Nice s’émancipe

L'Equipe

 


Les niçois continuent de régaler leur public du stade du Ray. Invaincus sur leurs terres depuis le mois de janvier, les Aiglons se sont à nouveau imposés, hier, face à Metz, la lanterne rouge. Sans discussion, « après avoir montré des choses très intéressantes », selon leur entraîneur Frédéric Antonetti, et en s’étant créé de nombreuses occasions, ils ont signé leur quatrième succès en six matches à domicile (dont deux matches nuls). Pour cela, ils ont cependant bénéficié d’un joli coup de pouce de Sébastien Bassong. Déjà impliqué sur les buts encaissés face à Strasbourg, le défenseur lorrain a précipité la défaite de son équipe, la huitième en onze rencontres, en appréciant mal la trajectoire d’une relance de Vincent Hognon. Trop court sur son coup de tête, il a placé Baky Koné en position idéale pour tromper Marichez et ouvrir le score (11e). « Un terrible coup du sort, juge Francis De Taddeo. Jusqu’alors, on avait réalisé un bon début de match et on avait gêné les Niçois. Ce but encaissé a tout changé. » Il a en tout cas remis les Azuréens dans le sens de la marche, leur a fait retrouver presque toute leur superbe et les a placés sur le chemin du succès. La suite n’allait être qu’un long chemin de croix pour une formation messine trop jeune, trop immature, trop faible même par moments, pour s’opposer à son adversaire. Un centre parfait d’Ederson plaçait Laslandes en position idéale, mais l’ex- Bordelais mettait son coup de tête sur la barre (40e). Puis Ederson obtenait un penalty sur lequel Koné signait un doublé (59e). Laslandes, encore lui, ratait l’immanquable sur un service millimétré de Rool (62e). Enfin, un coup franc d’Hellebuyck trouvait Kanté, qui effleurait le ballon de la tête pour battre Marichez (65e). Le but de Barbosa, trois minutes plus tard, ne changeait pas grand-chose à l’affaire. « On savait que ça serait compliqué, explique Florent Balmont, encore très bon. Mais, après un début difficile, on s’est sentis de mieux en mieux. On s’était promis de ne pas revivre la même saison que l’an dernier. On y arrive pour l’instant. »

Objectif : des points à l’extérieur

Pour l’heure, en effet, le Gym s’est solidement installé dans la première moitié du classement. Le voilà septième après la 11e journée. Il ne reste donc plus qu’à aller grappiller des points à l’extérieur, où Nice est trop déficient (en cinq matches, quatre défaites pour une seule victoire). « C’est l’objectif, ne cache pas Frédéric Antonetti. On va s’y atteler. On doit être capables de répéter ce qu’on a fait l’an dernier. En treize matches hors de nos bases, entre la 10e journée et la fin du Championnat, on a gagné une fois, fait huit fois match nul et perdu seulement trois fois. » Si Nice retrouve le même rythme, le maintien sera rapidement atteint et le club pourra viser plus haut. Dans ce contexte, le prochain déplacement à Lorient prend toute son importance. Les Aiglons pourraient y franchir un nouvel échelon.

 

 

Koné a du sang-froid

L’HOMME CLÉ : KONÉ (7, Nice)

Le petit Ivoirien a encore été à l’origine du succès niçois. Cette fois, ce ne sont pas tant sa vivacité et sa technique qui ont fait la différence que son opportunisme
et son sang-froid. Il a d’abord tiré parti d’une grosse faute de Bassong pour ouvrir le score, puis n’a pas tremblé au moment de doubler la mise sur penalty. Ce sont ses cinquième et sixième buts en L 1 cette saison.

NICE

LETIZI (6) : vigilant et concentré, il a une nouvelle fois démontré qu’il reste mieux qu’une doublure.
APAM(6) : solide, il n’a laissé aucune marge de manoeuvre à Gueye.
HOGNON(6) : toujours bien placé, il a participé à la bonne tenue niçoise.
KANTÉ (6,5) : des interventions pas toujours académiques mais efficaces. Et un but en prime.
ROOL(6) : il a su faire parler son expérience face à Pjanic. Son pied gauche a fait le reste.
ECHOUAFNI (5,5) : utile et toujours au coeur de l’action.
BALMONT (7) : l’un des meilleurs Niçois par son implication et son activité.
HELLEBUYCK (5) : actif, mais coupable d’un déchet inhabituel dans les contrôles et les transmissions. Un bon coup franc pour Kanté.
EDERSON (6) : dix minutes pour se régler, puis une influence souvent déterminante sur le jeu de son équipe.
LASLANDES (5) : un gros travail pour le collectif, mais des ratés comme sur les deux buts qu’il manque à bout portant.
 

METZ

MARICHEZ (5) : trois buts encaissés sans qu’il ait grand-chose à se reprocher.
CUBILIER (4,5) : un match relativement neutre tant défensivement qu’offensivement.
M. DIOP (4,5) : la vivacité de Koné, le gabarit de Laslandes et la technique d’Ederson lui ont posé problème.
BASSONG (3,5) : une terrible faute d’appréciation de sa part a offert le premier but à Baky Koné, alors que Metz avait bien débuté.
LÉONI (4,5) : des difficultés sur son côté, où il a dû composer avec Balmont et Apam.
DELHOMMEAU (5) : un début plutôt correct avant de céder, comme l’ensemble de ses partenaires lorrains.
BARBOSA (5) : de nombreux ballons messins sont passés par ses pieds et il a eu le mérite de réduire le score. Mais l’énervement et la frustration lui ont valu un retour prématuré au vestiaire.
AGOUAZI (4,5) : étouffé par le milieu niçois, il s’est peu mis en évidence.
PJANIC (5) : le tout jeune Luxemburgo- Bosniaque, à l’aise techniquement, a beaucoup tenté.
P. CISSÉ (4) : sevré de bons ballons d’attaque, il n’a jamais existé face au duo Hognon-Kanté.
B. GUEYE (4) : on ne l’a pratiquement jamais vu à son avantage face à un Apam infranchissable.

 

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