Rébellion désamorcée!
Extrait
L'Est Républicain
Le coup
d'envoi « symbole » donné par le pompier niçois Anthony Roko était un signe
d'apaisement très attendu. La scène n'a pas manqué son but. Elle a bien touché
toute l'assemblée du Ray hier soir. Mais quel effet direct, sur le public, sur
la partie, a vraiment eu cette séquence inaugurale ? Sur l'entame niçoise, on ne
pourra pas dire qu'elle aura fait office de motivation supplémentaire. C'est au
contraire, un Sochaux, sans le moindre complexe et de nouveau emmené par Michaël
Isabey (ô surprise) qui a montré le plus d'entrain à montrer du foot. Rien que
du foot... Sans produire de menace concrète toutefois sur le but d'Hugo Lloris !
Mais ces intentions de départ étaient bonnes. Plus nettes qu'à Toulouse et
surtout un ton au dessus de cette équipe en recherche de liant, un Nice
brouillon qui a pourtant eu l'action la plus chaude de cette première mi-temps.
Lancé, avec un soupçon de bonheur par Balmont dans le dos de Tosic, Koné avait
redressé son centre pour Bellion, venu au 2e poteau. Seul mais... un poil en
retard pour rabattre le cuir dans le but ouvert (13e).
En chiffonnant le maillot rouge que Teddy Richert lui avait donné en cadeau, «
Anthony » pouvait décemment pester. Ce gardien sochalien a bel et bien la baraka
depuis quelques matchs ! On le vérifia, un peu plus tard sur un raid chaloupé de
Koné. La frappe du lilliputien ivoirien, passait de très peu à côté (22e).
Il en aurait malgré tout fallu beaucoup plus pour déstabiliser ce sous marin
jaune sochalien en bonne cale. Au fil du temps, qui jouait forcément en faveur
du plan « Perrin », les courses de plus en plus nerveuses des Aiglons s'entre
choquaient.
Et finissaient quasiment toutes dans l'épuisette défensive. La marque d'une
belle sérénité sochalienne. Mais on doit l'avouer aussi, la maladresse des rouge
et noirs en phase d'attaque aidait pas mal à éclaircir le tableau. En contre,
Sochaux reprécisa à nouveau son intention à la demi-heure. Le bon ballon
vertical de Ziani, le bon relais d'Alvaro, permettait à Sène de déclencher un
pointu très déroutant. Heureusement pour Lloris, le coup ne percutait que le
petit filet extérieur (32e). Sur la seconde prise à revers malicieuse tentée
dans la foulée, c'est Alvaro qui arrivait en finisseur. Mais là encore, cela ne
frôlait que le cadre (35e)...
Richert « mate » Moussilou
En ordonnant le retour à la pause, M. Bré pouvait alors s'autoriser ce petit
constat intérieur. Nice ne donnait pas grand chose. Et s'il en allait ainsi dès
le retour en piste, le jeu à une touche de balle de Sochaux, finirait bien par
payer.
Tout le jeu de Sochaux, venu confirmer son statut de 5e au mérite, fut bien sûr
d'entretenir ce grand flou azuréen. En restant accrocheur à la récupération. En
essayant d'optimiser chaque sortie soignée. La seconde période s'égrennait alors
très vite. Etrangement suivi à distance par son public, Nice n'opérait toujours
que par à coups, très digestes pour la pieuvre Bréchet-N'Daw. Bellion et Vahirua
eurent à le regretter au plus tôt (54e). Intenable, l'entraîneur corse avait
décidé d'injecter le sang très chaud d'Ederson. Puis le sang plus tiède de
Moussilou... Avec son Brésilien, Nice regagna bien en tonus. Le coup-franc à
rebond d'Ederson rasait de très près le cadre (65e). Mais Sochaux maintint bien
son cap. Avec Quercia en jeu, on crut même illico au raid victorieux (75e).
L'occasion « or » avait son revers ! Et cette fois c'est Moussilou qui se
présentait à Richert. Le Sochalien garda la maîtrise de la situation avec un
superbe aplomb !
Le final, un rien plus énergique pour les hommes de Fred Antonetti, ne changea
rien à l'affaire. C'est Sochaux qui eut à la rigueur les balles les plus nettes
à négocier. Sans contre meurtrier à se mettre sous la dent, il pouvait néanmoins
se contenter de ce beau point de confirmation. Le FCSM jouera Lille avec un
statut d'invaincu depuis 5 matchs. C'est beau !