Nancy reste en première
L'Equipe
C’est le monde à l’envers. Nancy, coleader de la L 1, va se déplacer dimanche au Stade-Vélodrome pour affronter une équipe qui n’a pas encore gagné. Avec Le Mans, l’ASNL forme un duo assez éloigné du « PLM » (Paris-Lyon-Marseille) dont rêvait Frédéric Thiriez, le président de la Ligue, avant le coup d’envoi du Championnat. Mais ces deux équipes et leurs effectifs stables présentent peut-être, en ce mois d’août, les meilleures garanties sportives. C’est ainsi et si Nancy a longtemps ronronné hier soir, il a débordé son adversaire quand il a décidé d’accélérer le rythme. Mais, pour une fois, il valait quand même mieux arriver en retard. Car si la seconde période fut animée, la première demi-heure avait plongé le stade entier dans une léthargie profonde. Trente minutes longues comme une saison entière, sans rythme, pendant lesquelles Nice sembla presque encombré d’un ballon que Nancy n’arrivait pas à conserver, perdu dans d’innombrables erreurs techniques. Mais la lenteur du jeu niçois ne menaçait pas les Lorrains. Sans aucun joueur pour déborder, le Gym s’en remettait, après que Rool et Echouafni avaient longuement essayé de deviner une faille dans le bloc défensif nancéien, à des ballons mous ou trop longs dans l’axe de la défense. Après la première occasion franche des Niçois, sur un contre de Bamogo (14e), Pablo Correa, perplexe, envoyait s’échauffer Youssouf Hadji qui entrait à la place d’un N’Guémo absent (28e). Changement d’un homme mais surtout de système puisque le 4-3-3 de départ se muait en 4-2-3-1 avec l’entrée de l’international marocain. Le même dispositif que celui utilisé par les Nancéiens à Rennes (2-0) et contre Caen (1-0).
Hadji trouve deux fois la barre
Dans
cette organisation, l’animation nancéienne changeait alors de visage et Nancy
entrait enfin dans la rencontre. Une première frappe d’Hadji, après une
accélération de Dia, rappelait à Lloris qu’il y avait un ballon sur la pelouse
(29e). Le gardien niçois, qui n’attendait que cela, rappelait lui qu’il avait du
talent, sur un incroyable réflexe devant lemêmeHadji, lancé dans la surface par
Malonga (42e). Mais c’est après la pause que Nancy poussa vraiment, grâce à une
meilleure assise technique au milieu. Le danger, comme souvent à Nancy, vint
alors des coups de pied arrêtés de Benjamin Gavanon. Sur corner, la tête d’Hadji
frappa la barre de Lloris avant un retourné au-dessus du but de Puygrenier
(48e). Trois minutes plus tard mêmes hommes et même scénario. Après la tête sur
la barre d’Hadji, donc, Puygrenier réussissait cette fois à tromper Lloris d’une
reprise du droit (51e). L’égalisation niçoise, sur un penalty obtenu par Ederson
et transformé par Bamogo (61e), obligea Nancy à partir en reconquête. Hadji,
toujours servi par Gavanon, manqua son triplé (63e), mais l’attaque nancéienne
retrouvait alors des enchaînements d’envergure grâce à la vitesse de Dia et de
Malonga sur les côtés. Les deux hommes, associés, offraient un ballon de but à
Fortuné, que l’attaquant guyanais ne réussissait pas à convertir (64e). Malonga,
titulaire pour la première fois en L 1, continuait quand même de provoquer et
son centre du gauche enroulé dans la surface était repris par Bérenguer, dans un
modèle de tête plongeante croisée (66e). Revenir une seconde fois, c’était trop
pour Nice, dont les ressources offensives étaient épuisées depuis un bon moment.