Laslandes :

 

"On n'a pas tout à fait le même style (avec kaba)"

 

Extrait  " Le foot " (spécial Nice)

 

 

interview réalisé avant le début du championnat


Lilian, quelles sont vos premières impressions sur l'OGC Nice ?

Par rapport à ce que je voyais la saison passée au niveau du jeu ou de la solidarité, ça n'a pas changé et ça va faciliter mon adaptation. Il n'est pas difficile de s'intégrer dans cette équipe. Il y a un bon groupe. En plus, le cadre est sympa !

Il y a vraiment une ambiance qu'on ne retrouve pas dans les autres clubs ?

C'esr un club qui est en train de se reconstruire à tous les niveaux. Il se sert de ses erreurs pour avancer. La solidarité entre les joueurs et l'esprit qui anime cette équipe font le reste. C'est ce qui explique en partie ses bons résultats la saison passée. J'avais déjà connu cette ambiance familiale à Auxerre et pendant deux ou trois ans à Bordeaux car l'équipe n'avait pas trop changé.

Quelques heures seulement après votre arrivée, vous avez déjà été mis à contribution puisque vous êtes rentré en cours de jeu contre les Suédois d'Ôrgryte pour le compte du 2e tour retour de la Coupe Intertoto !

J'avais dit à Gernot (Rohr) que j'avais entre 35 et 40 minutes dans les jambes. Il m'avait prévenu que je rentrerai en fin de match et c'est ce qui s'est passé (55e). Je vais continuer à travailler physiquement pour rattraper mon retard mais d'après le préparateur physique (Bernard Gines) je ne suis pas très loin des autres. Une chose est sûre, c'est bien de reprendre par une victoire (2-1). En plus, j'ai pu goûter à l'ambiance du stade du Ray. C'était très sympa.

La Coupe Intertoto est-elle un objectif (le match aller contre Brème a eu lieu le 19 juillet et le retour le 26) ?

Le Werder, c'est un gros morceau. Maintenant, on va prendre les matches comme ils viennent. L'Intertoto n'est pas la priorité du club mais ce genre de match amène de l'expérience au niveau du groupe et sert à préparer la saison.

Nice compte beaucoup sur vous. N'est-ce pas une pression trop lourde ?

Je sais que je suis attendu car je succède à Kaba (Diawara) qui a fait une super saison. Mais j'ai de l'expérience donc je ne m'en fais pas trop. Et puis, ce n'est pas un seul joueur qui fait une équipe. C'est un ensemble. Comme j'ai cette mentalité-là, ça va se faire tout seul.

Vous n'avez pas vraiment le même jeu que Diawara.

On n'a pas tout à fait le même style. Je suis plus remiseur. J'aime qu'on tourne autour de moi et je reviens davantage pour défendre. C'est mon jeu et c'est aussi pour cela que le coach m'a pris. Il compte sur mon expérience.

Kaba a inscrit 12 buts la saison passée, combien espérez-vous en marquer cette saison ?

J'espère franchir la barre des 10 buts mais aussi faire marquer mes coéquipiers. Après, si je dois marquer moins mais que le club marche bien, ça ne me dérange pas. Je pense d'abord collectif.

Vous avez tout connu dans votre carrière. Que venez-vous chercher à Nice ?

Il me reste encore deux ou trois ans à jouer au plus haut niveau. Ce qui m'importe, c'est de continuer à me faire plaisir et pourquoi pas accrocher quelque chose avec l'OGC Nice. Je n'ai jamais gagné la Coupe de la Ligue ! Mais le plus important, c'est de se faire plaisir. J'aime bien en dehors des entraînements profiter de la ville où je suis. A Nice, je vais être servi !

Pourquoi ne pas avoir prolongé l'aventure à Bastia où vous vous étiez relancé après une saison galère à l'étranger ?

Bastia ne voulait plus de moi car le club ne pouvait pas payer le transfert. C'est dommage car je savais qu'en repartant à Sunderland c'était pour récupérer ma liberté. J'ai passé une super année à Bastia où je me suis relancé et où j'ai montré que je n'étais pas fini mais désormais je suis niçois et j'espère continuer sur ma lancée.

Sunderland vous a finalement laissé partir assez facilement alors qu'il vous restait deux ans de contrat.

J'avais peur que les Anglais me forcent à rester et que je loupe l'opportunité niçoise. Sachant que le club descendait en 2e Division, on leur a envoyé un fax avec une date butoir. Ils ont réfléchi. C'est clair que sur ce coup là je perds beaucoup d'argent mais ma liberté n'a pas de prix. Il me reste deux ou trois ans à jouer et ce n'est pas l'aspect financier qui prime mais le plaisir de jouer.

Est-il exact que vous auriez arrêté votre carrière si Sunderland avait bloqué votre départ ?

Oui, c'est vrai. L'an dernier, je m'étais déjà préparé à cette issue. J'avais vendu certains de mes biens pour commencer à solder mes crédits et pour pouvoir rentrer dans la vie active. L'offre de Bastia s'est présentée et j'ai sauté dessus .Si ça avait été le cas cette année ,j'aurais fait la même chose.J'aurai peut être attendu plus longtemps .J'aurais fait venir du monde avec moi pour montrer aux anglais que le bras de fer cette année ,c'est moi qui l'aurait gagné .Ce n'est pas au niveau de club ou des joueurs que ça s'est mal passé mais avec Peter Reid (l'entraîneur de Sunderland a depuis rejoint Leeds, Ndir). Mais c'est du passé...

Pourquoi avoir opté pour Nice alors que Nantes était également intéressé ?

Nantes devait vendre deux joueurs avant de recruter. J'ai ensuite donné ma parole à Gernot. Je ne pouvais pas revenir dessus même si Nantes aurait été un challenge intéressant.

Aviez-vous connu Rohr à Bordeaux ?

Quand j'étais à St-Seurin il était le coach de Bordeaux. Il voulait me prendre mais il a été remplacé par Courbis et c'est tombé à l'eau. Quand, quelques années plus tard, j'ai finalement signé aux Girondins, il était entraîneur de la CFA. On s'est toujours apprécié. C'est pour cela qu'il avait un œil sur moi.

Nice ne peut-il pas viser autre chose que le maintien vu la qualité de l'effectif ?

Pour un club qui ne joue que sa deuxième saison consécutive en 1ère Division l'objectif c'est de rester en L1 ! En outre, l'équipe sera plus attendue que la saison passée. Ça veut aussi dire qu'elle a de la qualité ! Notre début de saison montrera la voie.

Est-ce votre dernier contrat ?

J'ai signé pour deux saisons avec une option pour une troisième. Ce devrait être le dernier... Bordeaux cherche un remplaçant à Pauleta. Ça aurait pu vous intéresser ! J'ai toujours dit que je retournerai à Bordeaux à la nage. Peut-être que je n'y retournerai pas, mais mon cœur est toujours bordelais. Ça ne m'empêche d'être à 200% Niçois !

Pour votre premier match de la saison, vous vous rendrez à Auxerre où vous avez passé cinq ans...

C'est encore un signe du destin! Ce sera un challenge intéressant face à un prétendant au titre.