Laslandes :

 

" L'OGC Nice est vraiment ce que je recherche"

 

extrait

 

 

Le résultat au Mans vous laisse invaincus... Après trois journées, penses-tu avoir déjà fait le bon choix en signant à l'OGC Nice ?

Je n'ai jamais eu de crainte en signant ici. Au premier contact de la part du club, ma parole était déjà donnée et l'accord presque trouvé. L'OGC Nice est vraiment ce que je recherche. Le club est en phase de reconstruction et dégage les valeurs qui me conviennent parfaitement. Toutes les personnes qui côtoient de près ou de loin le club sont passionnées et il ne m'en fallait pas plus pour me convaincre. À
la limite, j'étais persuadé de ne pas me tromper.

Les conditions financières n'étaient peut-être pas les meilleures pour toi. Finalement, pourquoi avoir choisi de poser tes valises sur la Côte ?

À mon âge, c'est davantage le plaisir qui prime que la seule vision financière de la situation. Lors de mon départ en Angleterre, j'ai gagné pas mal d'argent tout en comprenant qu'un bon contrat ne faisait pas tout dans une carrière. Dans ma mentalité, la qualité de vie prend largement le dessus sur l'aspect financier. Dès lors, il n'en fallait pas plus pour changer mon fusil d'épaule. Parallèlement, on ne peut donc parler de sacrifice quand nous les footballeurs avons tout pour être heureux, mais plus d'un choix de vie.

Un mois après ton arrivée, tu semblés parfaitement intégré.Est-ce dû à ta faculté à te fondre dans un groupe ou bien à l'ambiance qui règne dans le vestiaire ?

Un peu les deux ! L'ambiance, ici, est détendue et humainement enrichissante. Personne ne joue « la star » et tout le monde tire dans le même sens. Aboutir à un tel constat dès son arrivée vous facilite forcément la tâche. Ensuite, je ne pense pas être quelqu'un de difficile à vivre. Ça doit aider aussi ! Pendant les vacances, Eric et José (NDLR : Roy et Cobos) m'ont véritablement imprégné de cette atmosphère et donc poussé à venir sur la Côte. Quand vous voyez leur mine réjouie dans les reportages, il est possible de se faire une petite idée de ce qui se passe à l'intérieur
du vestiaire. Et généralement, l'impression se confirme !

En définitive, quelle opinion as-tu de cette équipe ?

Incontestablement, il y a de la qualité dans ce groupe. Après tout ce qu'ils ont vécu la saison dernière, ils gardent une force morale exceptionnelle. Ensuite, l'intersaison a seulement permis de peaufiner les valeurs qui enrobent la vie du club. Si vous ajoutez cette année que les adversaires prennent finalement conscience qu'il va falloir s'arracher pour tenter de les bouger, nous arrivons à un cocktail détonnant et de moins en moins surprenant.

Avec deux victoires et un nul, le bilan sportif est plus qu'intéressant, quel rôle pouvez-vous jouer dans ce championnat ?

Nous devons avant tout garder les pieds sur terre. Mais ne pas oublier non plus qu'il vaut mieux avoir sept points après trois journées que vouloir les prendre ! Je ne changerai pas le discours du maintien tout en conservant le secret espoir de jouer les trouble-fête au fur et à mesure que le championnat avance. En gros l'équation est simple : les victoires à domicile vous assurent le maintien et les points à l'extérieur le droit de rêver !

Au-delà de l'aspect mathématique, c'est l'empreinte que vous avez laissée dans le jeu qui importe et doit certainement te satisfaire...

