Lyon - Nice (0 - 0)
photo espace-Ol.com
Fiche technique
A Lyon, Stade Gerland, Olympique Lyonnais - OGC Nice : 0-0
Arbitre : M. Jaffredo
Spectateurs : 37280
Avertissements :
Nice : Apam (27e), Echouafni (61e), Rool (78e)
Les équipes :
Lyon : Vercoutre; Clerc, Squillaci, Anderson, Grosso; Källström (Bormer, 80e), Toulalan, Juninho (cap); Govou (Ben Arfa, 71e), Benzema, Keita (Baros, 64e)
Nice : Lloris; Jeunechamp, Apam, Kanté, Rool; Echouafni (cap), Balmont, Hellebuyck Ederson; Laslandes, Koné (Bamogo, 91e)
Résumé
Brouillon et bousculé par des Niçois solidaires et chatoyants, Lyon est passé tout près de la correctionnelle (0-0). Un nul plutôt logique qui ne permet pas à l’OL de s’assurer le titre de champion d’automne.
Trois
jours seulement après leur exploit à Ibrox Park (0-3), les Lyonnais devaient
remettre le couvert en championnat contre Nice. Mais dans quel état ? En Ecosse,
les Rhodaniens avaient laissé beaucoup d'influx nerveux et d'énergie. Une
aubaine pour les Niçois, invaincus depuis 7 matches mais auteurs de 5 nuls lors
des 6 dernières rencontres ? En cas de victoire, l'OL pouvait être assuré de
terminer champion d'automne…
Des Niçois bien en
place
Et le
moins que l’on puisse dire est que ce match à Glasgow était encore dans les
jambes lyonnaises. Pourtant, l’OL tentait bien de faire illusion dans le premier
quart d’heure. Animé de belles intentions avec un jeu à une touche de balle, l’OL
se montrait menaçant par l’intermédiaire de Govou, accroché par Jeunechamp sans
que l’arbitre ne daigne broncher (5e) ou encore avec Juninho, auteur d’une belle
frappe enroulée sortie des deux poings par Lloris (6e). Mais cela n’était qu’un
feu de paille. Face à des Niçois appliqués, bien en place, Lyon monopolisait le
ballon mais manquait singulièrement de mouvements, de vitesse. Résultat, ce sont
les Aiglons qui sortaient leurs serres. Une tête malencontreuse de Clerc venait
mourir au pied du poteau (3e), Koné, parti dans le dos des défenseurs, perdait
son duel avec Vercoutre (7e) avant que l’ancien Lorientais ne croise trop sa
reprise (19e). Lyon ne parvenait pas à passer la deuxième et hormis un centre
fort devant le but de Clerc repoussé par Lloris (26e), Antonetti ne frémissait
pas sur son banc. Mieux encore, son équipe avait des opportunités de piquer.
Koné voyait son tir en première intention repoussé par les abdos de Cléber
Anderson (40e) puis son ballon piqué terminer sa course dans la niche de
Vercoutre (43e). Rien de guère enthousiasmant. Pour couronner le tout, la
première période se terminait dans une extrême tension, initiée par Cyril Rool.
Ederson trouve la
barre
Au retour
des vestiaires, le calme était revenu et l’intensité faisait enfin son
apparition. Sauf que Nice maîtrisait toujours aussi habilement les débats. De là
à se jeter dans la gueule du Lyon, il n’y a qu’un pas que les Aiglons ne
franchissaient pas. L’OL devait finalement attendre la 58e minute pour se
procurer sa première véritable occasion avec une tentative de Benzema, déviée
magnifiquement par Lloris. Le point de départ d’une embellie subite avec des
artificiers aux quatre coins du terrain et deux équipes coupées en deux. Car
Lyon se mettait enfin à pousser et se découvrait. Lloris s’envolait sur une
ogive de Juninho (62e) avant de détourner dans la foulée la tête piquée de Keita
(63e). Le Gym ne s’en laissait pas compter. Clerc devait sauver juste devant sa
ligne, au nez et à la barbe de Koné (65e) mais était surtout l’auteur d’une
énorme boulette avec une passe en retrait mal ajustée pour Vercoutre. Koné avait
suivi, crochetait le portier mais loupait l’offrande dans un angle impossible
(70e). Le match devenait haletant. Vercoutre détournait du bout des doigts une
tentative d’Ederson (72e), Juninho faisait une nouvelle fois briller Lloris sur
coup franc (74e) mais surtout Ederson trouvait la barre transversale d’un
Vercoutre complètement battu (83e). Le dernier tir de Balmont ne changeait rien
(90e), l’OL peut finalement s’estimer heureux. Les jambes étaient trop lourdes.
Le jeu et les joueurs
Alain Perrin avait décidé de ne pas faire souffler les héros d’Ibrox. Seul Ben
Arfa était remplacé par Keita. Un choix loin d’être payant tant les Lyonnais ont
eu du mal à rentrer dans la rencontre et à mettre du rythme. Un léger mieux a
été aperçu en deuxième période mais avec des espaces béants laissés aux Niçois.
