Nice veut sortir la tête de l'eau
Le match de mercredi à Nancy en tête d'affiche des 16e de finale de la Coupe de la Ligue offre à Nice l'occasion de réagir après un début de saison catastrophique.
Nice, qui avait perdu 2-1
face à Nancy en finale de l'épreuve, en avril dernier, est lanterne rouge de la
Ligue 1. La défaite ce week-end à Troyes (0-2) a révélé l'ampleur du malaise.
Au-delà du sentiment de revanche, Nice est dans l'obligation de relever la tête
afin de s'éviter des jours encore plus difficiles.
Avec un point au compteur sur 18 possibles, cinq défaites et un nul et 12 buts
encaissés pour quatre marqués, Nice est clairement dans le rouge après les six
premières journées de Ligue 1.
Le club, qui a vu son début de saison perturbé par le conflit concernant la
décision de la construction du futur grand stade, est dans l'obligation de
résultats pour faire valoir ses prétentions à devenir un club de dimension
européenne .
En attendant, l'équipe azuréenne, qui avait brillé en fin de saison dernière en
s'ouvrant les portes du Stade de France pour la finale de la Coupe de la Ligue,
peine à démarrer.
Difficile pourtant de dire où se situe le malaise.
Observateurs et supporters s'accordent à reconnaître que l'équipe est sans doute
aussi bonne sur le papier que celle de la saison dernière, sinon meilleure. Mais
la mayonnaise, pour l'instant, ne prend pas.
"On est dans une spirale négative doublée d'un manque de réussite", relève le
directeur sportif, Roger Ricort.
"Rester calme"
Sans doute pour secouer ses troupes, Maurice Cohen, le président, avait la
semaine dernière laissé pointer son mécontentement.
"On baisse les bras", avait-il dit. "Il faut que les joueurs se bougent plus."
"Il faut rester calme, ajoutait-il cependant, il n'y a pas de crise à court
terme".
Le président avait en outre soutenu son entraîneur, Frédéric Antonetti, et
assumé la politique de recrutement du club.
Antonetti reste, lui, confiant dans sa méthode et ses hommes : "Je reste
persuadé que nous allons nous en sortir", dit-il.
"En championnat, nous allons finir en milieu de tableau. J'ai foi en mes joueurs
qui forment un bloc compact, concerné et certainement pas au bord de
l'explosion."
Lundi, au retour de Troyes, une réunion avec ses joueurs a eu lieu. Elle a
permis a tout le monde de pouvoir donner son sentiment et s'exprimer librement.
L'entraîneur compte d'ailleurs beaucoup sur l'impact psychologique que peuvent
avoir pour le futur les retrouvailles avec Nancy. "Ce match peut servir de
déclic et délivrer une bouffée d'oxygène", dit-il.
Les joueurs n'ignorent pas non plus que c'est l'occasion rêvée pour réagir.
"Ce sera un contexte différent de la finale de l'an dernier mais ce rendez-vous
peut nous permettre de retrouver la confiance car nous aurons désormais à jouer
des matches de coupe tous les samedis pour sortir de la zone rouge", déclare
ainsi le milieu de terrain Cyril Rool.