Le LOSC piétine toujours dans son jardin

 

 

Comme déjà plusieurs fois cette saison, les Lillois ont amèrement regretté leur inefficacité. À défaut de dérouler un jeu flamboyant, les joueurs de Claude Puel démarrèrent la rencontre avec de belles intentions mais crurent sans doute trop rapidement avoir fait le plus difficile en marquant les premiers.

Pourtant, le LOSC rentra aux vestiaires à la mi-temps sur un inconcevable score de parité alors qu’il aurait dû faire exploser le tableau d’affichage. Le préposé au marquage en perdit même les pédales puisqu’il afficha pendant quelques secondes le score de 2-0 alors que Nice venait d’égaliser sur un but très chanceux. C’est en effet le malheureux Nicolas Plestan qui se transforma en buteur contre son camp juste avant la pause. Jusque-là, les Lillois s’en étaient plutôt bien sortis, même si l’un des leurs devait quand même pester.

Titularisé à la pointe de l’attaque, Nicolas Fauvergue eut en effet trois ballons en or pour marquer, et c’est sans doute le plus difficile d’entre eux qu’il parvint à propulser au fond des filets. En tout début de match, il manqua une tête seul face au but (6e), puis après s’être racheté en ouvrant le score, il gâcha une véritable offrande de l’excellent Lichtsteiner (26e). Si les Niçois s’étaient jusque-là montrés inspirés dans le jeu, avec notamment un milieu de terrain très costaud et les expérimentés Balmont et Echouafni, la défense avait néanmoins montré des signes de faiblesse.

Stadium maudit ?

Claude Puel décida alors d’appuyer là où cela fait mal en faisant entrer Mirallas comme deuxième attaquant pour la seconde période. Le jeune international belge du LOSC faillit très vite se muer en passeur décisif, mais Cabaye arriva une seconde trop tard pour reprendre son centre (48e). Certes, le LOSC allait alors accroire
son emprise, mais le manque de précision dans les tirs ou la dernière passe permit aux Niçois de rester dans le match et de croire à la victoire. Virevoltant aux avant-postes, Bamogo donna même plus d’une fois le tournis à défense lilloise, faisant notamment passer une sale soirée à Franck Beria. Même dominateurs, même avec deux attaquants, les Lillois se heurtaient à la défense niçoise. Ce sont au contraire les Azuréens qui se créèrent l’occasion la plus nette, mais heureusement pour Lille, la frappe du gauche de Hellebuyck rasa les buts de Sylva (79e).

Jusqu’au bout, le LOSC poussa, mais la nature désordonnée de ses attaques fit le bonheur d’une défense niçoise qui ne fut finalement vraiment en danger qu’en première période, même si Kanté faillit marquer contre son camp pendant le temps additionnel en toute fin de match. Les joueurs de Claude Puel pouvaient amèrement regretter de ne pas avoir su tuer le match au moment où il le fallait. Hier soir, ils ont laissé filer une victoire qui était à leur portée devant un public du Stadium qui va bientôt commencer à croire qu’il est maudit. Un Stadium qui n’a plus qu’à espérer voir le vrai réveil de l’attaque lilloise lors du prochain rendez- vous à domicile, le 1er décembre, contre Marseille.