Excès de confiance interdit
Septième
à mi-saison, l’OGC Nice s’est appuyé sur son invincibilité au stade du Ray pour
prendre le bon wagon dans le haut du tableau. Mais pas question pour autant de
perdre de vue l’objectif maintien.
« Nous n'avons fait que la moitié du parcours et ce n’est qu’à la fin du bal
qu'on paye les musiciens. » Pour ces fêtes de fin d’année, ne comptez pas sur
les joueurs de l’OGC Nice pour s’autoriser des excès gastronomiques inconsidérés
! Car comme le rappelle Cyril Rool, les Aiglons n’ont pas perdu le sens de leur
réalité malgré une première partie de saison de qualité. « Nous avons quasiment
le double de points que l'an passé, souligne avec justesse le gaucher (ndlr : 29
contre 32 lors de la trêve de la saison 2006-07). Mais pour nos objectifs, on
attendra la fin février. On verra à ce moment-là ce que l'on peut aller
chercher. Mais vous savez, avec la saison de l'an dernier, on apprend à rester
modeste. Le championnat est très serré et le maintien se jouera peut-être à
45-46 points. Nous ne sommes pas à l'abri d'une mauvaise série. »
Si la prudence de Cyril Rool peut se comprendre, elle ne doit cependant pas
masquer une nouvelle donne du côté de Nice : l’invincibilité des Aiglons sur
leur pelouse du stade du Ray. Déjà dix apparitions cette saison dans l’enceinte
un peu désuète et vingt-deux points à la clé (six victoires et quatre nuls).
Seuls Nancy (24) et Valenciennes (23) ont fait mieux, ces deux formations
partageant avec l’OGCN une invincibilité sur leurs terres. De quoi forcément un
peu regretter un parcours à l’extérieur plus anonyme puisque qu’avec une seule
victoire (à Marseille) et quatre nuls en neuf déplacements, les joueurs de
Frédéric Antonetti font partie des mauvais élèves de la classe L1.
Reste maintenant à bien redémarrer l’année. Et à gérer un Mercato qui s’annonce
plutôt actif compte tenu de la vente d’Abardonado (à Nuremberg) et du départ à
la CAN de plusieurs joueurs (Kanté, Koné voire Apam et Job). « Le mois de
janvier va être compliqué pour nous, reconnait David Hellebuyck. Beaucoup de
joueurs vont partir à la CAN et des nouvelles têtes vont arriver. J'espère que
l'amalgame va vite se faire et que l'on pourra continuer sur notre lancée. » Les
mots de la fin reviennent à Frédéric Antonetti, qui a tenu à « féliciter ce
groupe pour sa première partie de saison ». Avant de garder tout le monde sous
pression : « Le plus dur commence, prévient le coach niçois. Le championnat est
très serré et les choses ne sont pas décantées. A la fin de l'hiver, dans la
dernière ligne droite, on verra quelles équipes resteront en haut pour jouer
quelque chose. » Il sera alors temps d’évoquer autre chose que le maintien…