Lille-Nice

 

 

Fiche technique

 Villeneuve d'Ascq, Stadium Nord, Lille OSC bat OGC Nice 1 à 0 (mi-temps 0-0)

10.000 spectateurs environ

Arbitre : M. Chapron

But :

Lille: Fauvergue (68è)

Avertissements :

Lille: Odemwingie, Keita

Nice: Diakité

Les équipes:

Lille : Sylva - Lichtsteiner, Plestan, Tavlaridis, Tafforeau - Bastos (Chalmé, 71è), Bodmer (Fauvergue,30è ; Vitakic, 78è), Dumont (c), Makoun - Keita, Odemwingie

Nice : Lloris - Fanni, Abardonado (c), Kanté, Varrault - Diakité, Balmont, Ederson (Camara, 78è), Veigneau (Vahirua, 72è) - Moussilou (Bellion, 55è), Koné

 

Résumé Sport24.com

Lille évite le piège

Grâce à un exploit individuel de Fauvergue, le LOSC a remporté une courte mais précieuse victoire 1-0 face à Nice, lanterne rouge. Les hommes de Claude Puel assurent ainsi l’essentiel et reviennent dans la course à l’Europe.

Après deux déroutes en championnat, Lille avait entamé son redressement en obtenant un nul encourageant face à Milan (0-0) en Ligue des Champions. Le LOSC devait néanmoins réagir sur le plan comptable pour ne pas se retrouver distancé dans la course à l’Europe. Face à Nice, lanterne rouge et qui a connu son premier succès de la saison la semaine passée contre Valenciennes (2-0), l’occasion était belle.

Rien à voir

Pourtant, les Dogues démarraient le match à l’envers. Archi favoris, les hommes de Claude Puel semblaient subir le contrecoup physique du match de Ligue des Champions et manquaient de jus pour mettre du rythme dans la rencontre. Les spectateurs du Stadium Nord vivaient ainsi une première mi-temps complètement terne. Sans la possibilité de s’approcher des buts, Odemwingie et Keita remuaient devant sans inquiéter Lloris. Furieux de voir ses joueurs passer au travers, Claude Puel rappelait Bodmer, inexistant, sur le banc dès la demi-heure de jeu et le remplaçait par Fauvergue. Mais ce changement tactique était tout proche de profiter aux Niçois qui cadraient les premiers, par l’intermédiaire d’Ederson, sans pour autant inquiéter Sylva (33e). Dans la foulée, Bastos décochait une belle frappe du gauche dans un angle fermé, ce qui obligeait Lloris à détourner le ballon en corner (34e). On pensait que le match était vraiment lancé. Mais il n’en était rien et les deux formations retombaient dans leur léthargie. Lui aussi déçu du spectacle, M. Chapron renvoyait les deux équipes aux vestiaires sur un score nul et vierge logique. Echaudé par le non-match du LOSC, Claude Puel préparait un discours corsé pour remotiver ses joueurs à la pause.

Un exploit et un mur

Mais là encore, on retrouvait les Niçois d’attaque en deuxième période. D’entrée, les Aiglons obtenaient un bon coup-franc dans l’axe dont se chargeait Ederson. Le Brésilien réalisait un très beau tir, que Sylva allait chercher pour détourner le cuir en corner (47e). Après cinq minutes de domination niçoise, les Nordistes se réveillaient enfin, du moins par à-coups. Ainsi, sur un bel enchaînement de passes, Odemwingie remettait de la tête à Fauvergue, dont la reprise de volée ne trouvait pas le cadre (55e). Antonetti sentait que le coup était jouable et poussait ses joueurs à jouer les occasions à fond. Veigneau, d’un centre-tir de la droite, obligeait Sylva à claquer le ballon en corner (65e). Les Aiglons allaient d’ailleurs tout perdre lors d’une séquence offensive. Les Azuréens étaient dépossédés du ballon devant la défense. Fauvergue récupérait dans le rond central et perforait le camp niçois, avant de tromper Lloris du gauche (1-0, 68e). Sans vraiment le mériter, les Nordistes menaient au score et pouvaient désormais se contenter de tenir. Claude Puel faisait rentrer Chalmé et Vitakic pour solidifier la muraille, tandis qu’Antonetti lançait Vahirua et Camara. Malgré la présence de nombreux joueurs offensifs, les Niçois se montraient incapables de se créer la moindre occasion. Ils s’inclinaient donc sur le plus petit des scores. Un résultat rageant pour la lanterne rouge qui ne méritait sans doute pas une telle défaite. Grâce à ce succès peu rassurant, les Lillois assurent l’essentiel, à savoir empocher les trois points de la victoire. Quant aux Niçois, ils subissent leur cinquième défaite de rang en déplacement cette saison et sont toujours bons derniers.


