Ton portable aux couleurs du gym

 

Laslandes en questions

 

Extrait

 

 

Ton retour

Quand Nice m'a contacté, j'ai été clair. Si j'avais reçu une proposition de Bordeaux, je l'aurais privilégiée. Elle n'est pas venue, mais les dirigeants m'ont dit qu'ils ne s'opposeraient pas à un départ et qu'ils comprenaient mon point de vue. Ils ont été francs avec moi, j'ai apprécié. À mon âge, je ne pouvais pas me permettre de passer à côté de l'offre de Nice. Je n'ai pas oublié ce club qui m'a tendu la main à un moment difficile, quand je vivais une période délicate. Les dirigeants m'avaient sorti d'une galère en Angleterre (Sunderland) et je l'ai gardé en mémoire. Je me suis senti redevable !

Bordeaux

C'est une situation comparable à celle que j'ai vécue il y a deux saisons quand je suis parti de Nice pour rejoindre Bordeaux. Dans mon esprit, si je devais quitter les Girondins, la maison rouge et noire était en bonne place dans les options à privilégier. Néanmoins, je suis parti en bons termes avec le club et je vais garder de bonnes relations.

Ricardo

C'est un très bon entraîneur qui a l'avantage d'avoir un vécu de joueur de très haut niveau derrière lui. Contrairement à l'image qu'il peut dégager, il est très compréhensif, a un discours ouvert et n'hésite pas à donner la parole aux membres de son effectif. Ensemble, je pense que l'on a bien travaillé. Il m'a dit qu'il était d'ailleurs déçu par mon départ car il perdait un homme de vestiaire et quelqu'un qui ne s'économise jamais sur le terrain.

Nice

Je suis vraiment ravi d'être revenu ici. J'ai retrouvé un groupe où l'ambiance est vraiment bonne contrairement à ce que l'on pourrait penser de l'extérieur. J'arrive avec une très forte envie de jouer et j'espère que je vais pouvoir aider Nice à se sortir de cette situation. Le challenge est vraiment difficile, mais il ne me fait pas peur. Le club attend beaucoup de l'apport que je peux avoir dans un vestiaire car le groupe a été atteint psychologiquement par le début de saison. Mais attention, c'est tous ensemble que l'on s'en sortira.

Le vestiaire

J'aimerais bien aider le groupe à récupérer ce brin de confiance qui lui manque peut-être. C'est souvent ce facteur qui est décisif pour faire basculer un match. L'équipe a été psychologiquement touchée par tout ce qui s'est passé depuis le début de la saison. En tout cas, pour le moment j'assiste à pas mal de "rigolades" et je vois un groupe qui vit bien. J'observe... Après, lors de la préparation des rencontres, au moment d'aborder la compétition les paroles me viendront
d'elles-mêmes. Mais je tiens toutefois à dire que je ne suis pas venu ici pour que l'on me voie. Je veux juste donner confiance aux garçons, ça ne peut pas faire de mal. Si ça marche, je me répète, c'est tous ensemble qu'on sortira Nice de la zone rouge, pour nos supporters, pour la ville et pour l'avenir du club !

Les retrouvailles

C'est sûr que mon intégration a été facilité par le nombre de personnes que je retrouve dans le groupe. Sans parler de ceux qui sont autour ! Il y a Echouafni, Pancho, Cobos... Et surtout Cyril Rool. On se connaissait en tant qu'adversaires et des affinités se sont créées à Bordeaux. Nos femmes sont même restées en contact depuis. Et c'est donc un grand plaisir de le retrouver.

Le groupe et le staff

Il va falloir que je m'adapte au jeu de chacun car je ne connais pas encore tout le monde mais la qualité est présente dans cet effectif et Nice ne mérite d'être relégable ! C'est le football, ça peut être frustrant parfois. Quant au staff, je le découvre également. J'ai eu l'occasion de parler au coach pour lui dire quej'aime bien discuter de certaines choses concernant l'équipe pour évacuer la pression. On n'a pas la science infuse et c'est une bonne chose de dialoguer pour mieux appréhender l'avenir...

Le rôle de leader

C'est juste celui de transmettre un message. Souvent, on a peur de mal faire, de se louper... Aux leaders de galvaniser la solidarité du groupe pour que cette crainte disparaisse. Si quelqu'un passe au travers, ça arrive et c'est tout à fait normal, c'est au reste du groupe de compenser pour que le joueur n'y pense plus et se libère.

La vie de groupe

Les footballeurs ne se voient généralement que dans le contexte professionnel... C'est pour ça qu'il est bon de sortir de chez soi, de retrouver l'équipe sans parier ballon. Il ne faut pas attendre que les affinités se créent, c'est aux joueurs de tisser des liens entre eux pour se connaître intimement. Ça peut servir dans les moments difficiles.

L'avenir à Nice

Je suis plus motivé que jamais. Comme je l'ai dit, je veux rendre la monnaie de sa pièce au Gym. Un an et demi à Nice, ce n'est que du bonus pour moi !

Le maintien

J'ai eu l'occasion de voir Nice à plusieurs reprises cette saison. Le hasard faisait que nos futurs adversaires affrontaient le Gym lors des séquences vidéos que l'on visionnait à Bordeaux pour les observer avant les matches. Et j'ai pu constater que l'équipe a perdu des rencontres ou concédé des nuls qu'elle n'aurait jamais dû. Ce sont des détails qui ont fait perdre des points... De la confiance également. Ce que j'avais ressenti sur image s'est révélé à l'entraînement : Nice n'est pas à sa place. Le niveau dans les petits jeux, la puissance physique et l'intensité est bonne. Reste maintenant à canaliser cette fougue et à gagner en sérénité.

35 ans

Je suis en pleine forme, j'ai suivi le programme de reprise des Girondins et je continue sur la lancée avec le Gym. Pour le moment ça tient bon (sourire). Je touche du bois (il pose sa main sur la table à côté de lui) pour que cela dure et que je sois épargné par les blessures ! Si l'âge ne me permettait plus de jouer à ce niveau, je ne serais pas venu. Je viens donc avec énormément de motivation et j'espère réussir à la faire passer à l'ensemble du groupe. Je sais bien que l'on ne va pas gagner ou prendre des points à chaque rencontre mais je veux juste que l'on sorte du terrain sans avoir le moindre regret. Avec le sentiment d'avoir tout donné...

La famille

C'est un élément qui a joué dans ma réflexion. Car familialement, ce n'était pas évident. Le Gym a d'ailleurs été compréhensif et m'a laissé retourner cette semaine à Bordeaux. Un aller-retour rapide, les horaires d'avion s'imbriquant bien avec les séances d'entraînement. J'ai pu aller voir mes filles et ma femme qui sont restées là-bas. J'y retournerai les lendemains de match et les autres jours de repos. Elles viendront elles aussi de temps à autre sur la Côte pour me voir. On n'a pas voulu enlever la petite de l'école donc on continuera à fonctionner de cette manière les quatre mois à venir. A la fin de la saison et de l'année scolaire, elles me rejoindront si l'aventure continue...

Lilian Laslandes

J'ai mon caractère c'est certain (sourire). J'aime la vie, l'esprit d'équipe... C'est pour ça que j'aimerais mettre en place un rituel dans le groupe. Celui qui prend un carton rouge dans un match paye le resto à l'ensemble de l'équipe après la rencontre. C'est ce genre d'initiative qui forge un groupe.

cette semaine

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La semaine de Pancho Abardonado (2ème partie)

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