Nice a eu très chaud

L'Equipe

 

 

En rendant deux hommages appuyés, Frédéric Antonetti a parfaitement cerné la rencontre entre Nice et Auxerre. Il a d’abord parlé en bien de son adversaire : « J’avais dit aux joueurs qu’on jouerait une des cinq meilleures équipes de L 1. Quand j’en vois certains classés en haut et Auxerre qui fait honneur au foot au milieu de
tableau ça me fait mal au coeur. »

Antonetti aurait pu évoquer les turbulences auxquelles est livré le club avec la plainte contre X de Franck Giudicelli absent hier. Même s’il reconnaît que l’accumulation d’avatars « peut avoir des conséquences » il se refuse à considérer ça « comme une excuse ». Il préfère rester sur le plan sportif et, dans ce domaine, son équipe a été laminée. Dix occasions pour l’AJA, aucune pour le Gym. Auxerre a touché la barre, a été privé d’un penalty pour une faute d’Echouafni sur Akalé et Lloris a fait tout le reste en sortant une partie géante. « C’était surtout spectaculaire, dit le gardien de l’équipe de France Espoirs avec modestie, mais je ne me suis jamais senti imbattable. Je suis resté concentré et j’ai fait mon boulot car, ce point, il nous le fallait absolument. Malgré ça, on s’est mis dans de sales draps. » En s’imposant, Nice se serait donné un sacré bol d’air. Au contraire, voilà les Aiglons de nouveau sous la menace de Troyes, le premier relégable, revenu à 3 points. La fin de saison s’annonce compliquée. Celle de l’AJA devrait ressembler à un long fleuve tranquille même si Benoît Cheyrou rétorque que « dans ce Championnat tout reste possible et qu’il convient de s’accrocher jusqu’au bout ». Une victoire, et il y avait largement la place, aurait changé toutes les données du problème en replaçant les Auxerrois dans le premier tiers du classement. Il a manqué un petit quelque chose aux Bourguignons pour l’obtenir. « On a été très bons et on a proposé un bloc solide, estime Akalé. Mais même si Lloris a été étincelant on a manqué d’efficacité. » « Ce qui nous a fait défaut c’est un soupçon d’agressivité sur le plan offensif, confirme Jean Fernandez, qui souligne aussi la performance du gardien niçois. Mais dans l’ensemble je suis satisfait. On confirme ce qu’on fait depuis quatre mois, on a été collectivement supérieurs et on a dominé les débats. » Fernandez, pour sa première saison auxerroise, vise une place dans la première moitié du tableau. Mais si tout tourne bien lors des quatre derniers matches, il a le droit d’être plus ambitieux. L’AJA n’a peut-être pas dit son dernier mot.

Le show de Lloris

Si Nice possède l’une des bonnes défenses de L 1, Lloris n’y est pas étranger. Le gardien du Gym, sans doute aujourd’hui dans le top 3 des spécialistes français, a encore été étincelant. Il a fait un sans-faute, multipliant les parades décisives et sauvant son équipe de la défaite. Avec lui, Ederson, pour sa facilité technique et son sens du jeu, s’est souvent mis en évidence alors que Balmont a fait la preuve de son activité coutumière, même si elle a parfois été désordonnée. Enfin, Rool a été précieux en première période. À Auxerre, le capitaine Benoît Cheyrou a été l’âme de son équipe, travailleur infatigable et distributeur souvent inspiré. Il a été bien secondé dans l’entrejeu par Frédéric Thomas, impeccable dans son rôle défensif, et par Pedretti, actif alors que la défense, souvent talon d’Achille de l’équipe cette saison,mais rassemblée cette fois autour d’un convaincant Kaboule, n’a laissé aucune possibilité aux attaquants azuréens. Devant,Akalé a régulièrement brillé mais est tombé sur un super Lloris.

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