Un bon point pour Sochaux
Extrait
L'Equipe
Jusqu'alors les Nice-Sochaux programmés au stade du Ray avaient toujours donné
lieu à des buts. Les quarante éditions précédentes ne s’étaient jamais terminées
sur un 0-0. C’est donc une grande première pour le public niçois et Alain
Perrin, l’entraîneur sochalien, en est resté tout étonné. « C’était un match
ouvert avec des actions offensives de chaque côté. C’est curieux que les choses
se soient terminées de la sorte. » Des actions offensives, oui, mais très peu
d’occasions franches en réalité. Trois côté niçois – une échappée de Koné que
Bellion ne peut concrétiser (13e), un slalom de Koné terminé par un tir à côté
(20e), et un décalage d’Ederson pour Moussilou qui perd son duel avec Richert
(74e). Et seulement deux demi-opportunités côté sochalien – une frappe de Sène
au ras du poteau (37e) et un tir de Alvaro Santos à côté (40e). « C’est un match
qu’on aurait pu gagner mais qu’on aurait aussi très bien pu perdre », expliquait
Perrin. « Finalement, le partage des points est mérité pour les deux formations.
»
Pas sûr que les spectateurs azuréens y aient trouvé leur compte mais l’analyse
tient d’autant mieux la route qu’elle est partagée mot pour mot par Frédéric
Antonetti. « C’est vrai qu’on avait les moyens de s’imposer mais sur certains
coups on pouvait tout aussi bien s’incliner. » Les regrets ? Ils sont
globalement du côté niçois. Parce que le Gym jouait à domicile et pouvait
espérer en profiter pour gratter deux places au classement et se rapprocher du
milieu du tableau. Mais Antonetti n’en fait pas tout un plat. « On a fait une
deuxième mi-temps meilleure que la première, mais dans l’ensemble on a joué un
match moyen. Les grands gabarits des Sochaliens nous ont beaucoup gênés et il y
a très peu de positif dans notre performance. »
« Il y a des soirs comme ça où il faut d’abord savoir ne pas perdre, jugeait
Anther Yahia. On s’est donné mais on n’a pas su s’élever à notre meilleur niveau
face à une très bonne équipe. » Une équipe sochalienne qui a confirmé tout à la
fois son potentiel et ses récentes performances. En décrochant le nul au stade
du Ray, les Lionceaux, même s’ils n’ont pas enchaîné une cinquième victoire en
Championnat, ont poursuivi leur série d’invincibilité. « C’est une réelle
satisfaction, disait encore Alain Perrin. Cela n’est jamais facile de réussir un
résultat à Nice. Ça doit renforcer notre confiance au moment d’aborder deux
rendez-vous capitaux. » La semaine prochaine, Sochaux accueillera Lille et deux
semaines plus tard, c’est l’OM qui sera l’hôte du stade Bonal. L’occasion est
idéale de s’installer de façon définitive dans le haut du tableau, voire de
prendre une place sur le podium. « On a une position très enviable et j’aimerais
que les joueurs la défendent. » Sur le sujet Perrin peut être rassuré. « Bien
sûr qu’on veut rester là-haut le plus longtemps possible. Cette place de
quatrième nous donne une motivation supplémentaire », expliquait Stéphane Pichot,
de retour de blessure.