Nice sans arrière-pensées
Extrait L'Equipe
Le
premier souci des Aiglons, derniers de L 1, n’est pas de prendre leur revanche
mais plutôt de se rassurer.
Cinq mois presque jour pour jour après la défaite en finale de la Coupe de la
Ligue, Nice retrouve Nancy. Avec des envies de revanche ? En d’autres temps,
sans doute, ç’aurait sans doute été le cas. Car la déception est toujours
palpable. Les Aiglons ont encore leur finale ratée en travers de la gorge et
regrettent toujours d’avoir laissé passer l’occasion de garnir leur palmarès.
Mais le contexte actuel change tout. Dernier du classement et en grande
difficulté en championnat (un point sur dix-huit possibles), le Gym a bien
d’autres soucis que de prendre leur revanche.
« Dans les conditions actuelles, c’est le cadet de mes soucis », affirme
Frédéric Antonetti, suivi sur ce terrain par l’ensemble de ses joueurs. « Quand
je repense à la finale, j’ai toujours une boule au creux de l’estomac, reconnaît
Balmont. Mais les retrouvailles n’auront rien à voir avec ça. » « Une revanche ?
Quelle revanche ?, interroge Cyril Rool. Le rendez-vous du Stade de France est
passé. À Nancy, ce sera un 16e de finale. Le contexte est tout à fait différent.
» « La finale appartient à l’histoire », conclut sagement Abardonado.
Comme les joueurs de l’équipe de France au moment de retrouver l’Italie il y a
deux semaines, les Niçois savent que, quel que soit le résultat de ce soir, la
Coupe de la Ligue version 2006 appartient définitivement à l’ASNL. Pour autant,
ils ne prennent pas ce rendez-vous à la légère. Dans leur position, on pourrait
imaginer que la Coupe de la Ligue ne les passionne pas outre mesure et qu’ils
soient même tentés de faire l’impasse en vue du Championnat. C’est tout le
contraire.
« On a besoin de faire un bon match pour nous relancer, estime Pancho Abardonado.
On jouera donc le coup à fond à Nancy pour provoquer un déclic et se mettre dans
de bonnes dispositions avant la venue de Valenciennes en Championnat. » « Ce
match peut nous permettre de retrouver la confiance qui nous fait défaut, ajoute
Rool. Il a l’avantage d’arriver quatre jours après la défaite à Troyes. On n’a
pas le temps de gamberger. S’il peut nous aider à lancer notre saison, tant
mieux. Quel que soit le résultat, ce sera un match d’hommes. C’est une bonne
chose car nous aurons à en livrer tout au long de la saison. Pour sortir de la
zone rouge il faudra disputer des matches de Coupe tous les samedis. »
Et puis, Frédéric Antonetti n’oublie pas que, la saison dernière, la Coupe de la
Ligue a souvent agi comme un révélateur pour son équipe. Les qualifications en
quarts de finale face à Bordeaux (2-1 a.p.), puis en demi finales à Monaco (1-0)
ont convaincu les Niçois de leur potentiel. « Au-delà de notre place en finale,
c’est une épreuve qui nous a beaucoup aidés en Championnat (Nice a fini 8e) et
qui peut encore avoir un effet très favorable. Alors, ce n’est pas parce que
nous sommes en difficulté en Championnat qu’on va lâcher la Coupe de la Ligue »,
annonce l’entraîneur corse qui, comme l’an passé, fera raisonnablement tourner
son effectif. Il offrira en particulier à Damien Grégorini une place dans le but
à la place du titulaire Hugo Lloris.