Avis Latérale Nissart

Nice rechute sans réagir. Hormis un coup franc d'Ederson, les supporters n'ont rien eu à se mettre sous la dent. Ce match n'était pas considéré comme important par les niçois, cela s'est vu. Un mirage de quelques minutes a eu lieu en début de seconde période et ce fût tout. La situation, sans être désespérée, reste grave!

 

Réactions

Frédéric Antonetti:

On ne peut pas revenir bredouilles d'un tel déplacement en étant organisés comme on l'était. On prend un but sur lequel notre gardien n'est pas exempt de tout reproche. Nos attaquants n'ont toujours pas inscrit de but, mais on ne peut pas marquer avec deux de tension ! J'avais certainement trop d'énergie et mes joueurs pas assez.


Claude Puel:

Nous savions que ce match serait difficile en raison du manque de fraîcheur physique. Nice s'était bien repris lors de ces derniers matches. Cette équipe de Nice était venue d'abord pour bien défendre, avec une seule pointe. Dans la difficulté, nous avons serré les dents, et nous sommes passés par la petite porte. Ce sont ces matches-là qui sont les plus beaux. Cela ne se joue pas sur grand-chose. Je pensais que ça allait se décanter sur un coup de pied arrêté. Il fallait user Nice, utiliser les petites éclaircies. Nous avons montré nos qualités de coeur.

Roger Ricort:

On a un problème de confiance, manifestement il est ancré dans l'équipe. Il faut se mobiliser, s'accrocher, renverser la tendance. C'est pas facile. On n'est pas devenus mauvais du jour au lendemain. lf faut faire preuve de ténacité et comme je l'ai entendu ce soir dans le vestiaire, ne pas lâcher.


Florent Balmont:

C'est dommage, car nous avons été solides, et Lille n'a pas montré grand-chose. Nous étions venus pour le nul, et nous avons bien failli l'obtenir. C'est toute la différence entre une équipe qui doute, et une autre qui est en pleine réussite. En plus, nous n'avons pas lâché. C'était la grande différence avec le début de saison où nous baissions trop vite les bras.

Matt Moussilou:

Il est clair que j'aurais imaginé un meilleur retour à Lille car nous avons besoin de points. Nous avions pourtant bien entamé ce match car on voulait vraiment ramener un bon résultat mais ensuite, ça s'est joué sur un petit détail. Les Lillois n'ont pas eu énormément d'occasions mais la seule qu'ils ont eu, ils l'ont mis au fond des filets. Nous sommes en train de douter en ce moment et il faut avouer que nous vivons une période un peu galère ! Il faut rester soudé, relever la tête même si c'est difficile. Il y a encore beaucoup de match pour inverser la tendance. Je pense que le LOSC a fait de meilleurs matchs que celui de ce soir mais le plus important pour eux était de retrouver le chemin de la victoire après deux défaites consécutives. C'était un moment particulier pour moi de revenir au Stadium, le public m'a applaudi lorsque je suis sorti. Ça m'a forcément touché et démontre qu'ils ne m'ont pas oublié. Je suis déçu pour moi mais je souhaite bonne chance au LOSC pour la suite.

Nicolas Fauvergue:

Apparemment, concernant ma blessure, ça serait une déchirure musculaire et on va attendre de passer l'écho pour en savoir plus. Et je suis avant tout très déçu de ne pas pouvoir partir en équipe de France Espoirs. Pour en revenir au match, ça n'a pas été facile ce soir face à une équipe niçoise en bloc et très défensive également avec quasiment neuf défenseurs. Nous avons malgré tout réussi à faire la différence à vingt minutes de la fin. Tant mieux pour l'équipe et pour moi également d'avoir marqué, ça me fait du bien au moral. Malheureusement, il y a cette blessure derrière qui me gâche un peu la soirée mais marquer, c'est quand même bien pour le groupe car ça nous permet de revenir vers le haut du classement. Mon but ? Je souviens d'avoir le ballon dans les pieds à quarante mètres du but niçois et je crois qu'il ne reste plus qu'Abardonado à dribbler pour aller défier Lloris. Je tente le coup et ça marche. Devant Lloris, je ne me pose pas de question et j'essaye de frapper pied gauche et elle passe sous ses bras je pense. En fait, je ne vois pas trop où elle passe sur le coup. L'essentiel est que le ballon termine sa course au fond des filets. Ça nous fait du bien à tous. A nous de bien récupérer pour aborder un mois d'octobre qui ne va pas être évident également à négocier.


Grégory Tafforeau:

Ce soir, il était difficile de bien se situer face à un gros bloc niçois. On avait besoin de se remettre dans le bain après le match d’UEFA Champions League disputé mardi face à Milan (0-0). On a reçu une équipe difficile à maîtriser mais on prend trois points essentiels dans ce mois de septembre. C’est vrai que la Champions League nous sert dans l’approche des matchs. On a montré beaucoup de solidité qui nous permet de grappiller quelques places au classement et qu’il nous fallait pour bien préparer la suite.