Même si l'intertoto donne un certain avantage au niveau de la préparation, l'équipe s'est tout de suite trouvée et a réussi à produire du jeu. Contre Auxerre, l'équipe s'est mise en place d'entrée de jeu. Je pense d'ailleurs que les personnes présentes là-bas et devant leur poste de télévision ont été satisfaites de la manière dont nous conduisions les débats. L'impression s'est encore confirmée contre Sochaux. Mais sur cette rencontre, je retiendrai davantage l'appui du public du Ray. L'an dernier avec Bastia, j'avais été frappé par la chaleur qui se dégageait de ce stade. Alors imaginez mon impression maintenant de l'autre côté de la barrière ! Je vois tout ça d'un autre œil et connais très bien la pression que l'adversaire a sur les épaules. Autant donc que notre façon de produire du jeu, c'est cette communion à l'image de l'équipe qui m'enthousiasme pleinement en ce début de saison.

Les différentes options tactiques laissent un large choix à Gernot Rohr pour composer son équipe. Dans quels schémas te sens-tu le plus à l'aise ?

Sans m'enflammer, j'ai évolué pratiquement dans tous les schémas, du 4-3-3 classique avec Guy Roux au 4-4-2 bordelais. À Nice, plusieurs solutions peuvent être trouvées. N'oublions pas non plus que personne ne peut être à 100% sur l'ensemble de la saison. Il y a de nombreuses solutions de rechange avec la possibilité pour chacun de souffler à tout moment. La réussite en attaque est dans cette abondance de talents. Vous savez, le rôle d'un attaquant est complexe car à tout moment son statut évolue. S'il marque, s'il ne marque plus, soit autant d'objets de discorde que de nombreuses discussions entre nous limiteront forcément.

Comment se profile ton premier derby au stade du Ray ?

Au vu des résultats des deux équipes, le stade sera plein et l'ambiance garantie. Si nous arrivons à éloigner les Corses des premières places, l'équipe ne s'en privera pas. Nous sommes dans une dynamique intéressante. Continuons à avancer et donnons du plaisir à tous ces gens qui croient en nous. Tous ces paramètres vont nous aider à demeurer sur nuage. À en parler, ça me tarde d'y être déjà !

En tous les cas, un beau duel s'annonce avec Fred Danjou, un bon ami...

Nous n'arrêtons pas de nous chambrer. Dernièrement, il m'a laissé un message sur mon portable en me disant : « Si vous gagnez, je te préviens, tu auras une voiture en moins dans ton garage ». Pour l'instant je ne lui réponds pas. Mais croyez-moi, si on gagne, il devrait m'entendre ! Plus sérieusement, il y a toujours du respect entre nous et quoi qu'il arrive, nous nous retrouverons à la fin du match comme deux potes...

L'ambiance, ici, à Nice, n'est-elle pas simplement la garantie de ne pas lâcher de points à domicile cette année ?

Pour se maintenir, il faut en tous les cas forcément y arriver. Si tu assures à domicile, l'objectif n'est jamais bien loin à la fin. Une chose est certaine et les autres équipes en sont conscientes : à Nice, c'est le feu ! On ne vient pas à son aise chez nous. D'ailleurs, je m'éclate d'avoir un public aussi chaud.

Dans un commentaire après la rencontre face à Sochaux, tu semblais étonné de cette atmosphère qui entoure le club rouge et noir. Quel comparaison peux-tu faire par rapport à tes expériences passées et plus encore que manque-t-il au club pour continuer sa progression ?

Le club est sur la bonne voie. Les dirigeants poursuivent la restructuration sans mettre l'édifice en danger. Nous pouvons amplement le constater en regardant la grille des salaires. Il y a une homogénéité essentielle qui cimente l'édifice. Voir que le plus gros salaire atteint au maximum 22 500 euro, démontre les valeurs insufflées par le club. On ne dépasse pas les limites ! Vous savez, quand vous êtes joueur et qu'un président vous propose une somme astronomique, il est difficile de refuser. Mais je crois qu'aujourd'hui, le foot revient progressivemenî à des proportions, normales.
Les bases sont ainsi jetées et Nice montre l'exemple . Les anciens ne lâchent pas et les jeunes frappent à la porte. Tout le monde mouille le maillot en n'oubliant jamais que les supporters qui nous suivent de partout grèvent leur budget. C'est cet amalgame de choses qui entraîne de tels résultats

 

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