Marseille - Nice (0 - 2)

 

Photo om.net

Fiche technique

55 000 spectateurs

Arbitre : M. Saïd Ennjimi

 

Les buts:

Nice: Hognon (50è), Hellebuyck (87è)

 

Avertissements:

Marseille: Valbuena, Faty

Nice: Rool, Hellebuyck

 

Les équipes:

Marseille : Mandanda - Zubar, Rodriguez, Givet (Faty, 15è), Taiwo (Zenden, 61è) - Cana (c), Cheyrou, Valbuena, Ziani (Moussilou, 46è), Nasri - Niang

Nice : Lloris - Apam, Hognon, Kanté, Rool - Echouafni (c)(Diakité, 68è), Balmont, Hellebuyck, Ederson - Koné (Job, 90è), Bamogo (Modeste, 77è)

 

Résumé Sport24.com

L'OM n'y arrive pas


Battu par Nice (0-2) pour la première fois en trente ans au Vélodrome, l'Olympique de Marseille a affiché une nouvelle fois ses limites offensives et défensives. Une réaction s'impose avant le déplacement dimanche, au Parc des Princes.
 

Quatre jours après sa première victoire de la saison sur la pelouse de Caen (2-1), l’Olympique de Marseille retrouvait ce mercredi son Vélodrome pour la réception de l’OGC Nice. Face à une formation qui n’a plus gagné en terre phocéenne depuis plus de trente ans, les Olympiens n’avaient pas le droit à l’erreur même si Djibril Cissé, en plus de Cédric Carrasso et Habib Beye, était absent.

Mandanda sauve la maison phocéenne

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que durant les premières minutes, l’absence du numéro 9 olympien allait clairement se faire sentir. Niang seul devant, l’attaque olympienne semblait manquer singulièrement de poids et du coup, grâce à de belles récupérations de balle, les Aiglons pouvaient se créer les premières occasions. Bamogo, le premier, entrait sur le côté droit de la surface avant de frapper, mais le ballon manquait d’un rien le cadre de Mandanda (11e). Par la suite, cependant, et grâce à un pressing plus imposant, les Olympiens commençaient à montrer le bout de leur nez, notamment par Cana, qui sollicitait Lloris d’une frappe à ras de terre (18e), avant que Nasri ne sollicite à son tour le portier phocéen d’une frappe enroulée (21e). Pour autant, les hommes de Frédéric Antonetti ne se laissaient pas faire et continuaient à s’approcher assez facilement des buts de Mandanda, l’arrière-garde olympienne, amputée de Givet au bout d’un quart d’heure de jeu, donnant des signes de fébrilité. Faty, tout d’abord, contrait in extremis une frappe d’Ederson (24e) avant que Mandanda, par deux fois, n’intervienne avec autorité devant le numéro 10 niçois, qui profitait à chaque fois de l’alignement suspect de la défense phocéenne (26e, 29e). Dans le dernier quart d’heure, les deux équipes se procuraient chacune des opportunités, notamment sur des frappes lointaines. Taiwo, tout d’abord, expédiait un coup franc un petit mètre à côté (37e). Cana, pour sa part, bénéficiait d’un bon décalage de Nasri mais son ballon enroulé manquait de peu le cadre (42e). La dernière opportunité de la première période était à mettre à l’actif des Niçois. Hellebuyck, sur un coup franc lointain, tentait un lob astucieux sur Mandanda, mais le ballon, légèrement détourné par le portier phocéen, passait juste au dessus de la barre (44e).

Hognon et Hellebuyck crucifient l’OM

Au retour des vestiaires, les Aiglons semblaient revenir avec des intentions plus affirmées que les Phocéens. A peine cinq minutes et Ederson, sur un coup franc lointain, obligeait Mandanda à une superbe claquette (50e). Le portier phocéen, qui pensait avoir fait le plus dur, n’avait cependant pas fini de voir le danger s’approcher. Sur le corner suivant, Echouafni détournait le ballon au premier poteau. Celui-ci atterrissait sur Hognon qui, à bout portant, ne manquait pas l’occasion de fusiller Mandanda (0-1, 51e). Logiquement assommés, les Phocéens tentaient cependant de réagier tant bien que mal. Pourtant, le jeu marseillais, fait uniquement de centres sur lesquels ni Moussilou ni Niang ne parvenaient à devancer la charnière centrale Hognon-Kanté, n’inquiétait guère les Niçois qui sur plusieurs contres s’approchaient de la cage de Mandanda. Hellebuyck, notamment, tentait une reprise acrobatique suite à un centre venu de la gauche, mais l’ancien Parisien manquait le cadre (65e). La seule véritable alerte sur le but de Lloris, dans cette seconde période, était la cause…d’une mésentente niçoise. Sur un ballon venu de la droite, Kanté, Lloris et Hognon se gênaient, mais la balle finissait finalement sa course au dessus de la barre (80e). Le sort était donc définitivement contre de tristes Marseillais qui, presque logiquement, allaient encaisser un but à deux minutes de la fin. Un contre lancé sur un superbe grand pont de Koné sur Rodriguez permettait à Hellebuyck, à la limite de la surface, de fusiller Mandanda (88e). Le public pouvait donc quitter, avant le terme de la rencontre, le Vélodrome. Ses protégés sont loin d’avoir réglé leurs problèmes d’automatismes, que ce soit offensifs que défensifs. Pourtant, il va falloir réagir, car dans quatre jours, c’est à Paris qu’il faudra se déplacer, et les supporters risquent d’être beaucoup plus véhéments en cas de défaite.


