'est pas passé comme je l'aurais aimé. Je
n'ai pas réussi à m'imposer comme le leader que j'aurais dû être. La seule chose
qui me rassure, c'est que j'arrive quand même à me procurer pas mal d'occasions.
Ce qui me fait défaut, c'est la réussite. Il y a toujours un poteau, une barre
ou un défenseur pour m'empêcher de marquer… Malgré tout, je suis persuadé qu'à
un moment donné, la vapeur va s'inverser.
Saint-Étienne s'est
positionnée pour vous récupérer dès cet hiver. Est-ce un challenge qui pourrait
vous intéresser ?
Bien sûr ! Saint-Étienne, ça fait quand même parti des grosses cylindrées de ce
championnat de France. En plus, leur intérêt est d'autant plus flatteur qu'il
faut quand même reconnaître qu'en ce moment, je suis loin de mon niveau.
Maintenant, personnellement, j'essaye de ne pas trop m'en occuper. Ça serait
manquer de respect à mes coéquipiers. Pour l'instant, je laisse les dirigeants
des deux clubs discuter entre eux. C'est à eux de se mettre d'accord. Après, si
tout le monde y trouve son intérêt, peut-être que je partirai… Ce qui est
important pour moi, c'est de pouvoir relancer ma carrière.