Toulouse par petites
touches
Extrait L'Equipe
Ils avaient commencé la
saison par une défaite (0-2 à Bordeaux). Puis ils ont enchaîné par un résultat
nul, synonyme de demi-exploit puisqu’il avait été obtenu à Lyon (1-1). Et c’est
donc tout naturellement, dans un parfait ordre des choses, que les Toulousains
ont obtenu face à Nice leur première victoire de l’année.
Placée sous le signe de la progression, cette entame de Championnat toulousaine
fait donc espérer aux supporters un exercice plus serein, débarrassé de toute
menace de relégation et surtout tourné vers un jeu plus libéré. Pendant une
mi-temps, la première, on a cru que c’était pour tout de suite. Il y avait des
mouvements, surtout sur les côtés, une bonne circulation de balle et, pour
couronner le tout, une ribambelle d’occasions. Mais Fabinho trouvait à chaque
fois sur son chemin le jeune Lloris : d’abord devant une reprise au second
poteau après un centre de Mathieu (6e) puis par une lourde frappe de vingt
mètres détournée en corner (18e). Entre-temps, Batlles s’était lui aussi montré
en plaçant une bonne tête que le gardien azuréen avait déviée sur sa
transversale (9e). « La première mi-temps a vraiment été d’un très haut niveau
», jugeait Élie Baup après la rencontre. « On a vu un TFC qui changeait de
vitesse, qui jouait au ballon et se faisait plaisir », approuvait Mathieu. Le
TFC se faisait d’autant plus plaisir que ce même Mathieu réussissait à ouvrir le
score juste avant la pause (45e), au terme d’une action à rebondissements qui,
si l’on applique à la lettre la règle du hors-jeu, n’aurait pas dû être
accordée. Au moment du tir de Fabinho repoussé par le poteau, Elmander était en
effet devant le ballon et profitait ensuite de sa position illicite pour donner
le ballon en retrait à Mathieu. Mais l’action fut si rapide que personne ne
l’avait remarqué, pas même les Niçois qui ne l’évoquèrent pas pour contester ce
but encaissé.
Antonetti dépité
Si Toulouse a globalement séduit durant 45 minutes, Nice n’était pas en reste.
Un peu moins à l’aise dans ses combinaisons, l’OGCN aurait pu lui aussi ouvrir
son compteur si Moussilou n’avait pas d’abord buté sur Douchez (8e) puis tiré à
côté (45e + 1) du but.
Et le nouveau souffle du TFC n’aura duré qu’un temps. Au retour des vestiaires,
le Gym se mettait à bousculer son adversaire, Vahirua à la baguette. « Nice nous
a pris plus haut et, là, on a souffert », commentait Baup. Au plus fort de la
domination niçoise, Moussilou, servi par Koné, filait seul vers le but pour
remettre son équipe sur les rails. Mais il ne cadrait pas son tir (79e). « Jouer
le contre nous a amenés à reculer. On a vraiment eu peur devant toutes les
occasions qu’on laisse », reconnaissait Mathieu. Les jambes ont même tremblé
jusqu’à l’ultime seconde puisque Douchez devait se détendre pour détourner un
coup franc d’Ederson (90e) et préserver l’avantage. Si tout ne fut pas parfait,
les Toulousains ont laissé entrevoir des promesses qui demandent à être
confirmées et que l’entraîneur va tenter de tenir : « Ces trois points vont nous
faire du bien pour continuer à progresser, soufflait Baup. Il nous manque du
métier et la concentration et on va travailler ça. »
Avec un seul point pris en trois journées et une triste 19e place, Frédéric
Antonetti faisait lui pâle figure ; « Des regrets ? Le mot n’est pas assez fort,
déplorait-il. On ramène trois blessés (Balmont, Varrault, Koné), des cartons et
aucun point. C’est beaucoup. » Et au classement, très peu.