Baky Koné: " Je ne veux pas perdre une deuxième finale"


Extrait Le foot

 

 

Baky, on a le sentiment que votre départ à la CAN vous a fait du bien?

C'est certain, mais ce n'était pas non plus facile de laisser l'équipe. Je ne sais pas si c'était un mal pour un bien, mais en tout cas je suis revenu avec plus de sérénité.

Les gens attendaient beaucoup de vous. N'êtes-vous pas déçu de n'avoir inscrit que cinq buts?

La chance n'a pas toujours été de mon côté, la confiance non plus, mais je n'ai pas lâché et ça a fini par payer.

N'avez-vous jamais douté?

Je me demandais pourquoi ça ne rentrait pas, mais comme je me créais toujours des occasions, je ne m'inquiétais pas trop. Le fait que le coach vous utilise sur le côté en début de saison ne vous a pas non plus beaucoup aidé... J'ai toujours dit que je préférais jouer devant. Désormais, je joue dans l'axe et ça va mieux. Je m'entends bien avec David Bellion. On essaie de jouer chacun avec nos qualités en étant au service du collectif.

Les défenseurs ne vous épargnent pas!

Je n'ai jamais été épargné, donc ça ne me surprend pas. J'ai un jeu pour provoquer mais ce n'est pas une raison pour subir autant de fautes. Je ne vais quand même pas changer mon jeu!

Y a-t-il un match ou un stade qui vous ait marqué?

J'ai beaucoup aimé l'ambiance au Parc des Princes. En plus, on était menés 1-0 et on a finalement gagné le match.
 

Qu'avez-vous ressenti en inscrivant le but de la victoire contre Ajaccio (1-o,18e journée) alors que vous n'aviez pu marquer depuis la 2e journée (2-0 à Toulouse) ?

J'étais soulagé et très content de retrouver le chemin des filets, pas seulement pour moi mais aussi pour tout le groupe qui m'a toujours soutenu ainsi que l'entraîneur Quand on est attaquant, ce n'est pas facile quand on ne marque pas. Ça m'a travaillé par moments, mais je savais que j'a vais les capacités pour marquer. ll m'est arrivé de douter mais pas très longtemps. Je sais ce dont je suis capable. Je donne toujours le meilleur de moi-même. En France, on ne marque pas non plus beaucoup de buts. Ce n'est pas toujours facile.

Quels objectifs vous étiez-vous fixé en rejoignant le Gym?

Je ne me fixe jamais d'objectifs en termes de buts. C'était déjà le cas en L2, et je n'ai pas changé mon fusil d'épaule en L 1. Simplement, quand je rentre sur le terrain, c'est toujours avec l'espoir de marquer.

Vous avez marqué contre Nancy, une équipe que vous retrouverez en finale de la Coupe de la Ligue le 22 avril prochain. Connaissez-vous le Stade de France?

Oui, j'y ai déjà joué une fois avec la sélection espoirs de Côte d'Ivoire pour un tournoi à trois avec Bilbao etSt-Etienne(le 28 mars 2000 à l'occasion du Jubilé du centenaire du Red Star, Ndlr). Finalement, vous n'avez pour l'instant joué aucun match de cette Coupe de la Ligue, vu que vous étiez à la CAN avec la Côte d'Ivoire! L e premier match, j'étais blessé et après j'étais en Egypte. J'étais content d'apprendre la qualification de l'équipe. J'espérais de mon côté gagner la finale de la CAN. Malheureusement, on l'a perdue. Je vais désormais tout faire pour gagner celle du 22 avril ! En finale, contre l'Egypte, vous avez raté votre penalty.

Si, contre Nancy, la finale se joue aux tirs au but, allez-vous prendre vos responsabilités?

Ce n'est pas parce que j'en ai raté un que je vais avoir peur de tirer de nouveau!

Frédéric Antonetti est très élogieux à votre égard. Il pense que vous allez rester deux ans à Nice et ensuite intégrer un club du top 16 européen.

Je vais essayer de ne pas le faire mentir.

Votre club préféré, c'est le Barça ?

Oui. Y jouer un jour est un rêve d'enfant...

Nice a lancé un partenariat en Côte d'ivoire. Pouvez-vous nous en dire un peu plus?

ll y a beaucoup de joueurs talentueux en Côte d'I voire. On a monté ça avec mon frère pour que ces joueurs aient une chance de réaliser leur rêve comme moi. ll faut simplement leur tendre la main.

Votre jeune frère Souleymane (18 ans) avait fait un essai à Nice en août dernier.

ll a depuis signé dans un club de Bordeaux.