Auxerre l’emporte par K.-O.
Les auxerrois doivent aimer ça. Se compliquer la tâche quand elle paraît simple. Jamais cette saison ils n’avaient autant dominé. Jamais ils ne s’étaient créé autant d’occasions de but, et pourtant ils ont dû passer par la case prolongation pour se qualifier et arracher leur billet pour les quarts de finale de cette Coupe de la Ligue dévoreuse d’énergie. Malheureusement pour eux, les hommes de Jean Fernandez vont peut-être payer tous ces efforts samedi prochain contre Lille en Championnat.
Cette première période, les Bourguignons l’ont avalée sans se poser de questions existentielles et on se demande encore comment, au bout de quarante-cinq minutes de jeu, ils n’avaient pas déjà plié le match. La question, en tout cas, mérite d’être posée. En premier lieu peut-être à l’arbitre de la rencontre, M. Piccirillo, qui, contre toute attente et à la grande surprise des joueurs niçois eux-mêmes, leur accorda un penalty généreux à la 17e minute, suite à une faute supposée de Mignot dans la surface. Ederson se chargea de la sentence et permit à sa formation d’égaliser sur sa seule action d’avant la pause. Les Bourguignons avaient ouvert le score quelques minutes plus tôt grâce à une belle reprise du droit de Pedretti, suite à un beau numéro de Chafni sur le côté droit (6e). Le capitaine auxerrois inscrivait son premier but de la saison et donnait le ton d’une rencontre pratiquement à sens unique. À la demi heure de jeu, l’arbitre oubliait cette fois de siffler un penalty sur une faute évidente du Niçois Diakité sur Oliech (33e). Dans la minute suivante, toujours lui, il prenait une nouvelle fois l’avantage sur Oliech. Peu de temps avant la pause et un nouveau coup franc de Kahlenberg qui frôlait le poteau (44e), le Niçois Hellebuyck se faisait sévèrement expulser suite à un contact violent sur Chafni (45e + 2).
Job fait le boulot
À dix, les Aiglons se repliaient et laissaient davantage encore aux Auxerrois l’initiative des opérations. Mais ceux-ci se montraient assez brouillons malgré leur très nette domination, à l’image de Niculae qui enveloppait trop son tir (62e). Malgré les intentions auxerroises, le mur défensif niçois ne cédait pas. À six minutes du coup de sifflet final, le Camerounais ne laissait pas passer l’occasion et donnait, contre le cours du jeu, l’avantage aux Niçois. Terriblement maladroits en seconde période, les Auxerrois, qui se firent refuser un but de Niculae pour hors-jeu dans les dernières secondes, ne lâchèrent pas et finirent enfin par concrétiser leurs occasions grâce à Oliech, dont le tir puissant, deux minutes après la fin du temps réglementaire, se logeait sous la transversale. Il était alors temps de se plonger avec délice dans la prolongation. Passons sur les quatorze premières minutes pour ne retenir que la quinzième lorsqu’une frappe puissante de Pedretti était astucieusement détournée par Maoulida (105e), qui redonnait l’avantage à l’AJA. Quant au Kényan Oliech, il enterrait définitivement les illusions niçoises en inscrivant le quatrième but de son équipe après un bon travail de Jelen (110e). Le Polonais ne voulant pas être en reste, il marquait à son tour dans les secondes suivantes pour donner un air plus convivial à cette fête qui avait si mal débuté. Hier soir, l’AJA avait tout simplement décidé de prendre son temps. Mais cela valait vraiment la peine d’attendre. Onze buts inscrits lors des deux derniers matches à l’Abbé-Deschamps, il fallait au moins posséder une mémoire « rouxienne » pour se souvenir de pareil feu d’artifice.