Nice-Lorient: la revue du web
Latérale Nissart
Nice quitte la zone rouge
Chahutés par leur entraîneur cette semaine, les attaquants niçois ont répondu présents pour faire quitter la zone de relégation aux Aiglons. Première défaite à l’extérieur pour Lorient.
Lloris a effectué deux
arrêts décisifs à des moments clés du match. Par contre, il a raté de nombreux
dégagements. Devant lui, la défense a été très solide autour d’un Abardonado
impérial dans les duels. Fanni est également à créditer d’un bon match avec
beaucoup de sobriété. Sur le coté gauche, Varrault a été très offensif en
multipliant les débordements. Echouafni a joué le rôle du métronome niçois grâce
à toute son expérience alors que Rool et Balmont ont parfaitement alimenté les
attaquants dans le dos des défenseurs avec un jeu long de qualité. Au contraire,
Vahirua a privilégié le jeu en première intention pour accélérer le rythme de la
rencontre. Devant, Koné a énormément bougé avant d’être récompensé de ses
efforts en fin de match alors que Bellion a été plutôt discret dans le jeu mais
il a eu le mérite d’inscrire un doublé libérateur pour son équipe.
Nice vit encore
Très attendus, les Niçois ont pour la plupart répondu présent lors de cette rencontre déjà capitale pour la survie du club en L1. Mention spéciale à l’escouade offensive emmenée par un Bellion des grands soirs, auteur de ses deux premiers buts de la saison. Une performance de haut rang qui fragilise définitivement la position de Moussilou, resté quant à lui sur le banc. Dans le sillage de l’ancien attaquant mancunien, on aura noté l’activité incessante et finalement récompensée de Koné, mais aussi l’apport considérable de Vahirua, aussi à l’aise dans le jeu long que dans les petits espaces. Pour ce qui est de l’arrière-garde, Abardonado n’aura pas manqué ses retrouvailles familiales en muselant complètement Gignac.
Nice sort du rouge
Première
période : Nice se libère
Collés à la 20e place, les Azuréens recevait samedi soir Lorient, 12e, pour
essayer de quitter la zone rouge partagée avec Nantes et Rennes. Nice se met
rapidement à l'attaque par Koné, qui frappe au-dessus (4e). Il est imité par
Vahirua, dont la tête rase la base du poteau d' Audard (8e). Cette domination
des locaux se concrétise rapidement au tableau d'affichage. Pour leurs deuxième
corner du match, Vahirua l'exécute " à la rémoise" pour Abadonardo, qui dépose
le ballon sur la tête de Bellion. L'attaquant de Nice ne rate pas le cadre (13e,
1-0). Le stade du Ray respire. Son équipe se libère, celle qui n'a marqué que 6
buts depuis le début de ce championnat. La pression ne se relâche pas et Balmont
conclue un beau mouvement offensif des siens, en frappant de peu au-dessus. On
ne sent pas la différence au classement entre les deux équipes sur la pelouse,
ce soir.
Lorient essaye de se reprendre et sort de l'eau à partir de la vingtième minute.
Les bretons monopolisent le ballon par Namouchi, puis Saifi qui occupent bien
les deux flancs de l'attaque. Saïfi justement hérite d'un ballon à gauche et
déborde, Il fixe son vis-à-vis Fanni et centre pour Namouchi en position
d'avant-centre. L'ancien joueur des Glasgow Rangers tente une tête plongeante
mais Lloris sort un arrêt reflexe du poing et détourne en corner! (28e). Nice
n'est pas impressionné et contre attaque par Baky et Vahirua. Le tahitien manque
de doubler la mise mais la défense lorientaise veille (35e). Le coup franc de
Cyril Rool une minute plus tard n'inquiète pas non plus Audard, qui est sur la
trajectoire. On s'achemine ainsi vers la pause, quand Gignac tente un retourné
dos au but, capté par Lloris (40e). Baky Koné réalise la dernière action de ces
45 premières minutes en slalomant entre les défenseurs bretons. En bout de
course dans les 18 mètres, l'ivoirien frappe au dessus.
Seconde période : Bellion rassure le Ray
A la reprise, Lorient revient avec de meilleures intentions. Les bretons
monopolisent le ballons pendant ces premières minutes, avant que Nice retrouve
ses esprits. Koné contraint Audard à faire un arrêt (48e). deux minutes après
Nice repart en contre-attaque sur la largeur du terrain. Vahirua tente et
réussit un grand pont sur Morel à droite, puis centre pour Baky Koné. L'ivoirien
transmet sans contrôle à Bellion dans les 6 mètres qui frappe de volée. C'est au
fond! (50e) 2-0 pour le Gym qui fait ainsi le break et continue sa domination.
