Cédric, plus le temps passe et plus tu sembles dégager une certaine sérénité...

Je serais plus serein avec quelques points en plus. Notre classement occulte les performances individuelles. Le plus important est aujourd'hui de prendre des points sans se focaliser sur les performances des uns et des autres. De toute façon, en toute franchise, pour se maintenir il faut que l'on soit tous bons...

Et tes performances vont dans ce sens...

 Au début, il n'y avait pas de résultats, et c'était donc difficile d'oser dans ces conditions.

Une question de confiance ?

Oui, mais aussi d'adaptation. Je jouais dans un registre différent à Strasbourg. Je touchais beaucoup plus de ballons par exemple et il a donc fallu que je m'adapte
aux nouvelles consignes et à mes nouveaux partenaires.

Tu n'as pas ménagé ta peine d'ailleurs...

J'ai toujours fonctionné comme ça, partout où je suis passé. Quand on travail on diminue les risques de surprises. On a des certitudes et quand on vit une période difficile, on sait que ce n'est qu'une période.

Et la musculation ?

Je me sens toujours mieux quand je fais de la muscu, j'ai de meilleures sensations. Je ne prends pas de masse, c'est juste de l'entretien. Ça me permet aussi d'éviter les blessures musculaires. Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai jamais vraiment été blessé, si ce n'est les adducteurs, mais là c'est un peu différent.

Confiance plus travail, est-ce le bon cocktail pour toi ?

On est tous comme ça ici. On fait tous les efforts pour s'en sortir et si l'on est un peu moins récompensé ces derniers temps, ça reviendra. Avec les blessures et autres suspensions, la défense ne cesse d'être remaniée.

Est-ce un handicap pour toi ?

C'est toujours mieux pour une défense d'être stable, d'aligner les matches, mais les aléas sont ce qu'ils sont ! Pour le moment ça se passe bien, c'est cohérent.

Hormis « l'accident » à Marseille... Face à Monaco, tu as fait lever le Ray comme un seul homme sur la contre-attaque que tu as lancée. On ne t'avait jamais vu faire ça auparavant...

Je récupère la balle et je veux jouer vers l'avant pour nous faire souffler, vu que l'on était bien acculé. Mais il n'y avait pas de solution, alors j'ai joué la touche et j'ai eu la chance de passer en faisant un grand pont et j'ai continué... C'était sympa (sourire) !

Pour rester sur cette rencontre face à Monaco, quelle était la tactique mise en place pour contrer les gabarits de Koller et Piquionne ?

Aucune en particulier ! Il y a de plus en plus de bons joueurs de tête dans les équipes, alors on est habitué. Là, on ne pouvait pas systématiquement prendre le
ballon au duel, on se devait donc d'accroître notre concentration sur les deuxièmes ballons. Histoire d'éviter les remises et les frappes de joueurs lancés... On s'est est bien sorti car il n'y a pas eu plus d'occasions que cela sur ce type d'action.

Alors que la majorité du groupe s'est retrouvée en stage à Saint-Martin pendant la mini-trêve avant Monaco, toi, tu es parti rejoindre ta sélection du Mali. As-tu pu également recharger tes batteries ?

Ça permet d'évacuer, ça fait du bien... C'est pesant l'ambiance d'un club quand les résultats ne sont pas là ! Ça regonfle psychologiquement. Et pour rien n'enlever, il y a de très bons joueurs en sélection, qui jouent d'ailleurs dans des grands clubs, donc sportivement je n'y perds pas...

Comment appréhendes-tu les prochaines semaines ?

Il va falloir continuer à travailler, à ne rien lâcher...

C'est une situation que tu as déjà connue avec Strasbourg l'an passé...

C'était autre chose. Il n'y avait pas la même solidité, pas la même ambiance, il y avait beaucoup trop de facteurs défavorables pour que l'on puisse s'en sortir ! A Nice, aujourd'hui, les cartes sont entre nos mains.

Y'a t-il un match que tu redoutes plus que les autres dans les prochaines échéances ?

On va jouer sur le terrain de Sedan dans deux semaines... Si l'on ne perd pas là-bas et que l'on assure au Ray, ce sera bien engagé. Mais il y aura bien d'autres matches à jouer et il nous faut absolument gagner chez nous...

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