Nice mise beaucoup sur le retour de l’ancien Bordelais
L'Equipe
Dès son arrivée à Nice, où il a signé un contrat de six mois plus une année
supplémentaire en cas de maintien, Lilian Laslandes a prévenu : « Je vais tout
faire pour aider le Gym. Mais je ne suis pas Zorro. C’est collectivement qu’on
s’en sortira. » Peine perdue. ÀNice, l’attente est grande. Les 121 buts inscrits
en L 1 par l’ancien Bordelais font référence et les supporters n’ont pas oublié
son premier passage en rouge et noir, lors de la saison 2003-2004, avec 10 buts
marqués en Championnat. Dès ce soir, ils espèrent voir Laslandes relancer
l’attaque trop souvent muette du Gym. Ils ne sont pas les seuls. Ses nouveaux
coéquipiers comptent aussi beaucoup sur lui. Pancho Abardonado a usé de tout son
poids pour que son copain revienne. « Je l’avais souvent au téléphone et je lui
disais fréquemment que ce serait bien qu’il nous donne un coup de main. Quand il
a été question de sa venue, j’ai insisté. Il va beaucoup nous apporter. Sur le
terrain, où on a besoin d’un buteur qui serve également de point d’appui pour
garder le ballon, et dans le vestiaire, où sa mentalité, son expérience, sa
capacité à fédérer les joueurs vont nous faire énormément de bien. »
L’impatience de Vahirua
Dans un registre un peu différent, Marama Vahirua est impatient de jouer avec Laslandes, qu’il a toujours croisé comme adversaire. « Mais je connais un peu le bonhomme. Sa carrière parle pour lui. Je crois qu’il va apporter ce qui nous manque. Du vécu, de la présence physique devant, une certaine efficacité face au but adverse et de la confiance. Et puis, pour moi, meneur de jeu, un joueur comme ça c’est du pain bénit. Il va jouer comme pivot et ça va augmenter mes possibilités de passe. Ça va me rappeler mon entente avec Moldovan même s’il n’était pas aussi athlétique. » Frédéric Antonetti est au diapason. Il est convaincu que l’ex-international (7 sélections ; 3 buts) peut être déterminant : « Je crois que sa présence peut être décisive à tous les niveaux. On n’avait pas de joueur de ce genre et de ce gabarit-là. On n’a pas non plus de vrai buteur. Et puis il peut être le leader qui nous fait défaut. Je lui ai demandé d’être lui même, mais aussi de s’investir pour conseiller, encadrer un groupe très jeune. » À trente-cinq ans, le challenge apparaît dans les cordes d’un Lilian Laslandes qui prend très à coeur sa mission. Il a suivi les performances de Nice depuis le début de la saison, a vu presque tous les matches de sa nouvelle équipe et lui trouve un certain nombre de qualités qui ne demandent qu’à s’exprimer. « Sur ce que j’ai vu, on ne peut pas dire que le Gym soit à côté de la plaque. Il ne lui manque pas grand-chose pour se tirer d’affaire. On va faire en sorte d’y remédier. » Un 122e but de Laslandes ce soir à la Beaujoire, son deuxième cette saison après celui inscrit avec Bordeaux au Parc face au PSG, serait une jolie façon de renouer le fil.