Le progrès

Le stade du Ray est un des stades les plus chauds de France. L'ambiance y est souvent électrique notamment lorsque les Aiglons reçoivent l'ASSE. Julien Sablé et Vincent Hognon connaissent le contexte mais ne l'appréhendent pas.

«Nous allons essayer de réussir quelque chose à Nice tout en sachant que ce sera difficile. » Roland Romeyer, coprésident de l'ASSE résume assez bien l'état d'esprit de ses troupes avant le déplacement à Nice. Les duels entre l'ASSE et l'OGCN ont de tout temps donné lieu à de belles empoignades sur le terrain. A des matches où l'engagement physique n'est, en tout cas, jamais absent. A Nice, le contexte est particulier, les ambiances chaudes. « Oui, c'est chaud, confirme Vincent Hognon. Le stade est vétuste, le terrain petit, les supporteurs bouillants. » Les mêmes mots sortent de la bouche de son capitaine, Julien Sablé : « Nous savons ce que signifie de jouer là-bas. Le contexte sera bouillant, c'est clair. » Bouillant, chaud, la température est élevée toute l'année à Nice, au stade du Ray en particulier. Elle le sera sans doute de quelques degrés supplémentaires, dimanche, en fin d'après-midi. Les Aiglons, auteurs d'une remarquable saison l'an passé, ont pourtant pris un sérieux coup de froid. Depuis l'entame du championnat, ils luttent pour sortir de la zone rouge. A sept journées de son terme, ils n'ont plus le droit à l'erreur. « Oui et non tempère Julien Sablé. On disait cela de Nantes et leur défaite à Geoffroy-Guichard ne le met pas hors course même si elle ne l'arrange pas. » « Oui mais les Niçois seront chez eux où ils n'ont plus l'intention de laisser des points en route : « Ce sera physique comme cela l'est toujours à Nice » insiste le capitaine de l'ASSE. Pour obtenir un résultat, il faudra avoir du répondant : « Nous devrons être présents dans les duels, avoir un esprit guerrier, » prévient Vincent Hognon. Parce que les Aiglons, par leur culture, sont prêts à vendre chèrement leur peau. « A Nice, il y a des combattants. Cette équipe lutte pour assurer son maintien. Nous l'avons joué nous aussi avec le même entraîneur, Frédéric Antonetti. Je connais sa motivation, celle qu'il va transmettre à ses joueurs. Pour faire front, il n'y aura d'autres solutions que de s'appuyer sur notre collectif » argumente Sablé. Il serait réducteur de placer les débats sur un simple combat physique comme le soulignent les deux hommes. « Nous n'appréhendons pas ce déplacement. Il y a du respect entre les joueurs mais il est évident qu'il y aura des duels. Ce sera chaud, c'est tout » précise le défenseur central stéphanois qui insiste sur la qualité de jeu des Aiglons : « Il s'agit d'une bonne équipe. Nous connaissons ses qualités. Il suffit de se remémorer leur deuxième mi-temps à Geoffroy-Guichard lors du match aller pour s'en convaincre. »

« Nice doit s'en sortir »

Julien Sablé avance les mêmes arguments : « Nice possède de très bons joueurs. Elle ne serait sans doute pas à cette place si elle avait été épargnée par les blessures. » Plus les journées défilent, plus la pression dans les travées du stade du Ray monte. « Oui quoique qu'elle existe pour les deux équipes. Nous également avons besoin de points pour espérer quelque chose en fin de saison. Ce match n'est pas le dernier, ni pour nous, ni pour eux » affirme Sablé qui se veut optimiste sur l'avenir en première division de la formation dirigée par son ex-entraîneur : « Ils possèdent d'autres arguments que Nantes, par exemple. Fred Antonetti sait comment s'y prendre, il l'a prouvé à Saint-Étienne. » Vincent Hognon voit lui aussi les Aiglons assurer le maintien : « Oui, il n'y pas photo avec Nantes. Nice est bien meilleur. Pour nous, ce sera nettement plus difficile que face à Nantes. » Ce que ne nie pas Ivan Hasek : « Il s'agira d'un match physique avec beaucoup d'agressivité dans les duels. » Mais l'entraîneur tchèque ne considère pas ce déplacement plus difficile qu'un autre. « Oui c'est chaud à Nice. Et alors ? Ce n'est pas la première fois que mes joueurs s'y rendent. »