Il a fallu toute la hargne de Toulalan pour colmater les brèches et annihiler
les offensives adverses. Juninho a réglé la mire sur coup franc mais il est
tombé sur un Lloris étincelant, auteur de parades spectaculaires. Keita n’a
toujours pas marqué des points avec cette incroyable constance à faire les
mauvais choix. Vercoutre a réalisé un match sérieux dans les buts avec quelques
arrêts déterminants. Enfin, Benzema a passé une soirée frustrante. Parfaitement
muselé et peu de ballons à se mettre sous la dent.
Côté niçois, après une prestation aussi convaincante, on comprend mieux pourquoi
les Aiglons sont 6es de Ligue 1. Ils auraient même pu prétendre à mieux si Koné,
le feu follet ivoirien, s’était montré un peu moins maladroit et si Ederson,
d’une technique en mouvement parfaitement brésilienne, avait eu plus de réussite
sur coup franc. Balmont, l’aboyeur de service au milieu, fait un bien fou pour
maitriser la situation quand le bateau tangue, Laslandes a toujours le geste
juste. Et derrière, malgré l’absence d’Hognon, ça tient la route avec un Kanté
solide.
Avis Latérale Nissart.com
A l'issue d'un beau match, les niçois peuvent nourrir quelques regrets suite à ce partage des points. En effet, les aiglons auraient pu ramener 2 points de plus si la chance et la réussite avaient été avec eux (le coup franc d'Ederson ou le face à face entre Vercoutre et Koné). On notera aussi l'excellente partie de Lloris. Bref un bon point...quand même.
Revue de Presse
Les Niçois voulaient manger du Lyon mais les hommes du président Aulas sont coriaces. Les ambitieux Aiglons ont failli réussir leur coup. Comme le prédisait Antonetti (« on va avoir une ou deux occasions qu'il faudra mettre dedans »), les Niçois ont mis en danger Rémy Vercoutre. Malheureusement, la réussite a fui les coéquipiers d'un Ederson retrouvé.
Nice, un point et des regrets par
Le sextuple champion de France, en manque de jambes, a dû concéder le nul à domicile devant une excellente équipe de Nice (0-0) lors de la 18e journée de Ligue 1. L'OL devra patienter encore un peu pour décrocher le titre honorifique de "champion d'automne".
Dans un match très accroché, Lyon a concédé le match nul (0-0) face à une équipe niçoise convaincante. Les Aiglons auraient pu ramener les trois points de Gerland avec plus de réussite. Lyon ralentit le pas.
Réactions
Alain Perrin :
Nous ne pouvions pas faire plus ce soir. Quand on ne peut pas gagner, il faut savoir se contenter du nul. Nous n'avions pas suffisamment de gaz pour aller chercher ce match et nous nous satisfaisons de ce résultat. Les joueurs ne sont pas des robots. Cela s'apparente à une contre-performance pour un rythme de champion, mais il faut se satisfaire d'avoir pris au moins un point. Vu de loin, on ne se satisfait pas du nul, bien sûr, mais de l'intérieur on peut comprendre cela. Nous ne sommes pas arrivés à trouver le bon tempo. Quelquefois, nous avons réussi à jouer ensemble, mais cela n'a pas été suffisant. J'avais fait des changements à Caen et cela n'avait pas été satisfaisant. Le pari était de faire des changements après une heure. Il faudra être lucide lors de notre prochain déplacement contre un adversaire direct, Nancy, samedi prochain."
Frédéric Antonetti :
"Nous avons livré un bon match. Nous avons manqué d'un brin de réussite, parfois c'est un poteau sortant, d'autres fois un poteau rentrant. Nous avons bien contenu notre adversaire, même si on va dire que l'OL était physiquement entamé. Nous avons eu la capacité à ressortir les ballons rapidement. Nous avons eu des occasions. L'OL a été aussi dangereux. Nous allons nous contenter du nul. Les nuls ne nous font pas trop avancer et il va falloir gagner un match pour bonifier ceux que nous avons concédés précédemment. C'était un match assez plein de notre part."
Juninho :
On n’a pas su accélérer le jeu surtout en contre. Techniquement on était moins bien aussi, on a raté pas mal de passes importantes. Mais il vaut mieux partager les points que perdre. Sur les deux derniers matches de championnat, on n’a pas été au niveau mais c’est normal parce qu’on a enchaîné des matches difficiles, des déplacements. Jouer mercredi soir et être obligé de jouer le samedi après midi, c’est dur pour la récupération.
Kader Keita :
Nice était bien organisé, bien en place, c’est une bonne équipe. On a essayé de se créer des occasions mais on n’a pas eu la chance d’en avoir beaucoup. Je pense que nous avons fait un bon match. Maintenant les vacances arrivent mais il faut continuer à travailler pour réaliser nos objectifs dans toutes les compétitions.
Les réactions des deux
entraîneurs en vidéo