Nice a repris ses esprits
Le Progrès
Après avoir vécu une précédente saison cauchemardesque, le Gym de Frédéric Antonetti est cette fois-ci parti du bon pied. Même si ça bouge toujours dans la coulisse...
L'OGC
Nice a sans cesse été au bord de la crise de nerfs la saison dernière. Son
parcours en championnat a ressemblé à un terrible chemin de croix. Un chiffre
résume bien toutes les difficultés rencontrées par le Gym: les hommes d'Antonetti
n'ont jamais navigué au dessus de la quinzième place et ont le plus souvent
occupé la zone des relégables pour finalement sauver leur peau grâce à une 16e
place arrachée dans la douleur en toute fin de parcours.
Une saison cauchemardesque qui avait pris une sale tournure dès son entame, avec
un point récolté en quatre journées. Au bout de huit matches, le club azuréen
pointait en queue de peloton avec quatre points. Ce fut le début de la fin sur
le plan sportif et il a fallu le caractère bien trempé d'Antonetti pour tenir
l'embarcation azuréenne à flot jusqu'au bout.
L'ancien entraîneur des Verts fut même débarqué durant quelques heures - José Cobos devait lui succéder - avant d'être reconduit dans ses fonctions par le président Maurice Cohen. Un président qui a dû quant à lui faire face à une bagarre virulente entre actionnaires. Il a finalement gagné la bataille mais la guerre souterraine qui agite en permanence le club dans la coulisse n'est pas finie.
Si actuellement, le "volcan" niçois est endormi, c'est pour la bonne et simple raison que les Aiglons ont pris un bien meilleur envol dans notre championnat. Malgré un échec (1-0) face au promu caennais lors du match d'ouverture, Pancho Abardonado et ses hommes ont parfaitement réagi à domicile en décrochant lors de la journée suivante un court mais ô combien rassurant succès (1-0) face à un autre nouveau venu en Ligue 1, le RC Strasbourg . Grâce à un but providentiel inscrit dans les dernières minutes de la partie par Vincent Hognon, venu rejoindre son ancien entraîneur à Saint-Etienne, et tout heureux d'offrir une bonne bouffée de confiance à son nouveau club. L'autre morceau de bravoure de ce début de saison a été leur victoire retentissante au Vélodrome où cette fois, David Hellebuyck s'est associé à son vieux compère sous le maillot vert pour couronner de succès la prestation convaincante des Rouge et Noir (2-0).
Il n'en reste pas moins que le bien meilleur départ des Niçois tient surtout à leur propension à prendre des points dans leur vétuste stade du Ray. Ils y sont pour l'heure invaincus (deux victoires, deux nuls) grâce en particulier à un hermétisme défensif (2 buts encaissés) imputable à l'arrivée de Vincent Hognon bien sûr mais aussi et surtout au formidable début de saison du gardien de but Hugo Lloris. Blessé lors du match contre l'OM, il avait tout de même gardé son but ensuite face à Lens. Mais sa douleur au genou, apparemment sérieuse (ligament latéral externe du genou gauche touché) l'a rendu indisponible contre Auxerre où le Gym a perdu par deux buts d'écart, ce qui ne lui était pas encore arrivé dans ce championnat.
Toutefois, bien que modérément appréciée par Antonetti qui a fustigé le manque
de détermination offensif de ses troupes, cette défaite ne peut pas remettre
complètement en question le début de parcours porteur d'espoirs de l'OGC Nice.
Avec 11 points en 8 journées, il est quasiment identique à celui de la saison
2005/2006 qui permit aux Azuréens de vivre une fort belle aventure, avec une
huitième place en championnat et une finale de coupe de la Ligue à la clé. Reste
à être plus percutants dans le domaine offensif où Bakari Koné partage le titre
de meilleur buteur du club avec un défenseur, Vincent Hognon, auteur de deux
buts. En tous cas, après une saison passée à l'ombre, le soleil pourrait revenir
éclairer le football niçois.