Nice trace sa route
Extrait Sport.fr
L'OGC Nice aborde la nouvelle saison dans un esprit de continuité, l'effectif de Frédéric Antonetti n'ayant subi que très peu de changements à l'intersaison. Les Aiglons s'inscrivent ainsi dans la ligne de conduite adoptée par le club azuréen depuis quelques années avec des ambitions affichées plutôt modestes. Autour de quelques joueurs expérimentés, Nice a pris également le pari de la jeunesse et mise sur la stabilité du groupe pour obtenir rapidement des résultats pendant que d'autres clubs chercheront leurs automatismes.
Moussilou, une des rares recrues niçoises.
"C'est sûr, une victoire nous aurait fait gagner du temps". Ce 22 avril 2006,
Frédéric Antonetti a le visage des mauvais jours. La défaite en finale de la
Coupe de la Ligue contre Nancy (1-2) vient sonner le glas d'espoirs européens et
le coach niçois a dû mal à digérer. Quoi de plus normal alors que les siens
avaient joué à 11 contre 10 pendant une demi-heure. C'est vrai qu'un un nouveau
trophée dans la vitrine des Aiglons auraient permis au Gym de prendre un peu
d'avance sur son tableau de marche.
Progresser chaque saison, voilà le plan de l'OGCN et de son entraîneur. En mai
dernier, Nice présentait ce bilan plus qu'honorable avec une huitième place en
Ligue 1 et cette finale de Coupe de la Ligue. Les vacances passées, la déception
aussi, l'enthousiasme s'affiche à nouveau du côté du Stade du Ray. Et pour cette
rentrée des classes version 2006-07, rares étaient les nouvelles têtes.
La jeunesse au pouvoir ?
Si l'on excepte Sammy Traoré et Johan Bignet, comme titulaires en 2005-06, l'OGC
Nice présentera un visage quasi identique à celui de la saison dernière. Guidé
par un souci d'équilibre budgétaire - "un effectif qui correspond aux finances
du club", confirme Antonetti – mais surtout par une volonté d'installer de la
stabilité, le club azuréen reste fidèle à la politique sportive instaurée depuis
l'arrivée du technicien corse il y a un an, dans la continuité de celle menée
par son prédécesseur, Gernot Rhor.
"Il faudra être costaud pour refaire aussi bien cette saison", prévient
Antonetti. Fidèle à son discours mesuré qui contraste souvent avec une
personnalité plutôt bouillante, l'ancien entraîneur de Bastia ne veut pas se
lancer dans des objectifs insensés préférant miser sur la prudence. Ce qui
n'empêche pas les Aiglons de nourrir de véritables ambitions. Terminer dans les
10 premiers constitue un objectif raisonnable mais il y a certainement mieux à
faire. A l'image du recrutement judicieux opéré à l'intersaisonn, avec la venue
du Strasbourgeois Cédric Kanté.
Le défenseur central vient combler le départ de Sammy Traoré au PSG et ses
qualités devraient rapidement faire oublier le géant Malien. Matt Moussilou
débarque lui pour renforcer un secteur offensif déjà riche de David Bellion et
Bakary Koné, ce qui promet une attaque où vitesse et technique primeront.
Antonetti a tenu à y ajouter Ibrahim Touré, le frère de Kolo, le joueur
d'Arsenal. Agé de 21 ans, il entre parfaitement dans l'autre volonté de club, à
savoir miser sur la jeunesse. L'effectif niçois propose d'ailleurs une des
moyennes d'age les plus basses de la Ligue 1.
"Nous avons beaucoup de joueurs nés en 1985, 1986 et même un en 1988 (Traoré).
Ce genre de match est une bonne façon de les voir en situation réelle, car à un
moment de la saison on aura besoin d'eux", confirmait le coach des Aiglons sur
le site officiel du club au lendemain de la défaite en amical devant Sochaux
(1-0). Jeune mais compétitif, insiste Frédéric Antonetti qui s'appuiera
également sur une ossature habituée aux joutes de l'élite: Olivier Echouafni,
Jacques Abardonado ou Cédric Varrault qui portera le brassard de capitaine.