Nice sort la tête de l’eau
Extrait
l'Equipe
Des soirées comme celle-là, Nice en redemande.
D’abord ses attaquants, muets depuis le début de saison, ont retrouvé le chemin
des filets. Bellion a marqué deux buts et Koné en a ajouté un troisième. Mais en
plus, ce large succès sur Lorient qui n’avait jamais perdu à l’extérieur, permet
au Gym de quitter la zone rouge. « Ça fait du bien », racontait, hier, David
Bellion, héros de la soirée, qui ne se souvenait plus de quand datait son
dernier doublé. « On va gagner en confiance et pouvoir bosser encore plus
sereinement. » La part prise dans le succès d’hier par l’ancien Mancunien est
considérable. C’est lui qui en début de match a sauté plus haut que tout le
monde pour convertir en but un centre de Rool (13e). Et c’est lui encore qui
s’est trouvé à la conclusion d’une action Vahirua-Koné pour faire le break
(51e). Un second but bienvenu car l’ouverture du score n’avait pas décontracté
les Aiglons.
« Malgré notre but d’avance, on a manqué de confiance, expliquait Antonetti. On
a reculé et on a permis à Lorient de refaire surface. » Résultat : les Bretons
ont commencé à tisser leur jeu, ils ont été à deux doigts d’égaliser et il a
fallu une parade décisive de Lloris face à Namouchi (29e) pour sauver le Gym. «
À la mi-temps, j’ai cru qu’on pouvait revenir, confiait Gourcuff. Nice n’était
pas serein. Mais avec une deuxième mi-temps comme la nôtre, on ne peut rien
revendiquer. C’est difficile de réussir quand on n’attaque pas et quand on ne
défend pas. » Surtout que les Niçois allaient reprendre les choses en main et
monter petit à petit en régime pour se créer toute une ribambelle d’occasions.
Vahirua lançait Koné qui frappait au dessus (45e) avant que Bellion signe son
second but de la soirée, bientôt imité par Bakari Koné qui, servi par Ederson,
évitait la sortie d’Audard pour marquer dans le but vide (77e). 3-0 pour le Gym,
un score qui aurait pu être plus lourd encore si la frappe de Bellion n’avait
été repoussée sur la ligne (80e), ou si le même Bellion ne s’était fait «
cisaillé » en pleine surface par Morel, sans que M. Ennjimi n’intervienne (83e).
En fin de rencontre il n’y avait plus qu’une équipe sur le terrain. « En
deuxième période, on avait un temps d’avance sur eux sur toutes les actions »
souriait Marama Vahirua. Auteur d’une grande performance, le Niçois veut voir
dans cette deuxième victoire de la saison et la tenue de son équipe un signe
annonciateur de lendemains qui chantent. Mais le Tahitien a trop d’expérience
pour céder à l’euphorie. « On est sorti de la zone rouge mais ça chauffe encore.
» Pour que ça refroidisse, la solution est toute trouvée. Après avoir recommencé
à faire la loi chez eux, les Aiglons doivent impérativement prendre des points à
l’extérieur. Et tous sont bien décidés à commencer le travail dès la semaine
prochaine, à Rennes, qui malgré son succès d’hier reste un de leurs concurrents
directs.