Auxerre se sent revivre
L'Equipe
Grâce à leur deuxième victoire de la saison, les Bourguignons reprennent espoir.
Pour une la première fois de la saison, l’AJ Auxerre a remporté une victoire par
deux buts d’écart, sans prendre de buts. Ce deuxième succès, obtenu après celui
sur Caen (1-0) au mois d’août, arrive vraiment au bon moment pour une formation
bourguignonne qui semblait au bord de l’asphyxie. Six défaites en sept
rencontres depuis le début de la saison, cela ressemblait en fait à un bilan de
relégable. « Nous sortons de la zone rouge, soupire enfin Jean Fernandez, et
cela va nous faire du bien moralement. Quand toutes les semaines on regarde le
classement et que l’on voit l’AJA figurer dans les derniers, c’est dur à vivre.
Cela va nous donner un peu plus de capital confiance avant de rencontrer l’OM
dans une semaine. »
Avec une défense renforcée par la présence de l’ancien parisien Sammy Traoré qui
a évolué au sein d’un trio axial, Auxerre a pu marquer un peu plus son
territoire et développer un jeu offensif jusque-là assez fade. Hier soir, les
joueurs de Jean Fernandez eurent surtout la chance d’inscrire leur premier but
assez rapidement. Un centre de Chafni, qui disputait son premier match en L 1,
fut d’abord repris de la tête par Maoulida, puis par Jaurès avant de revenir sur
le pied de Lejeune, lequel tenta et réussit une superbe volée du gauche qui
laissa Letizi pantois (5e). Le même Lejeune prit de nouveau sa chance à la 18e
minute de jeu, mais cette fois, le ballon passa largement au-dessus de la barre
transversale.
Tout au long d’une première période assez décousue et fort pauvre en occasions,
les Niçois ne donnèrent jamais l’impression de pouvoir développer leur jeu. « La
mini-trêve n’a rien à voir là-dedans, avoua Frédéric Antonetti, quelque peu
agacé par la question. Les occasions, nous les avons eues après la pause, mais
nous n’avons pas su les mettre au fond. » Par trois fois, en effet, Baky Koné,
très discret lors des quarante-cinq premières minutes, se retrouva seul face au
gardien de l’AJA Olivier Sorin. Et par trois fois, l’international ivoirien
trouva le moyen de manquer ses frappes. Ce qui ne lui ressemble guère. Puis, à
force de courir après le score, les Niçois se firent contrer dans les arrêts de
jeu par Niculae (90e+ 3), entré en jeu quelques minutes auparavant. Les
Auxerrois pouvaient enfin sortir la tête de l’eau et reprendre espoir pour la
suite de la saison. « Lors des prochaines journées, poursuivait Jean Fernandez,
nous allons disputer un mini-Championnat avec les équipes qui sont dans notre
zone et nous allons tout faire pour le gagner. Cela passe par une nouvelle
victoire samedi prochain contre l’OM. »
Une formation olympienne qui se retrouve, après huit journées, dans une
situation proche de celle de l’AJA avant cette rencontre. Qui l’eût cru...
Les joueurs par l'Equipe
L’homme clé : Sorin (Auxerre), 7
Deux beaux dégagements, des deux poings… et de la tête. Très précieux sur trois
frappes de Baky Koné (55e et 59e et 71e) à bout portant. Son retour en grâce a
été payant, après l’intérim de Rémy Riou.
Auxerre
Sorin (7)
: voir ci-dessus.
Jaurés (5) : s’est occupé de Baki Koné mais n’a pas eu beaucoup de travail.
Mignot (5) : peu de prises de risque. Des relances appliquées et une expulsion
logique (87e) en fin de rencontre.
Grichting (5,5) : solide au poste, même si parfois il a paru un peu lent sur
certaines accélérations niçoises.
S. Traoré (5) : propre dans ses interventions défensives. Un peu moins dans ses
relances. Sa présence fut néanmoins décisive.
Lejeune (5,5) : un but qui pèse lourd dans la balance, le deuxième de la saison
et une belle reprise au-dessus de la transversale. Remplacé par KAHLENBERG
(76e).
F. Thomas (5) : s’est bien battu pour tenter de récupérer des ballons. Sans
plus.
Pedretti (4) : on ne l’a pas beaucoup vu. A paru en décalage par rapport à ses
partenaires. Jamais dans le bon tempo.
Chafni (5) : un centre qui amène le but de Lejeune (5e) et une belle reprise de
volée. A beaucoup travaillé défensivement sur le côté droit, même s’il ne s’agit
pas de sa spécialité.
Maoulida (4,5) : a tenté de se démarquer mais ne fut pas très heureux dans ses
dernières passes, ni dans ses tirs. Remplacé par Marcos antonio (88e).
Lesage (4,5) : on se demande encore où se situe son vrai poste sur le terrain.
Il était partout et nulle part à la fois. Remplacé par Niculae (84e), auteur du
deuxième but auxerrois (90e + 3).
Nice
Letizi
(4,5) : statique sur la reprise de Lejeune (5e). N’a pas su anticiper ni
intervenir sur le but tardif de Niculae.
Barul (3,5) : est passé plusieurs fois au travers. De grosses maladresses.
Logiquement remplacé par SCARAMOZZINO (58e).
Abardonado (5) : solide, précis, vaillant. A rempli son contrat. Sans plus.
Hognon (5) : ne fut pas très incisif. N’a pas évolué à son vrai niveau.
Apam (4,5) : semble vraiment plus à l’aise à droite qu’à gauche.
Balmont (5) : a tenté quelques passes en profondeur. Une belle reprise.
Echouafni (5,5) : travailleur. A récupéré bon nombre de ballons et les a souvent
bien redistribués.
Hellebuyck (5,5) : précieux dans ses coups de pied arrêtés. Au moins, lui a
tenté d’élever le niveau de son équipe.
Ederson (3,5) : transparent. On se demande encore s’il était sur la pelouse de
l’Abbé-Deschamps.
B. Koné (4,5) : on ne l’a pas beaucoup vu en première période. A raté trois
frappes en seconde, seul face à Sorin. Inhabituel pour lui.
Bamogo (4) : beaucoup de volonté, de démarrages, mais souvent pour peu de
résultat. Remplacé par LASLANDES (55e), qui eut peu l’occasion de se montrer.