Antonetti frustré
Nice, tenu en échec par Bordeaux, reste invaincu au stade du Ray et c’est une histoire qui dure depuis le 24 janvier, lors d’une défaite face à Toulouse (0-1). Hier, le Gym a aligné un septième match sans défaite, « même s’il y a beaucoup trop de résultats nuls dans la série à mon goût (5 pour 2 victoires) », regrette Frédéric Antonetti. Nice est donc toujours dans le premier tiers du classement (7e). Pourtant, c’est un entraîneur azuréen lésé qui est apparu après le match. L’objet de sa frustration n’était ni l’égalisation bordelaise intervenue trop tôt, cinq minutes à peine après l’ouverture du score par Koné (12e), ni les occasions ratées par Balmont (42e) ou Ederson (90e + 3). Non, c’était l’arbitrage de M. Auriac qui l’interpellait. Alors que le président Cohen lâchait un définitif « Je suis triste pour l’arbitrage. Ce soir toute la France a vu », son entraîneur argumentait ainsi : « Je ne veux pas parler d’injustice parce que les arbitres ne l’ont pas fait exprès. Mais leurs décisions ont changé le sens du match. J’étais trop loin pour bien voir mais monsieur Auriac était à cinq mètres de l’action sur laquelle on me dit qu’il y a penalty sur Rool (90e + 3). Ensuite Baky (Koné) part deux fois seul au but et deux fois il est signalé hors jeu à tort (sur les trois actions, les images télé donnent clairement raison àAntonetti). Çame gêne. Parce que ces départs de Baky dans la profondeur, on les travaille trois fois par semaine à l’entraînement. Si c’est l’adversaire qui nous met en échec, O. K. Mais quand c’est l’arbitre qui se trompe, c’est ennuyeux. Là, on nousenlève deux occasions de but mais sur toute une saison c’est trente occasions qu’on ôte à Koné et ça représente au bas mot sept à huit buts. »
Lyon et Valenciennes à venir
L’entraîneur niçois et ses joueurs pourront toujours se consoler (?) en se
disant qu’ils ont fait un bon match. Ils ont réussi à élever leur niveau de jeu
à la hauteur d’une équipe girondine qu’Antonetti considère comme « la plus
talentueuse et la plus performante en France après Lyon », et ils continuent à
progresser lentement mais sûrement. « J’avais dit que ce match était un test,
raconte Cédric Kanté. On était à domicile et on recevait le troisième du
Championnat. Pour moi, c’est un test réussi On a bien sûr un peu souffert
parfois, mais on a aussi posé des problèmes aux Girondins. On s’approche de la
fin des matches aller et, si à la trêve on est toujours à la même place, c’est
qu’on aura franchi un cap décisif. » Avant cela, il reste deux autres tests à
subir. Le premier, dès la semaine prochaine à Gerland face à Lyon, n’aura rien
d’une partie de plaisir mais les Niçois se méfient aussi beaucoup de
Valenciennes, qui viendra au Ray trois jours avant Noël pour le dernier match de
l’année.