Mionnet, un Aiglon au grand cœur
Cédric Mionnet a gagné son pari : relancer sa carrière sur la Côte d’Azur. Un
challenge réussi grâce à une intégration totale et à des qualités de cœur
naturelles. Une générosité, moteur d’une vie, que Mionnet n’hésite jamais à
mettre au service d’associations caritatives locales.
On se souvient de l’émotion qui avait submergé Cédric Mionnet lors de l’ovation
réservée par le public sedanais au moment de son départ vers la Côte d’Azur. Une
émotion à la hauteur de son investissement, tant sportif que personnel, dans les
Ardennes. Depuis, les larmes ont laissé place à un sourire qui en dit long sur
le bonheur retrouvé de Cédric Mionnet. « Passer d’un club qui lutte pour le
maintien à un club qui joue l’UEFA, cela change du tout au tout », précise-t-il.
Un bonheur d’autant plus grand que Cédric n’a pas tardé à s’intégrer dans un
groupe pourtant soudé comme jamais. Une adaptation facilitée par l’état d’esprit
qui domine dans ce groupe. « C’est une équipe qui a envie, avec des joueurs qui
sont heureux de vivre ensemble, remarque-t-il. Des mecs simples qui m’ont très
bien accueilli. »
Des joies d’hommes qui s’accompagnent naturellement de celles du joueur, tout
heureux de retrouver les pelouses de Ligue 1. « Je revenais d’une blessure assez
grave et il fallait que je retrouve le niveau, raconte-t-il. C’est chose faîte.
Et les choses se passant mal à Sedan, où j’étais écarté, j’ai eu la chance de
venir à Nice. » Un plaisir de jouer décuplé par l’accueil que lui a réservé le
public niçois. « Quand un public scande ton nom pendant deux minutes, cela fait
des frissons et du bien au moral. On se dit que l’on a fait le bon choix. » Son
bonheur est tel qu’il se satisfait pleinement du rôle de joker que lui a confié
Gernot Rohr. « C’est sûr que j’aimerais bien jouer tout le match. Mais il est
difficile de prendre la place de joueurs qui le méritent comme Kaba Diawara et
Abdlemalek Cherrad, qui ont tout donné au club depuis le début. Moi, j’essaie
d’apporter un plus quand je rentre. »
Généreux dans son club, Cédric Mionnet sait aussi l’être en dehors, se mettant
au service des plus démunis. Une qualité de cœur reconnue de tous, au point que
certaines associations niçoises n’ont pas hésité à l’approcher à son arrivée et
auxquelles il répond présent en toute simplicité. « J’étais éducateur auprès de
jeunes handicapés pendant trois ans et je ne cherchais pas à devenir footballeur
», souligne-t-il. Footballeur professionnel sur le tard, Cédric tire de son
parcours atypique une lucidité rare. « On est vite arriver en haut, puis vite
redescendu », reconnaît-il. Conscient de l’éphémère d’une carrière sportive, il
n’hésite donc pas à mettre sa notoriété aux profits des autres. « Quand on voit
tous les malheurs qui peuvent arriver, être en fauteuil roulant toute une vie et
avoir toujours le sourire, cela permet de garder les pieds sur terre. » Des
pieds qu’il sait mettre au service du club, devenant un buteur providentiel,
comme ce fut le cas contre Rennes. Afin d’offrir une qualification en UEFA à un
public dont il est devenu la nouvelle coqueluche.