La der d'Antonetti?
L'Equipe
Frédéric Antonetti a dirigé hier après-midi une séance d'entraînement qui n'a pas excédé une heure, et sera sur le banc niçois ce soir à Gerland. Comme si de rien n'était, il s'est également exprimé sur le match. « Ça va être d'autant plus difficile que l'OL reste sur deux défaites, ce qui n'est pas dans ses habitudes. Mais un match reste un match. On a fait un bon entraînement et j'ai vu de bonnes choses. Le contexte ? Il ne me touche pas. D'ailleurs je ne sais pas ce qui se passe, tout simplement. »
Pourtant,
l'avenir niçois de l'entraîneur corse s'inscrit désormais en pointillés. Victime
collatérale du putsch de deux actionnaires, Marcel Governatori et Franck
Giudicelli, qui a contraint le président Maurice Cohen à partir, il ne devrait
pas faire de vieux os au Gym. Tout au long de la journée d'hier, on a même cru à
plusieurs reprises qu'il serait débarqué d'une minute à l'autre. Finalement, il
a pris l'avion en soirée avec ses joueurs et rien ne devrait désormais se passer
avant le début de la semaine prochaine. Dans un communiqué de quelques lignes,
le club a précisé sa position. « Le conseil d'administration de l'OGC
Nice a décidé de conserver sa confiance austaffsportif en place pour le
déplacement à Lyon. Franck Giudicelli prendra officiellement ses fonctions de
président de !'OGC Nice lundi matin et définira la politique globale du club. »
Lundi
donc, tout devrait s'accélérer. Si tout se passe comme prévu, mais à Nice on
n'est pas à une surprise près ni à l'abri d'un nouveau retournement de
situation, Frédéric Antonetti sera démis de ses fonctions d'entraîneur (*) et
sera aussitôt remplacé par José Cobos, assisté sans doute de Gaby Desmenez,
licencié l'été dernier mais qui sera réembauché car il détient l'indispensable
diplôme, de Frédéric Gloria comme préparateur physique et de Bruno Valencony
comme entraîneur des gardiens. Giudicelli, favorable à (a venue d'Antonetti il y
a un an et demi, n'était pas partisan de se séparer de lui. Il l'avait
d'ailleurs dit d'emblée. Mais il a compris, à travers une longue discussion
qu'il a eue avec lui jeudi après-midi, que l'entraîneur corse ne s'inscrivait
plus dans un projet différent de celui pour lequel il était venu et que le
limogeage de Cohen l'affectait énormément. Même si Cobos a visiblement le
charisme pour tirer la quintessence d'un groupe qui l'apprécie énormément, le
gâchis apparaît considérable. Il transparaît dans le discours d'Olivier
Échouafni : « C'est une situation qui me rend très triste. J'espère qu'on ne va
pas d'un coup foutre en l'air cinq années de travail. I! faut absolument
stabiliser le club afin d'éviter que tout parte en vrille. » C'est aujourd'hui
le risque n° 1 pour le Gym, dont la situation sportive est devenue très précaire
- même si les 4 points qui le séparent du premier non-relégable n'ont rien
d'irréparable -'Mais qui donne depuis quelques jours fa fâcheuse impression de
naviguer à vue.
(*) Il l'aurait déjà été hier si un accord financier était intervenu mais le
coût de son licenciement et ceux de ses adjoints, Jean-Marie De Zerbi et Nicolas
Dyon, approche 3 millions d'euros.