Kanté a pris ses marques
Le Télégramme
Son cœur bat depuis toujours pour le Racing Club de Strasbourg où il a fait ses
classes à partir de 17 ans. Mais c’est à Nice que Cédric Kanté a rebondi après
la relégation des Alsaciens, en mai 2006. Il avait d’ailleurs failli porter les
couleurs des Aiglons dès 2003 mais les dirigeants strasbourgeois ne voulaient, à
l’époque, pas le lâcher.
C’était l’année où Antoine Kombouaré prenait les rênes de l’équipe et, finalement, Cédric Kanté n’a pas regretté cette saison supplémentaire dans sa ville natale. « Kombouaré m’a fait confiance et c’est lui qui m’a véritablement lancé », reconnaît le défenseur central qui, en 2005, a eu la joie de brandir le premier la Coupe de la Ligue, en tant que capitaine, après la victoire de son équipe face à Caen (2-1).
Retrouvailles
De cette fête, il y avait un certain Lulu Le Pen, qu’il retrouvera avec beaucoup de plaisir ce soir. Mais une fois le coup d’envoi donné, méfiance ! « Il est toujours un danger pour l’adversaire. » Même discours sur Marama Vahirua, qui a changé de camp cette saison. « C’est un joueur avec un talent énorme qui peut faire la différence ». Ce soir, il sera aussi très heureux de revoir Fabrice Abriel et Sylvain Marchal, « que je connais très bien ». Mais, passé ce moment de retrouvailles, le Niçois, auteur de son premier but de la saison samedi dernier contre Metz, n’aura qu’une idée en tête : gagner. « Lorient n’est pas au mieux actuellement mais on y va avec beaucoup d’humilité. Je me souviens qu’on avait souffert là-bas l’an dernier. » Associé à Vincent Hognon en défense centrale, Cédric Kanté est le joueur qui rassure. Ses interventions sont propres, il reste toujours debout, coupe bien les courses et les trajectoires et n’hésite pas à faire l’essuie-glace pour soutenir ses partenaires. C’est à ce poste que le gaucher se plaît le plus mais il a aussi souvent dépanné comme latéral avant son arrivée sur la Côte d’Azur. « En fait, je n’ai véritablement que trois ans de L1 derrière moi et j’ai commencé assez tard à ce poste. J’ai encore beaucoup à apprendre. »
Première CAN
S’il a trouvé son équilibre à Nice, c’est aussi vrai avec ses compatriotes maliens avec lesquels il vient de se qualifier, difficilement, pour la Coupe d’Afrique des nations 2008. Le Niçois se réjouit à l’idée d’aller au Ghana cet hiver, d’autant qu’il n’a jamais participé à cette coupe. « Je suis retenu en sélection depuis que je suis espoir et j’ai participé à trois éliminatoires de la CAN, mais j’avais été écarté du groupe une semaine avant la compétition en 2002. En 2004, je me suis blessé juste avant et en 2006 nous n’étions pas qualifiés. ». Cette fois, le Franco-Malien espère que ce sera la bonne. Mais pour l’instant, il se concentre sur le match de ce soir et voudrait connaître une issue favorable, ce qui n’est pas le cas cette saison à l’extérieur, « à part notre victoire à Marseille ».