Nice trébuche encore
Extrait
L'Equipe
« Quand on, entame un match aussi mal, quand on se met tout seuls en difficulté, on ne peut pas espérer beaucoup plus, soupirait Frédéric Antonetti dans la salle de presse du club. Ce qui s’est passé ce soir, c’est un peu à l’image de notre saison. On se met dans la nasse et on court après le score. »
Insignifiants pendant les vingt premières minutes de jeu, les Niçois ont subi le jeu de leurs adversaires et d’un certain Joseph Désiré Job, qui aurait pu à lui tout seul et en quelques minutes seulement ruiner tous les espoirs des Aiglons. Son but, inscrit à la 17e minute et consécutif à un tir raté de Jau, survenait après trois occasions nettes. Par trois fois, deux tirs précis (4e et 5e) et une belle reprise (10e), le Camerounais trouvait sur son chemin Hugo Lloris, le gardien niçois. Sedan évoluait alors avec une certaine aisance et étouffait littéralement les très rares velléités des Azuréens.
Dépassés, débordés, les joueurs de Frédéric Antonetti devaient attendre la 25e minute de jeu et un beau tir de Bellion, bien contré par Regnault, pour commencer enfin à exister. Ce même Bellion aurait d’ailleurs pu égaliser peu avant la pause grâce à un tir cadré que le gardien sedanais détournait au prix d’un beau réflexe. « On a réussi une bonne première période, constatait, déçu, José Pasqualetti, et on peut vraiment éprouver de gros regrets. Maintenant, j’espère quand même que ce point obtenu au stade du Ray va nous permettre de débuter notre vraie saison. Bien sûr, on ne décolle pas au classement,mais on n’est pas non plus lâchés. »
Pujol réussit son entrée
Les Ardennais peuvent quand même s’en vouloir d’avoir déjoué à ce point après la
reprise. Ce renoncement permettait aux Niçois d’égaliser et de revenir dans la
partie, grâce, essentiellement, à Baky Koné, qui se jouait de deux défenseurs
avant de tromper habilement Patrick Regnault (55e). Le même Baky effectuait par
la suite une superbe reprise de volée qui frôlait le poteau du gardien sedanais
(64e). Le jeu venait de basculer et une tête du défenseur Kanté, dépassé
physiquement par les événements en début de rencontre, permettait aux Aiglons de
prendre l’avantage (76e). Les joueurs d’Antonetti, vilipendés par le public du
Ray lors des quarante- cinq premières minutes, se remettaient à espérer. C’était
pourtant compter sans le
relâchement coupable des défenseurs niçois, qui ne parvenaient pas à stopper
dans son élan Grégory Pujol, entré en jeu quelques minutes plus tôt. La reprise
de volée de ce dernier (86e) anéantissait ainsi les illusions niçoises. « De
toute façon, poursuivait, fataliste, Antonetti, on va être dans la galère
pendant encore six mois. Que voulez-vous, on paye très cher nos six mauvais
premiers matches de Championnat. Il va en falloir du temps pour rattraper tout
ça. » Les supporters niçois auront-ils une telle patience ?