Chez les visiteurs, Marlet fait son entrée et Gignac essaye quelques "trucs",
comme ce tir en pivot qui passe à côté (66e). Cyril Rool vient aider son attaque
et s'essaye alors à l'exercice de la reprise de volée, dans l'axe à l'entrée de
la surface, mais sa tentative est dans les nuages (69e).
Les hommes de Fred Antonetti sont les seuls sur le terrain, on ne voit plus
comment Lorient peut revenir dans ce match. Il y a tout de même ce coup franc d'Abriel
dans l'axe, que Lloris capte sans difficulté (75e). Sur la contre attaque, le
gardien de Nice relance de la main pour Rool, qui donne à Ederson dans l'axe.
Celui ci voit Koné démarqué et lui met le ballon dans les pieds. Baky Koné
laisse ses deux gardes du corps derrière lui, attire Audard hors de son carré et
frappe tranquillement dans le but vide. C'est le troisième but (76e) et les
niçois ne seront plus rejoints... Malgré les deux frappes cadrées de Mbodji
(78e, 89e) qui venait d'entrer en jeu, les bretons sont à la rue, et échappent
même à un quatrième but par Bellion, dont la frappe en force est sauvée sur la
ligne par Jallet (79e). Nice récupère trois points précieux grâce une belle
prestation de son trio d'attaque et quitte ainsi le bas du tableau. Que dire de
Lorient ? Aucune victoire en cinq matches, une perte de deux places au
classement (12e), et une différence de but déficitaire (-3).
Fclweb.fr
« On a pris le bouillon » S. Marchal
Inquiétante, la défaite enregistrée samedi soir face à Nice a le mérite, après
la déception de la semaine dernière contre Troyes, de rappeler, à ceux qui n'ont
pas entendu les premiers messages d'alerte, que cette saison, certes bien
débutée, va être longue.
« Nous étions en retard dans tout ce que nous avons fait : appel de balle,
transmission… Dans ce contexte, vite menés au score, nous avons fait illusion. »
Battu samedi soir par le réveil niçois, Lorient s’est incliné pour la première
fois de la saison loin du Moustoir. Invaincus jusqu’ici, les Merlus ont plié
avant de céder puis lâcher prise complètement. Pas de quoi se réjouir pour
Christian Gourcuff, loin de là.
Loin des prestations réalisées à Paris, Lens, Le Mans et Toulouse, Lorient a
perdu pied sur la côte d’Azur. « Ca a le mérite de remettre chacun devant ses
responsabilités. On ne va pas se voiler la face. Si jusqu’ici le discours était
soft à l’entraînement, cette semaine, ça va changer », prévient le coach qui n’a
pas apprécié de voir ses joueurs aussi peu inspirés.
Rien ne le laissait pourtant présager « après une semaine d’entraînement qui avait été intéressante dans ce rythme que nous recherchons ». Malheureusement, « les déficiences constatées ce soir (samedi) sont celles déjà vues à Troyes ».
Les Merlus vont donc devoir « repartir avec un autre état d’esprit pour aller
chercher quelque chose à Lille. Nous n’avons pas intérêt à rééditer ce genre de
prestation tous les samedis !»
« Nous n’avons pas été assez rigoureux, pas assez volontaires », reconnaissait
Sylvain Marchal. « Il faut se remettre au boulot pour ne pas renouveler ce genre
de performance, sans quoi on ne ramènera rien de Lille. Et si on continue comme
ça, ça va être difficile », entrevoit l’expérimenté défenseur central.
Après une première mi-temps « pas trop mal mais un but concédé sur coup de pied
arrêté faute d’attention, on a pris le bouillon en seconde mi-temps. Nous étions
en retard, perdions trop de ballons ». Résultat : deux buts en contre qui ont
facilité la tâche des Aiglons. Notamment battus dans les duels, peu de choses
ont tourné rond samedi soir pour les Lorientais. Pourtant, le « Shérif » entend
relativiser : « c’est, certes, une défaite mais ce n’est qu’un match. Il en
reste ! Ce n’est pas catastrophique », avant de convenir tout de même qu’il ne «
faut pas attendre pour tirer la sonnette d’alarme ». Car après les griffes des
Aiglons samedi, ce sont les crocs des Dogues lillois qui se profilent à
l’horizon.