Cedric Mionnet à l'Equipe

                                                                    

 

Ce transfert vous comble- t-il ?


Oui, car ça m'aurait fait trop mal au coeur de quitter Sedan comme un voleur. Tandis que là, je pars sans querelles pour rejoindre un club où je vais être accueilli les bras ouverts et où l'on me fera confiance tant sur qu'en dehors du terrain. C'est parfait.

Ne regrettez-vous tout de même pas d'abandonner un navire ardennais en pleines turbulences ?


Je quitte Sedan alors que son maintien n'est pas assuré. Je le laisse dans le doute. Je n'avais pas envie de partir comme cela. Je ne suis pas un mercenaire, mais dans la mesure où je ne jouais plus beaucoup dans les Ardennes, je n'avais pas le choix. Du coup, je suis animé par un sentiment bizarre. Je pars sans savoir si je dis au revoir ou adieu aux Ardennes.

En rejoignant l'OGCN, avez-vous le sentiment de passer d'un extrême à l'autre ?


Tout à fait. Surtout que j'étais inconsciemment en train de m'endormir à Sedan. Je vais désormais devoir me bouger. Jusqu'ici, je n'avais négocié que des petits tournants dans ma carrière. Je me trouvais à un carrefour et j'ai pris un grand virage. Je pars en reconquête.

Que savez-vous de votre nouveau club ?


J'ai suivi le parcours des Aiglons comme tout le monde. Je connais Pitau, avec qui je me trouvais à Lens et un peu Valencony, contre lequel j'ai joué. Nice possède un groupe sain dans lequel je vais m'adapter très facilement et prendre beaucoup de plaisir. C'est le mot clé dans l'approche que j'ai de mon métier.

Quand pensez-vous pouvoir débuter avec vos nouveaux coéquipiers ?


Même si Nice me laisse faire mon deuil de Sedan, je prends l'avion dès demain (aujourd'hui). Je m'entraînerai dès vendredi après-midi (demain) pour être opérationnel le plus vite possible afin d'ouvrir un nouveau livre que j'espère aussi beau que celui que j'ai écrit dans les Ardennes.

 

                                                                               

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                                             Cedric Mionnet à 365 foot

Cédric Mionnet, vous quittez votre club de toujours. A 28 ans, et après six ans passés à Sedan, est-ce un tournant dans votre carrière ?


Oui, c’est un vrai tournant. C’est la première fois que je quitte un club. Et quitter Sedan n’est pas facile, surtout après six ans passés dans les Ardennes. Mais tout va très vite dans le monde du football. Il ne me restait plus que six mois de contrat à Sedan. Donc, quand l’opportunité de signer à Nice s’est présentée, j’ai saisi l’occasion.

Nice est-il justement pour vous le club idéal après Sedan ?


C’est difficile à dire. C’est vrai que Nice a souhaité vivement me faire venir, ce qui a fait la différence. A mes yeux, les dirigeants avaient un discours cohérent, basé sur la confiance. C’est surtout cela que je retiens. C’est vrai que c’est un peu l’inconnu pour moi. A part Romain Pitau, je ne connais pas les joueurs de l’effectif. Je vais aussi découvrir une nouvelle ville, une nouvelle région. Il va donc falloir rapidement s’adapter. Mais c’est toujours excitant de rejoindre un club qui possède un tel palmarès et une histoire comme celle de Nice.

Qu’est-ce que vous espérez en rejoignant Nice, leader de L1 ?


Mon premier objectif est de jouer plus qu’à Sedan, de retrouver le plaisir du jeu, reprendre confiance et m’éclater sur un terrain. Il va également falloir se mettre rapidement à la hauteur de l’effectif actuel et surtout à la hauteur des ambitions du club, qui joue le haut du classement. Je vais surtout me donner au maximum et essayer de ne pas décevoir le public et les dirigeants qui m’ont fait confiance. Je vais essayer de me donner à 200%.

Vous avez signé un contrat de deux ans et demi avec Nice. A 28 ans, c’était important pour vous de signer un long contrat, quitte à terminer votre carrière à Nice ?


Oui, c’est important car quand on évolue dans le milieu professionnel, on n’est jamais à l’abri. L’idée de finir ma carrière à Nice me semble aussi intéressante.

Qu’est qui a fait que progressivement, vous ne rentriez plus dans les plans de Henri Stambouli, l’entraîneur sedanais ?


C’est difficile pour moi de répondre. C’est plutôt à lui qu’il faudrait poser cette question. C’est vrai que j’ai vu les choses arriver progressivement. Mais l’entraîneur a fait des choix. A lui de prouver qu’il a fait les bons pour le club. Aujourd’hui, pour moi, c’est déjà du passé.

« J’ai vraiment été très ému par leurs applaudissements »

Sedan est actuellement seizième du championnat et lutte pour le maintien ? Vous auriez sans doute aimé partir en laissant le club dans une meilleur situation ?
C’est ma plus grande déception : partir en laissant le club dans cette situation délicate. C’est vrai que Sedan lutte pour le maintien. Le match contre Ajaccio était d’ailleurs important à ce titre. Avec le match nul, on a raté l’occasion de s’éloigner de la zone des relégables. Sedan a en plus deux matchs en déplacements difficiles contre Lens puis Nantes. Sedan doit donc impérativement prendre des points lors de ces deux déplacements. Mais j’aurais préféré partir dans un autre contexte, c’est vrai.

Vous l’avez dit, quitter Sedan est difficile vu votre attachement au club et à la région. Que retiendrez-vous de Sedan ?


Son public, bien entendu. Il m’a toujours chaleureusement soutenu. Mais aussi toutes les amitiés que j’ai pu nouer en six saisons passées dans le club, que ce soit avec les joueurs ou avec les membres du staff. Je retiendrais aussi le passage de deux entraîneurs, Metsu et Rémy, qui m’ont beaucoup apporté, tant au niveau humain qu’au niveau technique. Sans oublier le président du club et tout le personnel.

Le public, justement, vous a d’ailleurs réservé une belle ovation mercredi soir ? Est-ce votre plus belle émotion à Sedan ?


Oui, j’ai vraiment été très ému par leurs applaudissements. Je me souviens aussi de l’accueil que le public m’avait réservé lorsque, suite à ma grave blessure au genou, j’étais venu en béquille au centre du terrain. Mais mercredi soir, l’émotion était encore plus grande. Je craignais un peu les sifflets, j’avais peur que le public ne comprenne pas les raisons de mon départ. Mais ce ne fut pas le cas. Ils m’ont offert une belle émotion. Et de voir ces jeunes handicapés qui pleuraient, j’ai été extrêmement touché. Et c’est vrai que moi aussi j’ai eu les larmes aux yeux.

Quel est votre programme pour les jours à venir à Nice ?


Je rejoins Nice ce soir où je serais accueilli par l’encadrement du club. Je vais m’installer rapidement et dés vendredi, on attaque l’entraînement pour préparer les matchs à venir.

Pour finir, que va devenir l’association que vous aviez créé à Sedan en faveur des handicapés ?


Je suis contraint, malheureusement, d’y mettre un terme. Il me sera impossible de la gérer de Nice. On va donc organiser une grande opération pour distribuer ordinateurs, scanners et imprimantes aux différents établissements de la région de Sedan.