Florent Jarjat : "Il y a une petite rancune"

 

Extrait Le progrès .fr

 

 

 

C'est votre première saison en Ligue 1. Comment se déroule t-elle ?

« D'abord, je ne m'attendais pas à jouer autant. J'ai été recruté en tant que complément d'effectif. Le coach m'avait prévenu que si je disputais une dizaine de matches, ce serait vraiment bien. Là, j'en suis à un vingtaine (N.D.L.R. : 18 précisément dont 14 en tant que titulaire), je ne peux qu'être satisfait. Je crois avoir fait une bonne première partie de championnat, en sachant que je suis là pour apprendre. »

Vous aviez d'autres contacts que l'OGC Nice ?

« Les deux plus sérieux contacts étaient Nice et Montpellier. Comme Montpellier est descendu en Ligue 2, je n'ai pas donné suite. J'avais trop envie de découvrir la Ligue 1. Il y a eu Saint-Étienne aussi, Lyon qui me suivait un peu de loin (sic). Mais Nice était le club qui me souhaitait le plus. »

Vous avez découvert un jeu vraiment différent de la Ligue 2 ?

« Pas vraiment si ce n'est que dans le contexte de la Ligue 1, il faut être concentré en permanence sur le plan défensif au risque de le payer tout de suite car ça joue beaucoup plus vite. En revanche, sur le plan physique, ça presse plus en Ligue 2. »

L'OGC Nice vit une saison en demi-teinte. Comment l'analysez vous ?

« En début de championnat, nous avons eu du mal à nous mettre en route en raison du départ de dernière minute de joueurs importants, comme Pitau. Ensuite, on a bien réagi, nous avons réussi une très bonne première phase. Nous étions en pleine confiance, ça allait bien.  Et puis, quand nous avons repris en janvier, on a perdu des points bêtement, ce qui nous a mis un peu en difficulté au classement. Cela dit, on a encore cinq points d'avance sur le premier relégable. Il faut arriver à quarante (N.D.L.R. : les Aiglons en comptent trente-quatre) pour être tranquilles. C'était notre objectif en début de saison, ça l'est toujours. Nous avons les moyens d'y arriver même si nous sommes le 17e budget de L1. Il s'agit maintenant de le montrer sur le terrain. »

Votre force réside dans votre invulnérabilité à domicile où vous ne vous êtes inclinés que devant Lyon (0-1) lors de la première journée.

« Oui, mais nous avons concédé pas mal de matches nuls (NLDR : 9). On a quand même du mal à s'imposer à la maison ces derniers temps. C'est un problème d'efficacité car nous nous créons des occasions mais on manque à la fois de réussite et de confiance. C'est un tout. »

Ces dernières semaines, l'ambiance a l'air assez tendue entre votre entraîneur Gernot Rohr et le président Cohen. Comment les joueurs vivent-ils cette situation ?

« On vit cela de l'extérieur, on essaye de ne pas trop penser à ça. Ce qui nous concerne, ce sont les matches, les résultats. De ce point de vue-là, le stage à Saint-Martin-de-Vésubie durant trois jours a été profitable. Ça nous a fait du bien de vivre ensemble. On a bien travaillé physiquement et ça nous a permis aussi de nous remettre la tête en place. De ne penser qu'au ballon et à rien d'autre. »

Le prochain match contre l'ASSE apparaît capital dans l'optique du maintien. Le ressentez-vous comme tel ?

« On a vraiment à coeur de l'emporter et de faire un bon match. Ça va être chaud, on jouera à guichets fermés. C'est l'un des matches de l'année les plus importants, comme ceux contre Monaco, Marseille ou Bordeaux. »

Au match aller remporté par l'ASSE (2-1), il y avait eu polémique au sujet du penalty accordé à Pascal Feindouno (1). Il y a de la revanche dans l'air ?

« Il y a une petite rancune. Feindouno lui-même avait reconnu qu'il n'y avait pas penalty. En plus, on était dans une bonne période à ce moment là alors que l'ASSE était au fond du trou. Cette victoire les a relancés et on voit où ils en sont aujourd'hui. On l'a eu un peu en travers de la gorge avec le deuxième but marqué dans les dernières minutes. Ça faisait beaucoup en une soirée. »

 

YVES VERRIÈRE

(1) Pascal Feindouno avait avoué après la rencontre qu'il n'y avait pas faute sur sa personne lors du penalty accordé par l'arbitre M. Ledentu lors de la première période et avait été convoqué par la suite devant la commission d'éthique.