Après avoir battu Auxerre (3-1) le week-end dernier, Rennes est parvenu à
enchaîner un second succès d’affilée à domicile. Cette victoire, la troisième de
la saison, permet aux Bretons de s’éloigner de la zone rouge et de se rapprocher
du milieu du tableau. Comme lors des deux derniers exercices, Rennes, après
avoir passé le premier quart du Championnat en soute, va-t-il savourer des
lendemains qui chantent ? Ce ne sera pas forcément le débat dominant, dans les
prochains jours. Hier soir, au stade de la Route-de-Lorient, l’arbitrage a
encore été au centre des discussions d’après match. « Quand on a des arbitres
comme ça, on ne peut pas s’en sortir, accusa Florent Balmont. Il y a des grands
clubs et des petits clubs. On fait partie des petits. » « En fin de saison, les
fautes d’arbitrage ne s’équilibrent pas. Qui, dans ce pays, aura le courage de
le dire ? demanda Frédéric Antonetti. Je ne voudrais pas me réveiller un jour et
constater qu’il se passe les mêmes choses chez nous qu’en Italie. »
Maurice Cohen va se plaindre auprès de la Ligue. « Jusqu’ici, on a été sympa,
assura le président de l’OGCN. L’arbitre a encore faussé le match en sortant un
carton rouge après sept minutes. Il pouvait sortir le jaune et attendre de voir
si le joueur était blessé. Ce n’est pas en sortant des cartons qu’on se fait
respecter. C’est un problème de compétence. »
Qu’avait donc fait Hervé Piccirillo, un peu plus tôt, pour déclencher la colère
des Niçois ? Il a d’abord expulsé justement Varrault, auteur d’un attentat sur
la cheville gauche de Hadji (8e). Il aurait pu siffler un penalty en faveur de
Didot en première période. Il en a accordé à un à Monterrubio (58e). Le
capitaine rennais, c’est vrai, en avait rajouté. Mais Veigneau l’avait bien
déséquilibré, en lui touchant l’épaule gauche. Les Rennais, qui ont patiemment
construit leur succès, aurait pu éviter tout débat nauséabond en ouvrant le
score plus tôt. Mais la reprise de Monterrubio avait terminé sur le poteau
(21e). Ils auraient pu s’éviter aussi une fin de rencontre crispante. Mais Utaka
(81e), Hadji (83e) et Moreira (90e) allaient échouer face à Lloris. Bien
organisés, les Niçois auraient pu arracher un nul si Ederson avait cadré sa tête
ou si le centre de Fanni avait trouvé preneur (75e). On aurait alors sans doute
moins entendu parler d’arbitrage…