Les Lorientais prennent une leçon de football sur la Côte d'Azur
Extrait Ouest France
Les Lorientais ont rendu une bien pâle prestation sur le terrain des Aiglons. Tant offensivement, à l'image de André-Pierre Gignac, que défensivement, les Bretons ont été absents laissant ainsi les Niçois inscrire trois buts en quatre occasions. Fragiles en défense, guère dangereux devant, et en déficit en terme de rythme, les Lorientais ont pris une leçon d'efficacité hier soir sur la Côte d'Azur. Plus que la défaite, c'est la prestation proposée par les Merlus qui pose question. Une première remise en question s'impose.
Les Lorientais vont
devoir méditer cette défaite sur la Côte d'Azur. Ils étaient venus à Nice pour
au moins tenir leurs adversaires du jour à distance. Et ils repartent avec une
leçon d'efficacité, et une cinglante défaite. Que leur a-t-il donc manqué pour
concéder hier soir leur plus lourde défaite depuis le début de la saison ? Un
peu de tout, répondrons-nous.
À commencer par une défense moins laxiste. Les Niçois ont eu en tout et pour
tout quatre occasions cadrées, et certes quelques autres frappes hors cadre. Le
problème, c'est qu'elles sont presque toutes entrés. La quatrième prenait le
même chemin, mais elle a été stoppée sur la ligne. Sur le premier but, la
défense lorientaise se fait prendre dans les airs. Sur le deuxième, c'est sur un
centre fuyant qui traverse toute la surface. Et sur le troisième, c'est le
talent de Koné qui fait la différence.
Avec un tel handicap défensif, il fallait aux Lorientais une sacrée efficacité
devant le but niçois. C'est l'autre problème du soir. Les couloirs étaient déjà
bloqués, et dans l'axe Gignac était pris en individuel par Abardonado, un cousin
qui ne fait pas de cadeau. À l'arrivée, les Lorientais n'ont cadré que deux
tentatives, sur trop peu d'occasions tentées.
Fragiles derrière et guère dangereux devant, les Lorientais ont aussi fait
preuve d'un manque de rythme généralisé. La bonne volonté est là, mais pas le
grain de folie, ni l'enthousiasme du début de saison. « Une forme d'impuissance
à tous niveaux, a constaté Christian Gourcuff. Notre circulation du ballon a été
stérile car trop lente. Et dans le pressing, nous avons été inefficaces car
toujours en retard. Cette absence de tonicité et d'intensité crée une grande
différence entre les deux équipes. Le contenu de notre match a été fade. »
Au classement, les Lorientais perdent un point sur les équipes relégables. Si le
bilan comptable n'appelle pas encore à une mobilisation générale, c'est le jeu
proposé par les Merlus qui pose question. « On s'est sans doute reposer sur nos
lauriers. En tout cas, ce soir, le constat d'impuissance était terrible. »