Lionel Létizi :
« Tout est bon à prendre »
L'Equipe
Depuis combien de temps n’avez-vous plus joué au plus haut niveau ?
Mon dernier match, c’était Nice- Le Mans (3-3) lors de la dernière journée de la saison dernière (le 26 mai). Hugo (Lloris) était blessé au pied. Le précédent remontait à octobre 2006, avec les Glasgow Rangers, contre Saint Mirren (2-1), en Championnat d’Écosse. C’était juste avant de perdre ma place de titulaire.
L’inactivité risque de peser ?
Physiquement, non. Mais pour les trajectoires, les repères, le coup d’oeil, les sorties, rien ne remplace les matches. Quand on joue, on a des automatismes, on fait les gestes sans réfléchir. Là, il va me falloir régler tout ça. Mon expérience devrait m’aider.
Êtes-vous inquiet ?
J’éprouve une petite appréhension. Il me faut être efficace tout de suite. Mais c’est une pression qui permet d’avancer. Alors, cette semaine, j’en ai fait d’avantage. Je travaille toujours
comme si je devais jouer, mais, là, j’ai été plus attentif à la récupération et j’ai peaufiné quelques détails.Lesquels ?
D’abord, j’ai joué dimanche avec l’équipe de CFA pour retrouver l’ambiance de la compétition. Ensuite, à l’entraînement, j’ai cherché à parfaire ma relation avec les défenseurs.
Ce n’est pas trop frustrant pour un international (4 sélections) de se retrouver doublure ?
J’ai déjà connu cette situation à Paris (six saisons entre 2000 et 2006) avec Jérôme Alonzo. Et puis, quand je suis arrivé de Glasgow, les choses étaient claires. C’est Hugo le titulaire et il n’y avait pas de concurrence. Je suis là en cas de besoin.
Quelle est la nature de vos relations avec Lloris ?
On a 14 ans d’écart et on n’est donc pas intimes. Mais j’aime bien travailler avec lui. Je lui donne quelques tuyaux. Avec Jérémie Moreau (le troisième gardien), on forme un bon groupe.
Lloris, c’est vous en plus jeune ?
On a la même trajectoire. On a été formés à Nice, on a débuté en pros très jeunes. Ensuite, chacun a ses qualités. Lui est très fort dans les duels et ses sorties aériennes soulagent sa défense. Il peut aller très loin.
Au moment de remettre les gants, qu’est-ce qui domine ?
Le plaisir. À 34 ans, je me rapproche de la fin de ma carrière. (Il est sous contrat jusqu’en juin 2009.)Alors, tout est bon à prendre. Mais le but, c’est d’être performant pour maintenir le Gym sur une pente ascendante.