Cohen s'en va

L'Equipe

 

 

Après la défaite (0-1) concédée au TFC hier soir au stade du Ray, les événements se sont précipités. Maurice Cohen, le président de l’OGC Nice, visage tendu, s’est rendu en salle de presse et a pris la parole pour annoncer que les actionnaires majoritaires du club venaient de lui annoncer qu’il ne présiderait plus aux destinées du club azuréen. D’un seul trait, l’ex-président débarqué a dit d’une voix troublée : « Une réunion des actionnaires s’est tenue cet après-midi (hier) à la demande de deux d’entre eux, MM. Franck Giudicelli et Marcel Governatori, qui possèdent 57 % des actions. Ceux-ci ont demandé ma démission. Franck Giudicelli prendra la présidence du club dès demain (ce matin). »

En place depuis 2002, le patron du Gym a quitté la salle sans répondre aux questions. Une page se tournait. Ce matin, le conseil d’administration devrait entériner la nouvelle, qui ne devrait pas surprendre le microcosme niçois tant les rumeurs circulaient dernièrement.

Il est vrai que la situation sportive du Gym, dix-neuvième avec un seul point d’avance sur Sedan, ne présageait rien de bon. La nouvelle défaite face au TFC (0-1), hier soir, la 3e à domicile, ne pouvait évidemment inverser une décision qui, apparemment, a été prise dans l’après-midi. Depuis trop longtemps, les Niçois ne marquent quasiment plus et on voit mal comment ils pourront sauver leur place en Ligue 1.

En grève d’encouragement ces derniers temps, les Ultras niçois, qui ne se doutaient pas encore de l’évolution de la situation interne du club, avaient décidé de retrouver de la voix et d’entrer dans leur tribune trois minutes seulement après le début de la rencontre. Juste à temps pour constater que M. Chapron venait de siffler un penalty contre le Toulousain Congré, qui avait coupé la route de Baky Koné. Malheureusement pour lui, Laslandes échouait face au jeune gardien du TFC, Benoît Benvegnu, vingt et un ans, qui commençait son récital. Peu avant la pause, Laslandes ratait son tête-à-tête avec le gardien toulousain (40e).

Balmont sur la barre

Les Aiglons avaient pourtant bien entamé le match. Ils dominaient les débats et se créaient quelques belles occasions grâce à Vahirua (10e) et Kanté, dont la tête rebondissait sur la transversale (28e). Après avoir laissé passer l’orage, les Toulousains redressaient la tête et permettaient à Elmander de se signaler (23e). À la minute suivante, le Suédois profitait d’une erreur d’appréciation d’Abardonado et ouvrait logiquement le score (25e).

En seconde période, les Niçois se montraient toujours aussi incisifs. Un coup franc d’Ederson rasait le poteau de Benvegnu (50e). Cela ne perturbait pourtant pas les Toulousains, qui faillirent même inscrire un second but à la 56e minute, quand Elmander se jouait de Lloris et centrait pour Émana qui butait sur Échouafni malgré le but vide. Le même Émana ratait ensuite sa reprise (61e) face au gardien niçois.

On se demandait vraiment comment les Aiglons allaient pouvoir inverser la tendance, même si Balmont expédiait un tir puissant que le gardien toulousain détournait du bout des doigts sur sa transversale (74e). Les Aiglons poussaient maladroitement. Malgré un ultime coup de boutoir, ils rentraient aux vestiaires sous les sifflets d’un public qui va apprendre ce matin que son club est entré de plain-pied dans les turbulences. Certains ne pourront pas s’empêcher de parler, malheureusement, d’habitude niçoise.