Nice pique (encore) sa crise
 

L'Equipe

 

 

« C’est clair, je ne referai pas une saison comme celle-là. » Cette semaine, Frédéric Antonetti a évoqué les nombreuses embûches qu’il a dû surmonter au sein du club niçois : l’annulation du projet de stade, le départ catastrophique en Championnat (1 point sur 18), son pseudo-limogeage en janvier et la guerre larvée entre la SASP et l’association. L’entraîneur, dont l’équipe accueille ce soir Auxerre, n’était pourtant pas au bout de ses peines.

Hier, une plainte contre X pour escroquerie et abus de confiance a été déposée par Franck Giudicelli, actionnaire du club à hauteur de 27 %. Cibles visées : le président Maurice Cohen et le directeur sportif Roger Ricort.« Mon client a demandé un audit du club et les dirigeants ont été étonnamment réticents, affirme maître Jean-Claude Giudicelli, l’avocat de l’actionnaire. En outre, deux transferts nous semblent entourés d’une nébuleuse. Ceux d’Ederson et de Moussilou. Nous avons donc décidé de porter plainte pour qu’une enquête soit ouverte et que la manifestation de la vérité intervienne. » Au club, la surprise est totale. Jusqu’à présent, les rapports entre le duo Cohen-Ricort et Franck Giudicelli étaient, en effet, au beau fixe. « La situation est grave, dit Cohen. Parce que les accusations sont graves .On est déçus de l’attitude de Franck Giudicelli et du fait qu’il agisse à la veille d’un match crucial pour le maintien. Mais nous sommes tranquilles et sereins. Concernant l’audit, Franck Giudicelli a eu toute latitude et rendez-vous a été pris pour les 13, 14 et 15 mai afin de le réaliser. Quant aux transferts évoqués, ils ont été réglés dans la plus parfaite transparence, tant devant la FFF que devant la LFP ou la FIFA. »

Selon les dirigeants niçois, Giudicelli a agi par dépit. Il souhaitait acquérir des parts supplémentaires mais n’a pas obtenu satisfaction et a même été écarté d’un pacte qui réunit tous les autres actionnaires, sous la direction de Gilbert Stellardo. « On est sous le choc, affirme Roger Ricort. On ne s’attendait pas du tout à ce genre d’allégations. » « Mais c’est peut-être un mal pour un bien, lance Maurice Cohen. Que la justice fasse son travail. On en finira ainsi avec toutes les rumeurs et les accusations qui polluent le club. » Reste un match face à Auxerre dès ce soir. Hier, Cohen, Ricort et des actionnaires ont pris soin d’aller parler aux joueurs pour
tenter de les rassurer.

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