Le jeu et les joueurs par Sport24.com

Pour la première fois de la saison, Albert Emon devait composer avec l’absence de Djibril Cissé à la mointe de l’attaque. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le numéro 9 phocéen a laissé un grand vide. Ajoutons de grosses lacunes défensives et les raisons de la défaite sont toutes trouvées. Sur le plan individuel, Niang, placé au poste d’avant-centre, a donc déçu. Complètement étouffé par la charnière niçoise, le Sénégalais doit attendre avec impatience le retour sur son flanc gauche. Samir Nasri, pour sa part, n’a pas montré beaucoup plus. Logiquement beaucoup plus surveillé, le meneur international a vu le jeu passer souvent sur les côtés, et donc très peu par lui. Enfin, la blessure de Givet au bout de dix minutes a fait très mal, l’entente Faty-Rodriguez laissant largement a désirer.

Quelle belle prestation en revanche du côté niçois ! Bien positionnés derrière, efficaces en contre, les hommes de Frédéric Antonetti ont joué le coup à la perfection. Un but en début de seconde période, et un en fin pour tuer le suspense, Nice tient son match référence. Au rayon des performances personnelles, énorme match du duo Kanté-Hognon. Très complémentaires, les deux hommes ont parfaitement contrôlé les offensives phocéennes, le second nommé se permettant même d’ouvrir le score. Au milieu de terrain, David Hellebuyck a parfaitement su gérer son couloir, en plus d’un but plein de lucidité. Enfin, le duo Koné-Bamogo a montré de belles promesses lors de cette rencontre. L’Ivoirien notamment qui, a plusieurs reprises, est apparu insaisissable.

 

Avis Latérale Nissart

Plus de 30 ans pour y arriver mais nous y sommes arrivés et de belle manière. Cette victoire est amplement méritée face à des marseillais, certes, bien décevants. Cela n'enlève en aucun cas le mérite aux niçois toujours bien positionnés, très efficaces. Des niçois qui ont eu l'essentiel des occasions. Une belle affaire! 

 

La revue de presse

Changement d'horizon par Nice Matin

Du bel ouvrage par Football365

La gifle n'est pas volée par La Provence

La leçon niçoise par Nice Matin

A l'OM, la crise couve par Eurosport

 

Réactions

Frédéric Antonetti:

«Je voulais rendre hommage aux joueurs, venir gagner à Marseille n'est pas donné à tout le monde. Je suis vraiment content pour eux, ils sont exemplaires de professionnalisme. On a une équipe compétitive, il nous fallait un peu de confiance, j'espère que cette victoire va nous l'apporter.»

Albert  Emon :

«Au bout de dix minutes, on a vu qu'on n'était pas dans le match, et on n'y est jamais entré. Je pense que Nice mérite sa victoire. On a jamais gagné de ballons importants, on a jamais été agressif devant le but, on a été plus que moyen. C'est certainement le plus mauvais match que je vois de l'OM depuis que je suis là. A chaud, je ne peux pas l'expliquer. On ne va pas chercher d'excuses. On a été mauvais, on n'a pas été bons du tout de la première à la dernière minute. (Sur le choc de dimanche face au PSG au Parc des Princes) C'est une fin de semaine compliquée. On ne peut pas toujours être content dans la vie, il y a des moments difficiles à vivre. On les vit en ce moment..»

Pape Diouf :

«Mon premier sentiment est une colère froide. Ce soir, nous n’avons pas atteint le fond, mais cela y ressemble fortement. Nous n’avons pas le droit de jouer comme cela a été le cas ce soir. Nous avons produit un non-match. Il est très difficile d’inventer des actions de l’OM, il nous est très difficile de parler d’occasions nettes. J’ai eu l’impression que c’était une équipe fantomatique qui était sur le terrain. Nous avons été dominés dans tous les compartiments de jeu, que ce soit sur le plan physique, technique ou mental. Nous n’avons répondu dans aucun domaine de jeu. Ce match-là paraissait comme celui de la relance définitive, après la prestation fournie la semaine dernière à Caen. Il y a donc de vrais problèmes qu’il faut résoudre. L’ensemble du staff et des joueurs a un devoir d’inventaire. Nous avons besoin de comprendre ce qui ne va pas. L’ensemble des observateurs a fait de nous des favoris, il est donc de notre devoir de mettre le doigt là où cela ne va pas.»
 

Valbuena :

«On a manqué d’agressivité. C’est la base du football. On est tombé face à une équipe de Nice solide et réaliste. Dès le début du match, on voyait les Niçois à deux ou trois sur nous et ils ressortaient toujours bien le ballon. On a beaucoup manqué d’agressivité et de créativité. Vraiment, ce soir ça n’a pas été grandiose et c’est très dur. On n’a pas le temps de rester sur un match comme ça. Il faut savoir ce qui n’a pas marché et rebondir contre Paris.»