À Nice, les Canaris doivent resserrer les rangs
Extrait Ouest France
Défaits par Lyon, les Canaris lancent déjà l'opération points. Pour cela, il y a plus facile qu'un voyage sur la Côte-d'Azur.
S'incliner face à Lyon, même l'équipe bis, il n'y a vraiment pas à rougir. À
Nice, sans doute pas non plus. L'ordinateur de la Ligue n'a pas attendu que le
FC Nantes peaufine ses automatismes pour lui proposer des plats de résistance. «
Du temps, c'est justement ce que nous n'avons pas », pointe judicieusement
Nicolas Savinaud. L'urgence n'est évidemment pas décrétée dès la deuxième
journée, mais il s'agit déjà « de ne pas laisser s'échapper le haut du
classement ».
Si les sourires et la bonne ambiance ont toujours cours sur les bords de
l'Erdre, la pression, elle, commence aussi à s'inviter. « Celle du résultat,
elle est là à chaque match, rappelle opportunément Loïc Guillon. Mais c'est vrai
qu'à Nice, il faut impérativement se montrer costaud pour ramener quelque chose
de positif. C'est justement l'occasion de montrer notre solidité. » Dans un
contexte et un environnement difficiles, Serge Le Dizet aurait certainement
préféré éviter de se triturer les méninges pour savoir quelle équipe alignée.
Signorino forfait, mais aussi Stojkovic blessé de dernière minute à
l'entraînement (voir par ailleurs), vont le contraindre à revoir ses plans
initiaux. Pas l'idéal justement à un moment où la stabilité aurait dû permettre
de consolider un bloc mis à mal entre envie offensive et nécessité de protéger
ses arrières. « Il y a eu cette semaine une prise de conscience sur ce qui nous
a manqué face à Lyon, estime le technicien. La rigueur, ça ne se décrète pas,
c'est tous les jours sur le terrain et en dehors. »
Le message a-t-il été bien reçu ? Apparemment oui, à entendre les déclarations
d'intention des joueurs. Ainsi, Julio Hernan Rossi appelle chacun de ses
coéquipiers « à se concentrer sur sa propre performance », pour trouver un
meilleur équilibre entre défense et attaque.
Sur les séances de la semaine, Serge Le Dizet a trouvé « plus de liant », mais
est-ce suffisant pour alimenter le compteur points ? « C'est indispensable, car
nous aurons besoin de confiance pour exprimer notre potentiel offensif. On se
l'est créée par notre qualité de jeu, il faut maintenant l'entretenir par des
résultats. » Pour ne pas gâcher les belles promesses entrevues jusqu'ici, il
faut d'abord resserrer les rangs au stade du Ray. « En contre, on aura ensuite
des arguments à faire valoir », promet ainsi le capitaine Loïc Guillon. « Ne
surtout pas calculer un nul », ajoute Rossi. L'ambition n'a, elle non plus, pas
quitté la Jonelière.