Hugo Lloris :
" Faire une carrière "
Le gardien de Nice sera l'objet de toutes les convoitises à la trêve mais ne
perd pas de vue son devoir de maintien. Le point avec Hugo Lloris avant sa venue
à Nancy.
Hugo Lloris,
commençons par évacuer le dossier des transferts. On prête à Milan, Lens et Lyon
des vues sur vous. Un avis ?
C'est le rôle des médias ça. Il faut savoir démêler le vrai du faux. Moi, honnêtement, je ne suis au courant de rien et ce n'est pas mon premier souci.
Vous avez tout de même bonne presse actuellement.
Je préfère ne pas y faire attention. Je me concentre sur moi, l'équipe. Le maintien passe avant tout. D'ailleurs je ne rêve pas forcément de l'équipe de France. J'espère bien sûr jouer un jour pour un grand club européen, faire une carrière, mais je n'ai que 20 ans. J'ai encore des paliers à franchir.
Comment voyez-vous cette fin de saison ?
Ce ne sera pas évident. On a un calendrier difficile, Troyes aussi, même s'il ne faut pas non plus focaliser sur Troyes. Il vaut mieux être à notre place qu'à la leur. L'important, c'est d'avoir notre destin entre nos mains. A mon avis, il nous manque au moins quatre points pour être tranquilles.
Cette saison aura été une épreuve pour Nice. Vous espérez en sortir grandi ?
Tout dépend de la façon dont ça va se terminer... Mais c'est vrai qu'au bout de sept journées, on s'inquiétait déjà des points qu'il fallait rattrapper. Je pense effectivement que cette saison va forger les caractères. Presqu'une belle expérience à vivre. Il faut connaître ce genre de pression dans une carrière.
Les aléas en coulisses, comme le faux départ du président, la menace permanente au-dessus de la tête de l'entraîneur, ont-ils eu des conséquences sur les joueurs ?
C'est dans cette période qu'on a connu nos meilleurs résultats ! Non, sérieusement, il faut savoir faire la part des choses. On laisse de côté ce qui se passe dans les bureaux.
Est-ce que le match à Nancy sera particulier pour vous ?
Ça fait un an déjà qu'on a joué la finale contre eux. Le lendemain, j'ai eu un peu de mal à évacuer mais c'est du passé. Les deux équipes ont la même mentalité mais pas la même façon de jouer. Nancy, c'est athlétique, physique, un peu comme une équipe anglaise. Ils tiennent cet engagement durant 90 minutes. Nous, on joue plus au foot mais il nous manque sans doute leur engagement. Par contre, Nancy risque de jouer plus libéré depuis que son maintien est assuré.
Pour finir, un petit mot sur Damien Grégorini s'impose...
C'est quelqu'un que
j'apprécie, un grand professionnel. Il a fait du bon boulot chez nous et ce
n'est jamais évident de changer de club. Mais je suis heureux qu'il ait retrouvé
du temps de jeu. Il le mérite.