Des « Aiglons » sans ailes
DNA.fr
L'OGC
Nice a perdu plusieurs joueurs durant l'intersaison et notamment ses deux
latéraux (Fanni, Varrault). Mais il compte bien décoller samedi face au Racing.
On a souvent coutume de faire référence à l'OM et à Strasbourg, sulfureusement
baptisé le « Marseille de l'Est », pour évoquer la coulisse parfois
croustillante de ces deux places fortes du football français. Mais
alors que le premier affole les « bookmakers » et que le second s'efforce de
construire sur le long terme, il semblerait que l'OGC Nice ait décidé de leur
voler la vedette. Dernier
exemple en date : la vraie-fausse vente du club azuréen. « A ma connaissance,
aucun protocole de rachat du Gym n'a été conclu, insiste Maurice Cohen, le
président des « Aiglons ». J'ai seulement appris qu'il y a une semaine deux
actionnaires avaient signé un protocole de vente d'une partie de leurs actions,
ce qui n'est tout de même pas pareil. Mais le montage juridique est complexe et
une éventuelle reprise prendrait ainsi plusieurs mois. Mais si tel est le cas,
ce serait forcément quelque chose de positif. Un nouvel entrant dans la société
viendrait apporter un plus, sinon je ne vois pas l'intérêt. Mais pour l'instant,
je reste concentré sur la saison en championnat. »
« Le genre de match
qu'il faut apprendre à ne plus perdre »
Une
saison qui a mal débuté avec une défaite à Caen sur une tête venue de nulle part
et signée Lilian Compan. « C'est le genre de match qu'on aurait pu gagner, mais
qu'il faut surtout apprendre à ne plus perdre, confie Frédéric Antonetti, tant à
aucun moment je n'ai senti capable les Caennais de marquer. »
Un « Anto » qui avait tout de même failli passer à la trappe fin janvier
dernier, alors que Nice était englué en 19e position avec deux points d'avance
sur la lanterne rouge sedanaise. Maurice Cohen, président depuis 2002,
démissionné par deux actionnaires possédant 57% des parts, avait été réintronisé
trois jours plus tard, confirmant au passage tout le staff technique dans ses
fonctions. Hormis José Cobos qui s'apprêtait à prendre le relais d'Antonetti et
qui fit les frais de cette « salade niçoise ». Aujourd'hui à la cellule
recrutement, l'ancien Strasbourgeois est semble-t-il sous la menace d'un
licenciement économique.
Avec la perte de plusieurs joueurs (Vahirua, Bellion, Yahia) et avec des ailes
coupées (Fanni et Varrault, les deux défenseurs de couloir ont choisi Rennes et
St-Etienne), les « Aiglons » redoutent une saison au ras du gazon.
« Ils nous ont donné
l'envie de rester »
Même si
Cédric Kanté, repositionné arrière gauche, tente de donner le change. « Le Gym
ne sort pas affaibli de ce mercato. Moussilou revient de prêt, Laslandes a fait
toute la préparation avec nous, Bamogo n'est pas un choix par défaut et on peut
compter aussi sur Hellebuyck. Je suis là pour continuer de progresser en L1.
J'ai totale confiance en Frédéric Antonetti et en ce staff, comme la plupart des
joueurs. Ils nous ont donné l'envie de rester. »
Et surtout l'envie de demeurer en Ligue 1, car le maintien sera l'objectif n° 1
des Niçois. Tiens, tiens, c'est aussi celui du Racing...